Ouvrages sur la déscolarisation et sur les dispositifs relais


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Dernière parution :

   GLASMAN Dominique, OEUVRARD Françoise. La déscolarisation. La dispute, 2004, 312 p.

Ce livre est un des aboutissements du programme interministériel de recherches engagé en 1999. Les contributions qui constituent les trois grandes parties de cet ouvrage (définition-dénombrement, processus, déscolarisation et construction de soi des adolescents) portent sur un aspect particulier et s'appuient sur les recherches de leurs auteurs. Dans une longue introduction D. Glasman propose une synthèse, à partir des rapports de recherche : de la médiatisation du phénomène (due au problème de l'insertion sociale et professionnelle, à l'exigence de sorties avec qualification et à la massification ainsi que les soucis d'ordre public) à ce que les résultats décrits par les auteurs apportent comme réponses sur l'ampleur, les processus et les parcours très divers du décrochage. Une réserve de prudence est faite sur l'association délinquance et déscolarisation, sur le dénombrement des décrocheurs par rapport au chiffre des sortis sans qualification, sur la singularité des parcours malgré des similitudes dans les processus ou les causes de décrochage, sur les pistes de réflexion qu'ouvrent ces recherches et qui ne pourront être que globales.

   ALLUIN Françoise, BENHAÏM Jeanne, Les classes relais 1999, Paris : Ministère de l'Education nationale, Les dossiers d’Education et formations, n° 116, juillet 2000, 84 p.

Résumé d’Education et formations : En mai 1999 a été réalisée une enquête sur les classes relais, au cours de laquelle tous les acteurs (inspecteurs d'académie, chefs d'établissement et équipes éducatives) ayant en charge chacune des 98 classes relais répertoriées à l'époque, ont été interrogés. Les inspecteurs d'académie et les principaux ont décrit l'organisation des classes relais, leur pilotage, les conditions d'admission et le profil des élèves admis et refusés . Les équipes ont évoqué les modalités de prise en charge des élèves de façon très différente selon les cas. La durée des séjours varie de un jour à l'ensemble de l'année scolaire, le plus souvent de deux à six mois. L'emploi du temps, très variable lui aussi, selon les élèves et les classes, est consacré pour 51% aux activités centrées sur les disciplines (un nombre de disciplines restreint par rapport à ce que les élèves pratiquent en collège), pour 36% aux activités centrées sur le travail éducatif (le plus souvent entretiens individuels avec l'élève ou sa famille, travaux sur la loi, les règlements et la justice, ou groupes de parole), et pour 14% à d'autres activités. Les équipes sont le plus souvent satisfaites de l'évolution des élèves lors de leur séjour sur les plans du comportement et de la présence en classe, elles le sont moins sur le plan scolaire. Un problème demeure : ces résultats positifs se situent en amont de ce qui est demandé aux élèves lors de leur réintégration au collège, c'est-à-dire non seulement d'avoir modifié leur comportement, mais aussi d'être aptes à suivre le cursus scolaire proposé. C'est alors que les difficultés des élèves réapparaissent, réduisant, semble-t-il, les effets positifs du séjour en classe relais. C'est sur ces points que les équipes pédagogiques et les principaux proposent de poursuivre la réflexion.

Consulter sur le site : http://www.education.gouv.fr/stateval/dossiers/dossiers.htm 

Voir aussi : ALLUIN Françoise, BENHAÏM Jeanne. Les classes relais. Note d'information de la DPD, n° 00-28, septembre 2000, 6 p.

Il s'agit de la version synthétique du document précédent. Télécharger ce document sur le site du ministère

   ASDIH Carole. Intégration - Exclusion des élèves dans les établissements scolaires : recherche sur la déscolarisation et l'intégration au groupe de pairs. In : ZAY Danielle (coord.). Culture, éducation et formation en partenariat eurorégional et interrégional dans le Nord - Pas-de-Calais. Lille : Université Charles-de-Gaulle Lille III, juin 2000, pp. 103- 112.

