EN CONCLUSION Pour mener à bien une recherche, il ne faut pas craindre de prendre du temps pour déterminer un objet de recherche et se mettre daccord, en équipe. Ce temps en effet nest pas du temps perdu, il est constitutif dune démarche de recherche et nécessite des échanges et de la maturation. Faire de la recherche cest accepter un principe dincertitude. Celle-ci ne doit pas entraîner le désarroi des enseignants, des parents ou des intervenants. La rédaction dun journal de la recherche, dans lequel personne dautre que le ou les auteurs na droit de regard peut limiter ce risque. Cette rédaction de laction au quotidien, des réflexions partagées, peut éviter que linvestissement des équipes ne tombe dans loubli et doit permettre de conserver vivant un processus de pensée individuelle ou collective (" on est parti de telle idée, on a été confronté à tels obstacles, on en est là aujourdhui "). Cette recherche engagée dans le cadre de la charte " Bâtir lécole du XXIe siècle " tire son originalité, pour une part, de sa volonté de briser la division du travail entre ceux qui feraient la classe et ceux qui sauraient ce qui est bon pour faire la classe. Elle fait le pari quil est vain dopposer linnovation pratiquée par les enseignants et une validation scientifique a posteriori effectuée par des chercheurs. La vérité est sans doute ailleurs : dans une complémentarité partagée, un mouvement de double irrigation entre la recherche et le terrain. En effet, espérer trouver une solution à un problème implique, dune manière ou dune autre, daccepter dêtre soi-même partie de ce problème. Le livret daccompagnement numéro 3 abordera les questions relatives à lévaluation des hypothèses émises par les équipes . |