Partenariat en ZEP et REP


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Bibliographie

Mise à jour : février 2002

 

 
Mots-clés utilisés pour décrire le contenu des documents :
évolution du partenariat

contenu du partenariat 

pilotage du partenariat

évaluation du partenariat

acteurs du partenariat

	enseignants

	parents et enseignants

	enseignants et travailleurs sociaux

	enseignants et animateurs culturels

	enseignants et élus

partenariat local

contrat éducatif local

	contrat de ville

	accompagnement scolaire

	activité éducative péri-scolaire

  LES REFERENCES AU PARTENARIAT DANS LES TEXTES OFFICIELS


Mise en oeuvre de la politique des zones d'éducation prioritaires pour la période 1990-1993. 
MEN : Circulaire n° 90-028 du 01-02-1990
http://www.cndp.fr/zeprep/textoff/90-028.htm 

Relance de l'éducation prioritaire : mise en place des réseaux d'éducation prioritaire et des contrats de réussite 
MEN : Circulaire n° 98-145 du 10-07-1998 
 http://www.education.gouv.fr/botexte/bo980716/scoe9801939c.htm 

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  LES RECHERCHES SUR LE PARTENARIAT EN ZEP

A) Entre 1981 et 1988 

Ouvrages et rapports de recherche

CHAUVEAU Gérard (dir.), DURO-COURDESSES Lucile (dir.). Ecoles et quartiers : des dynamiques éducatives locales. Paris : L'Harmattan - INRP, 1989, 190 p. (CRESAS, n° 8).

activité éducative péri-scolaire - acteurs du partenariat

Ce livre est l'aboutissement de trois années de réflexion et d'actions sur le terrain, notamment dans des " zones difficiles ", menées par un groupe de chercheurs, d'enseignants, de responsables de " projets école-quartier " et d'animateurs de ZEP. La première partie esquisse les cadres théoriques qui peuvent fonder les " opérations école et quartier " et éclairer l'action des opérateurs. La seconde partie est consacrée aux obstacles qui entravent l'actualisation des conceptions présentées (préjugés dépréciatifs ou exotiques concernant les milieux populaires, réticence de l'école à abandonner le monopole des apprentissages ou à s'ouvrir sur le monde du travail, difficultés du travail en partenariat). Enfin, la troisième partie s'intéresse aux produits des transformations entraînées par les opérations " école-quartier ". Deux exemples différents sont étudiés : le dispositif " liaison école-quartier " mis en place à Roubaix (permanences d'accueil scolaire, postes d'éducateurs-animateurs sociaux, " agents de liaison " entre familles de milieu défavorisé, élèves, établissements scolaires et équipes de travailleurs sociaux) et l'action entreprise dans un collège de la banlieue parisienne pour que des élèves dits défavorisés deviennent des producteurs d'écrits compétents et passionnés grâce aux apports des " forces du terrain " (personnes, associations, services municipaux). Pour les auteurs, soit on réussit à associer enseignement de qualité et aménagement social des territoires à risque, soit l'indifférence et le scepticisme l'emportent et viendra le temps de l'exclusion et de la désagrégation sociales.

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DANNEQUIN Claudine. L'enfant, l'école et le quartier : les actions locales d'entraide scolaire. Paris : L'Harmattan, 1992, 221 p. (Objectif ville).

activité éducative péri-scolaire - acteurs du  partenariat : enseignants et travailleurs sociaux

Depuis une dizaine d'années, des lieux d'accueil périscolaires se sont ouverts dans de nombreux quartiers, en particulier ceux dans lesquels se trouvent des établissements en ZEP. Pour mieux cerner le fonctionnement des opérations d'accompagnement scolaire, leurs apports aux enfants et aux familles, leurs difficultés et leurs résultats, l'auteur a mené une enquête dans 148 quartiers de Développement Social. Elle examine les objectifs des actions (redonner confiance à l'enfant, l'aider dans le domaine scolaire, établir un relais entre l'école et la famille), les activités proposées, le rôle et les statuts des différents acteurs (animateurs, enseignants, travailleurs sociaux, vacataires et bénévoles). Puis elle observe les relations avec l'Education nationale. Celles-ci vont de l'indifférence aux rapports conflictuels. Il n'existe de véritable collaboration que lorsqu'il existe une structure ZEP qui permet, grâce au travail du coordonnateur, aux partenaires de se rencontrer. Quant aux relations avec les parents, si elles restent un des points faibles du dispositif d'aide, on constate depuis quelque temps une certaine évolution, une progression de l'intérêt des familles. S'il est difficile actuellement de mesurer les effets des actions sur la réussite des enfants, certains sites signalent des effets positifs sur les passages dans la classe supérieure, sur l'absentéisme scolaire, sur les apprentissages et les méthodes de travail, sur le comportement à l'égard de l'école, sur la prévention de l'inadaptation sociale et des conduites marginales. Dans sa conclusion, l'auteur pointe les problèmes qui doivent être résolus pour que ces initiatives puissent être maintenues et se révéler efficaces : un recrutement et une formation de qualité pour les animateurs, des locaux accueillants et adaptés, une meilleure coordination des actions entre les différents partenaires. La nécessité de comporter une ZEP pour tous les sites faisant l'objet d'opérations de Développement Social devrait permettre à l'avenir un meilleur travail interpartenarial entre établissements scolaires et groupes d'aide.