Le décrochage de nombre d'élèves au collège et au lycée peut poser de graves problèmes d'insertion professionnelle mais aussi d'illettrisme et de marginalisation sociale. Ces élèves proviennent en majorité des milieux sociaux défavorisés. L'auteur présente les travaux de l'équipe de recherche à laquelle il appartient (équipe PROFEOR) et qui s'inscrivent dans une double démarche : mesurer l'ampleur du phénomène à partir des statistiques existantes et de données quantitatives recueillies au moyen de questionnaires ; analyser, à partir d'études de cas, les processus à l'œuvre dans le décrochage et le vécu des sujets (au moyen d'entretiens et d'observations). Dans cet article, il fait référence à une étude de cas se rapportant à des enfants de CP en difficultés scolaires et bénéficiant d'une pédagogie de soutien. Il décrit les comportements inappropriés de ces élèves en classe, et avec leurs camarades, dès l'apparition des premières difficultés. Or, un changement sensible dans leur comportement est intervenu à partir du moment où ils ont bénéficié des séances de pédagogie de soutien en petits groupes (davantage d'attention, comportement plus approprié, progression). Dans les discours qu'ils tiennent, les élèves parlent du sentiment qu'ils éprouvent d'être " différents " de leurs camarades, de la souffrance qui en découle. Les observations montrent leur manque de confiance, qui les conduit à adopter des attitudes de retrait en classe ou vis-à-vis de leurs camarades. Ils expriment aussi leur mieux-être grâce à leur participation aux actions de soutien, le sentiment d'être intégré socialement à un groupe.

   ASDIH Carole, WELSH Paul. Le vécu des jeunes : étude des jeunes dans leur communauté. In : ZAY Danielle (coord.). Prévention de l'exclusion scolaire et sociale des jeunes et préparation de leur insertion sociale et professionnelle. Actes de la journée d'étude du projet INTERREG II Nord - Pas-de-Calais/Kent Transmanche du 8 novembre 2000. Lille : Université Charles-de-Gaulle Lille III, 2001, pp. 29-51.

La recherche présentée ici s'intéresse aux processus de marginalisation scolaire au collège à travers l'analyse de deux phénomènes particuliers : le décrochage scolaire et la violence entre élèves. Les données sont prélevées au moyen d'entretiens, d'observations et de suivis de dossiers en France, mais aussi en Grande-Bretagne et en Corée. Pour les auteurs, les processus de marginalisation se manifestent à travers les difficultés d'ajustement aux normes de discipline et de travail scolaire mais aussi aux exigences de la vie sociale à l'intérieur de l'établissement. Plusieurs études de cas sont présentées qui analysent notamment le décrochage d'élèves maghrébins et les processus psychologiques qui participent au décrochage. Dans leur conclusion, les auteurs comparent les phénomènes de décrochage en France et en Grande-Bretagne ainsi que les dispositifs mis en place pour y remédier.

   BLOCH Marie-Cécile, GERDE Bernard, (dir.) Les lycéens décrocheurs : de l'impasse aux chemins de traverse. Lyon : Chronique sociale, 1998, 269 p.

Pourquoi et comment les processus de "décrochage" s'enclenchent-ils ? Les lycéens décrocheurs ne représentent-ils pas le point où la crise scolaire se fait sentir avec le maximum d'intensité ? Les différentes contributions qui nourrissent les chapitres de cet ouvrage attestent de la nécessité d'une approche globale pour prendre la mesure de ce phénomène complexe qu'est le décrochage scolaire. La première partie s'attache à définir le décrochage, en France comme dans d'autres pays d'Europe, et pose la question des rapports au savoir et à l'école. La seconde partie suit les histoires singulières d'élèves décrocheurs et la troisième partie propose des réponses concrètes et des perspectives. Cet ouvrage, issu d’un colloque organisé par l’association « La Bouture », a été parmi les premiers a porter la question du décrochage scolaire. Centrées sur les lycéens, les communications des nombreux chercheurs et praticiens, n’en donnent pas moins des pistes d’analyse et/ou de remédiation sur ce qui peut faire rupture tout au long de la scolarité.

   BOIMARE Serge. L'enfant et la peur d'apprendre, Dunod, 1999, 161 p.

