Expérimentation, recherche


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   Problématique générale
  Champs théoriques
  Objectifs et méthodes
Axes de recherche

- Document filmique et histoire

- Métissage des langages

- Simulation de navigation sur Internet


Problématique générale

L'écriture, l'imprimerie, le téléphone, le cinéma, la télévision, l'informatique, Internet, autant de jalons qui, dans l'histoire des techniques de l'information et de la communication, se sont révélés porteurs de ruptures mais également de continuité. Si les reconfigurations (effectives et potentielles) de la situation éducative et des conduites d'apprentissage liées aux développements des techniques informatiques appellent l'ouverture de nouveaux champs de recherche, elles nécessitent tout autant la réactualisation, l'approfondissement, de problématiques dont la pérennité tient à la place centrale qu'elles occupent lorsque l'on s'intéresse au sujet épistémique. C'est pourquoi il est indispensable de mettre en œuvre des études qui, adossées aux modèles relevant de la sémiotique et de la psychologie, permettent d'analyser les nouveaux enjeux cognitifs liés aux usages pédagogiques des multimédias et concernant

-l'inscription multi-langagière des contenus d'enseignement,

- le rôle de l'intermodalité sensorielle dans le traitement cognitif de ces contenus.

C'est à partir de l'enseignement de l'histoire que ces enjeux sont appréhendés. Le projet s'inscrit, en effet, dans un ensemble de travaux menés antérieurement par l'équipe Images technologiques et histoire.

Champs théoriques

La formalisation conceptuelle des questions soulevées ci-dessus implique de se référer simultanément à la didactique et à l'épistémologie de l'histoire, à la sémiotique et à la psychologie cognitive.
Un langage quel qu'il soit ne se limite pas à ses fonctions de communication : il constitue  un outil pour la structuration de la pensée, et contribue à la production du sens. Compte tenu de cette triple fonction, on comprend à quel point les facteurs liés respectivement aux langages, aux contenus de connaissance et à leur traitement cognitif sont en étroite interaction.

 
 


Nous substituerons les notions de représentation visuo-spatiale et d'inscription visuo-spatiale , à celle plus familière et plus globale d'image  afin d'éviter les ambiguïtés sémantiques liées à ce terme. Nous réserverons le terme de d'inscription visuo-spatiale à la manifestation concrète de la représentation.

- inscription visuo-spatiale d'un élément de l'espace objectal visible : peinture,photographie de personnages, de lieux, d'objets, enregistrement cinématographique d'une situation, peinture de paysage, cartes…,

- inscription visuo-spatiale de contenus de pensée non spatiaux : schématisation rendant compte d'inférences logiques, frise chronologique, graphique, modélisation graphique, etc.


Tout système sémiotique, qu'il soit verbal ou icono-plastique, présente des contraintes spécifiques sur le plan de l'expression (au sens Hjelmslevien de ces termes), contraintes qui ont des effets sur la signification : ainsi une carte thématique en histoire ne sera jamais complètement traduisible sous forme d'un texte écrit et réciproquement.

 
- Quelles sont les potentialités ou au contraire les obstacles à l'apprentissage liés de façon spécifique à tel ou tel mode d'expression ?

- Existe-t-il des différences individuelles en matière de traitement cognitif des divers modes d'inscription de l'information. ?


Objectifs et méthodes

L'un des objectifs visé est de contribuer à la formation des futurs enseignants en présentant une démarche qui se situe à la frontière entre pratique pédagogique et recherche . Le dispositif retenu est la résultante d'une double exigence :

- placer les élèves dans une situation proche de la situation scolaire habituelle, leur proposer des tâches qui renvoient au programme d'histoire et s'intègrent dans la progression normale du niveau concerné ;

- mettre à l'épreuve un certain nombre d'hypothèses sous tendues par des questions qui, issues de la pratique des enseignants, sont formalisées à partir des concepts relevant des champs théoriques concernés (histoire, sémiotique, psychologie).

Cette double exigence peut sembler contraignante, voire réductrice. Du point de vue pédagogique, et ce quelque que soit le degré d'implication de l'enseignant responsable de la classe où elle se déroule, l'expérimentation reste en marge de ce qui, surtout lorsqu'il s'agit de jeunes enfants, reste au cœur de l'acte d'enseigner à savoir la dynamique toujours singulière de la relation de l'enseignant avec chaque élève et avec le groupe classe. De façon symétrique, le souci de ne pas trop s'éloigner du contexte d'enseignement habituel, la nécessité d'intégrer au déroulement de l'expérimentation les aléas liés à la vie de l'institution éducative, éloignent quelque peu le chercheur des méthodes mises en œuvre dans les champs scientifiques auxquels il se réfère. Il s'en suit une certaine tension entre les deux pôles, tension qui s'avère constructive tant pour le chercheur que pour le pédagogue.

Les travaux présentés ci-après ont été conduits dans le cadre du département Technologies Nouvelles et éducation.  Ce département a pour mission de mettre en œuvre des recherches concernant les technologies de l'information et de la communication et de participer à la création « d'instruments susceptibles de transformer l'univers des outils et des gestes éducatifs ».
 

Axes de recherche

- Document filmique et histoire

- Métissage des langages

- Simulation de navigation sur Internet