A la fois instituteur spécialisé, rééducateur et psychologue clinicien, Serge Boimare témoigne de son expérience auprès d'enfants en grande difficulté scolaire : certains des adolescents dont il parle n'ont pas appris à lire. Mettant en regard ses différentes expériences professionnelles, il montre comment les contenus de savoir peuvent susciter des angoisses chez certains enfants, et comment cette peur d'apprendre peut les amener à se "débrancher" des apprentissages, comme pour se protéger. Au travers de nombreux cas d'élèves rencontrés durant sa pratique, Serge Boimare s'intéresse donc aux difficultés d'apprentissage avec une grille de lecture psychologique, et témoigne de pratiques pédagogiques qu'il a mises en oeuvre. Il évite ainsi les objets d'apprentissage "trop chauds" qui susciteraient trop de fascination de la part des adolescents, mais aussi les objets "trop froids" qui, vides de contenus, laissent toute la place aux fantasmes. Il confronte ses élèves au patrimoine culturel humain, par exemple en français, via l'étude de mythes fondateurs comme les mythes grecs qui évoquent des problèmes rencontrés par chaque sujet humain tout en les médiatisant, ou encore en mathématiques via l'oeuvre de Jules Verne. Le lecteur trouvera là une approche éclairée des apports possibles de la psychologie aux pratiques d'enseignement - apprentissage.

   CABASSOLS Jean-Pierre, LEGRIGEOIS Claude. L'impossible n'est jamais certain. Paris : Ministère de l'Education nationale (DESCO, Bureau du réseau scolaire & IA du Rhône) / Ministère de la Justice (DDPJJ du Rhône), 2001, 111 p.

Ce document est paru dans la collection co-pilotée par les deux ministères. Il présente l'expérience menée depuis 1994 par le DSA (Dispositif de Socialisation et d'Apprentissage) de l'agglomération lyonnaise, dispositif précurseur parmi les classes relais. Il est question des conditions de la genèse du DSA, de son histoire, comme des différents aspects du dispositif, tant à l'origine que dans sa dimension évolutive de 1994 à 2000 : les modalités d'admission et de suivi du jeune, les jeunes eux-mêmes, le fonctionnement, l'équipe et ses choix pédagogiques, l'analyse de pratiques, la coopération avec les collèges… A la fois témoignage de l'équipe éducative et réflexion sur ses propres pratiques, ce document présente en outre l'avantage de comporter aussi bien des outils pédagogiques élaborés par l'équipe du DSA que des contributions de chercheurs ayant collaboré à cette réflexion avec elle ou ayant mené des recherches sur le dispositif (Daniel Thin, Dominique Ginet).

Pour se procurer ce document : Ministère de l'Education nationale (DESCO, Bureau du réseau scolaire & IA du Rhône) ou Ministère de la Justice (PJJ & DDPJJ du Rhône).

   Centre Alain Savary / INRP (Élisabeth MARTIN), Recueil de données sur les classes relais. Brochure, 1997, 119 p.

Ce recueil de données sur les classes relais est téléchargeable sur nos pages « recherches et études ».

   Centre Alain Savary / INRP (Dominique BAZART, Stéphane BONNÉRY, Élisabeth MARTIN), Les élèves des dispositifs relais. Enquête réalisée à la demande du ministère de l'Éducation nationale, de la recherche et de la technologie, ministère de la Justice / ministère de l'Éducation nationale : 1999, 44 p.

Ce rapport est téléchargeable sur nos pages « recherches et études ».

   Centre Alain Savary / INRP (Élisabeth MARTIN), Les élèves scolarisés dans un dispositif relais en 98-99 : Que sont-ils devenus un an après ? Ministère de la Justice / ministère de l'Éducation nationale : septembre 2000, 7 p.

Cette étude est téléchargeable sur nos pages « recherches et études ».

   GINET Dominique. Le groupe d’analyse de la pratique comme dispositif d’accompagnement des équipes dans les classes relais. Site du Centre Alain Savary, 3 p.

Le groupe d’analyse de la pratique est présenté ici comme le moyen pour les acteurs de dispositifs relais de prendre de la distance avec les situations qui les éprouvent. Il permet de travailler trois fonctions psychiques : la mise en commun au sein de l'équipe des vécus individuels vis-à-vis d’un jeune ou d’une situation ; l’étayage (grâce au recours interne induit par la continuité des séances, et à la prise d'appui que les membres de l'équipe peuvent  en retirer) ; tiercéisation (le groupe d’analyse de la pratique vient faire tiers dans le face à face entre le jeune et l’adulte).

Cet article est consultable sur notre site.

   GLUNK Geneviève. Contribution au fonctionnement des classes relais en collège : formation des intervenants : Extrait du mémoire de DESS Cadres Pédagogiques de Formation d'Adultes. Nanterre : Université Paris X Nanterre, 1999, 44 p.

Après avoir présenté le dispositif de re-socialisation et de re-scolarisation des classes relais en collège, cette étude rend compte d'une enquête menée sur 4 sites très différents de la région parisienne. Les données ont été recueillies au moyen de questionnaires et d'entretiens semi-directifs. Chacun des 4 sites est d'abord décrit selon ses caractéristiques (équipe d'encadrement, locaux, recrutement des élèves, objectifs, scolarisation, socialisation, formation et accompagnement des équipes), puis sont analysés les cohérences interne et externe des projets, les activités, et en particulier les activités de socialisation, vues du côté des élèves et du côté des enseignants. Un dernier chapitre est consacré à la formation des intervenants. Dans la conclusion, l'auteur, à partir des difficultés rencontrées dans les différents sites, estime prioritaire un recentrage sur la formation des intervenants des classes relais et nécessaire l'action en amont pour enrayer la naissance de nouveaux décrocheurs.

   GUEDJ Claude. Motivation scolaire : un dispositif prend le relais. Montpellier: CRDP du Languedoc-Roussilon, 2001, 188 p. (Accompagner au collège).

L'ouvrage est le point de vue d'un acteur de terrain, coordonnateur et enseignant dans la classe relais de Vauvert (30), qui vient approfondir la réflexion entamée dans la cassette vidéo parue en même temps. Le livre montre la mise en place concrète du dispositif dans le contexte local, ainsi que son fonctionnement au quotidien, et rend compte de nombreux outils pédagogiques utilisés, notamment dans l'enseignement du français. Il s'agit d'une réflexion personnelle, donnant à voir comment les convictions, les engagements d'un acteur interagissent avec sa pratique et soulèvent des questions éducatives et pédagogiques : socialisation / apprentissage, choix des élèves...

Pour se procurer le livre et la cassette vidéo : CRDP Languedoc-Roussillon, Allée de la Citadelle, 34064 Montpellier Cedex 2 (réf:340DC955)

Renseignements complémentaires

   GUIBERT Nathalie, LONGHI Gilbert. Décrocheurs d'école. Redonner l'envie d'apprendre aux adolescents qui craquent. Éditions de La Martinière, février 2003, 176 p.

Gilbert Longhi proviseur d'un lycée qui offre plusieurs structures pour aider des adolescents à réintégrer un cursus scolaire et Nathalie Guibert, journaliste, présentent ici l'exemple de sept jeunes, ayant des problématiques différentes et qui vont après une déscolarisation plus ou moins longue, reprendre une scolarité. A travers les entretiens nous voyons comment l'amorce du raccrochage est déjà un cheminement nécessitant accompagnement, écoute et fermeté avant le processus proprement dit de rescolarisation et de réappropriation des apprentissages.

   HUGON Marie-Anne. PAIN Jacques. Classes relais : l’école interpellée. Amiens : CRDP de l’académie d’Amiens – CRAP-cahiers pédagogiques, 2001, 192 p. (Repères pour agir, Dispositifs).

L’ouvrage dresse un état des lieux des dispositifs relais qui se caractérisent par leur diversité. Il donne la parole aux élèves et enseignants, examine la place des classes relais au sein du système éducatif, leur inscription au sein du réseau de structures d’aide aux élèves en difficulté et s’interroge sur les objectifs de ce dispositif. Un chapitre est consacré à l’enseignement en classes relais, aux stratégies d’individualisation et de médiation. Les auteurs suggèrent notamment de travailler avec les élèves les fonctions cognitives (Programme d’enrichissement instrumental, Ateliers de raisonnement logique) et de développer les compétences de lecture-écriture (Evalire, ateliers de questionnement de textes, langagiciels), de travailler sur la loi et la place de chacun et enfin de travailler sur la question du sens des savoirs scolaires.

   JELLAB Aziz. Le rapport au savoir, un analyseur de la violence institutionnelle en milieu scolaire ? Questions d'orientation, n° 4, 2001, pp. 23-33.

La violence ne recouvre pas le même sens, ne renvoie pas aux mêmes faits selon que l'on interroge les élèves ou les enseignants. L'auteur avance les idées suivantes : 1) avant de désigner un fait, elle constitue une représentation ; 2) outre les raisons extérieures à l'Ecole qui rendent compte de la violence des élèves, il convient de s'interroger sur les raisons tenant au fonctionnement même de celle-ci et notamment sur les pratiques pédagogiques ; 3) les tensions opposant certains élèves et Ecole tiennent à une question de légitimité quant à ses finalités ; 4) la violence scolaire invite à être attentif à la confrontation de l'apprenant aux savoirs et au cadre scolaire. Pour les élèves "violents", l'école et les savoirs qu'elle enseigne ne font pas sens et l'écart est grand entre la culture scolaire des enseignants et leur culture sociale et familiale. L'indiscipline, les comportements déviants, l'absentéisme conduisent alors au décrochage scolaire. Il s'agit donc, plutôt que de vouloir réconcilier les élèves perturbateurs avec l'école à travers une pseudo utilité professionnelle des savoirs (multiplication des stages en entreprise), de donner du sens aux savoirs scolaires en eux-mêmes et de permettre leur appropriation par les élèves. Cela suppose une réflexion sur le travail enseignant et la mise en activité des élèves.

   Les oubliés de l'école en France. Observatoire de l'enfance en France, Paris, Hachette Éducation Collection : Pédagogie divers, 2003, 256 p.

Les progrès réalisés depuis plusieurs décennies pour amener un nombre croissant de jeunes à obtenir qualification et diplômes sont incontestables. Pourquoi certains élèves ont-ils, malgré tout, un parcours scolaire difficile ? Qui sont ces «oubliés» de l'école ? À quelle étape de leur scolarité ont-ils commencé à décrocher ? Tout en mettant en valeur les réussites du système éducatif français, ce livre insiste sur la nécessité d'encourager davantage les plus démunis pour leur permettre d'atteindre un meilleur niveau de formation favorisant leur insertion professionnelle et sociale.

Consulter le site : http://www.observatoiredelenfance.org/cont_ouvrok.htm

   MARTIN Elisabeth, BONNERY Stéphane. Les classes relais. Un dispositif pour les jeunes en rupture. Paris, ESF, 2002, 264 p.

Les dispositifs relais sont des structures prenant en charge les élèves de collèges déscolarisés ou en voie de déscolarisation. Dans une première partie, en s'appuyant sur des observations de classe et des entretiens avec les équipes des dispositifs et celles des établissements d'origine, les auteurs décrivent le contexte d'apparition de ces nouvelles structures, leur fonctionnement et les pratiques éducatives et pédagogiques (pratiques et activités de socialisation, modalités d'enseignement et activités proposées pour l'acquisition des savoirs scolaires) qui y sont mises en œuvre. A partir de deux enquêtes, ils évaluent le pouvoir de rescolarisation des dispositifs. La seconde partie, utilisant la notion de norme et la distinction entre normalisation et normativité, propose une grille d'analyse des pratiques professionnelles et des comportements des jeunes. Enfin, la troisième partie vise à comprendre, à partir d'un échantillon de 47 entretiens avec des jeunes des dispositifs, le sens que les élèves attribuent à leur expérience scolaire avant, pendant et après le passage en classe relais. La conclusion souligne que les dispositifs relais, "constamment en tension entre relégation et intégration", peuvent offrir à certains élèves une possibilité de rescolarisation qui n'existait pas auparavant, mais qu'ils ne peuvent résoudre les problématiques scolaires, sociales et psychologiques dans lesquelles ils se débattent. Les dispositifs relais interrogent tout le collège et sont le "symptôme" d'un malaise plus général et plus profond.

   Ministère de l’Education nationale, Fiche relatives aux classes relais. Enquête INRP et DPD. Année scolaire 1998-1999, s.d.n.l, 2 p.

Dans une période rapprochée, deux enquêtes quantitatives complémentaires ont été réalisées. L'une, par le Centre Alain Savary (voir sur notre site pages " études et recherches consultables sur les dispositifs relais ") ; l'autre par la DPD (voir ci-dessus les documents écrits par ALLUIN Françoise, BENHAÏM Jeanne). La présente fiche, rédigée par le ministère de l'Education nationale, fait une synthèse des principaux résultats quantitatifs de ces deux recherches.

Télécharger ce document sur le site Eduscol

   MONCEAU Gilles. L’accompagnement des équipes : la psychologie unique recours ? Brochure du groupe d’accompagnement des dispositifs relais de l’Académie d’Amiens, pp. 7-9.

Les classes relais sont vues comme des analyseurs du système éducatif. Le développement des lectures psychologiques des difficultés de l’élève tendent à laisser penser que les problèmes comme les solutions viendraient de l’extérieur de l’école, de la vie privée. L’auteur montre comment son  travail d’accompagnement d’équipes de dispositifs relais, qui consiste à saisir les enjeux institutionnels, dans une démarche d’intervention socianalytique et de recherche action, porte essentiellement sur la production du dispositif lui-même, et donc sur les pratiques concrètes et quotidiennes qui y sont à l’œuvre, comme sur l’histoire du dispositif, ses moyens matériels, les commandes contradictoires dont il est l’objet. Cela permet de prendre du recul avec « l"urgence », en prenant cette urgence comme analyseur du système.

Article téléchargeable sur : http://www.ac-amiens.fr/cr-aeemd/relais/2002relais.pdf

   TANON Fabienne, Les jeunes en rupture scolaire : du processus de confrontation à celui de remédiation. Paris : L’Harmattan, 2000.

Le décrochage scolaire est un phénomène complexe, mettant en jeu une multiplicité de causes et dépassant le cadre purement scolaire. Cet ouvrage mêle discours de chercheurs et témoignages d’acteurs scolaires et extra-scolaires. La première partie étudie les causes du décrochage et montre le dysfonctionnement du lien élève, culture, famille et école à travers les témoignages des jeunes. La seconde se centre sur quelques situations concrètes au collège pour analyser comment se met en place le phénomène de la rupture scolaire. Enfin, la troisième partie décrit les différentes démarches entreprises (classes-relais, actions d’accompagnement scolaire, approches partenariales) pour essayer de répondre au décrochage.   

   THIN Daniel, Le désordre scolaire dans les collèges de quartiers populaires, Lyon, GRS, septembre 1999.

Recherche réalisée par Daniel Thin et le Groupe de Recherche sur la Socialisation (G.R.S), Université Lumière Lyon 2, septembre 1999.

Cette étude rentre dans le cadre d'un programme de recherche sur le "désordre" et les "ruptures" scolaires. Si ce 2e volet fait l'objet d'une recherche, le document ci-joint est le rapport d'une recherche sur le "désordre scolaire". Celui-ci s'entend comme ce qui est vécu comme perturbateur de l'ordre scolaire, des normes institutionnelles en vigueur.

Un premier point de départ de la recherche concerne les demandes de prises en charge d'élèves que différents établissements scolaires ont adressées au D.S.A de Lyon (Dispositif de socialisation et d'apprentissage, dans le cadre des dispositifs relais). Un autre point de départ est le repérage de 2 collèges de l'Académie de Lyon susceptibles d'être confrontés de manière importante à des problèmes de "rupture" et de "désordre" scolaire.

Un chapitre du rapport montre ainsi ce qui fait "désordre" dans le comportement des élèves : résistances, évitement des contraintes scolaires, etc. Un autre chapitre explique en quoi la perception des élèves par les enseignants, met en tension leurs objectifs pédagogiques et le comportement des élèves, et met en tension la conception de l'élève idéal et des élèves de la classe... d'où une mise en cause des enseignants, qui s'interrogent sur leur métier. Pour autant, les enseignants tentent de faire face au "désordre" scolaire, ce qui fait l'objet d'un dernier chapitre. Ceci passe par la "gestion" de la classe, de la discipline et des sanctions et de ce qui intervient hors de la classe mais pour autant dans l'école.

Ce rapport de recherche est téléchargeable sur nos pages « recherches et études ».

© INRP - Centre Alain Savary, mars 2002 - Tous droits réservés. Limitation à l'usage non commercial, privé ou scolaire.