Articles et chapitres d'ouvrages

BACHMANN Christian. Les Z.E.P. ou l'école entrouverte. Le Français aujourd'hui, n° 66, juin 1984, pp. 21-26.

acteurs du partenariat - partenariat local - pilotage du partenariat

L'approche territoriale des situations d'échec scolaire est indissociable de la politique de zones prioritaires. Or, aujourd'hui, si des contacts se nouent entre l'école et son environnement (écoles, collèges, administrations, associations, etc.), il n'est pas encore possible de parler de collaboration institutionnalisée et les obstacles existent : théories " imaginaires " de l'échec scolaire, difficile invention de nouvelles régulations ( en raison du ritualisme, de la " routinisation ", des doubles pouvoirs, de la rétention d'informations, de la faible motivation des personnels, du jeu des lobbies et des groupes de pression, des difficulté pour les partenaires à comprendre le fonctionnement de l'Education nationale, de la logique des carrières enseignantes qui ne pousse pas à la mobilisation locale). Les ZEP les plus créatives sont celles qui dépassent le cadre strictement scolaire et évitent la " dérive ritualiste et notabiliaire " où les réunions entre partenaires évitent toute analyse et tout débat. Elles inventent les instruments d'un diagnostic commun, peuvent s'appuyer pleinement sur les responsables de l'administration pour lever les obstacles d'ordre juridique, administratif, matériel ou relationnel. L'auteur esquisse en conclusion un " mode d'emploi " de l'ouverture. Il s'agit avant tout de définir avec précision qui sont les partenaires de l'école et quel peut être leur rôle : les services extérieurs de l'Etat qui interviennent sur la même zone, les élus municipaux, les professionnels du quartier, les familles et les habitants.        

CHAMBON André, PROUX Michelle. Zones d'éducation prioritaires : un changement social en éducation ? Revue française de pédagogie, n° 83, 1988, pp. 31-38.

activité éducative péri-scolaire - acteurs du partenariat - pilotage du partenariat

Quels changements sont intervenus avec la création des zones d'éducation prioritaires ? En s'appuyant sur les résultats de leur recherche sur la dynamique des ZEP et sur l'analyse des dossiers réalisés à la demande du ministère de l'Education nationale, les auteurs livrent quelques éléments d'analyse. Ils énumèrent d'abord les sept conditions déterminantes pour que s'instaure véritablement une démarche de zone d'éducation prioritaire : 1) une prise de décision négociée entre acteurs de terrain et administration ; 2) l'existence de " balises " (structures associatives, équipement socio-culturel) ; 3) une taille optimale pour permettre une véritable cohérence territoriale ; 4) une équipe d'animation effective ; 5) un coordonnateur doté de pouvoir et d'un certain charisme ;  6) l'implication municipale ; 7) la convergence des " politiques nouvelles " et notamment de la commission nationale pour le Développement des Quartiers. Ensuite, ils énumèrent les évolutions positives : le développement des décloisonnements intra-niveaux et des liaisons inter-niveaux ; la multiplication dans les quartiers des ateliers péri-scolaires ; l'action en direction des parents et notamment des travailleurs immigrés ; la mise en place d'actions partenariales ; le changement dans les représentations enseignantes ; le changement dans les climats d'établissement ; l'utilisation des moyens ZEP comme outils d'intervention dans une stratégie locale ; des actions de formation ; l'apprentissage par les enseignants de la capacité de mobilisation des ressources existantes. Un tiers des ZEP se trouve engagé dans cette dynamique positive. Parmi les institutions qui quadrillent l'espace local, on trouve les acteurs institutionnels (l'Education nationale et les autres services extérieurs de l'Etat), la trame associative et les dispositifs nouveaux, les municipalités. Pour les auteurs, la ZEP, lieu privilégié d'innovation, se transforme en  espace éducatif local. Mais il convient toutefois de ne pas manifester d'optimisme excessif : l'existence des ZEP ne peut résoudre la totalité des problèmes liés aux conditions de vie dans les banlieues.

CHAMBON André. " Etablissements de ZEP, administrations et collectivités territoriales : verticalité et horizontalité des logiques d'actions ". in L'Etablissement, politique nationale ou stratégie locale ? Actes du colloque de l'AECSE. Paris : AECSE, 1990, pp. 196-204.

acteurs du partenariat - pilotage du partenariat - contenu du partenariat

Face à la proposition de partenariat éducatif émanant du Ministère de l'Education nationale, quelles ont été en ZEP les réactions et les pratiques des établissements scolaires et des autres partenaires ? L'auteur observe la diversité des réponses du terrain. Dans les établissements, l'implication dans des actions menées en partenariat dépend pour une grande partie de la volonté des responsables et des coordonnateurs de ZEP, de la relation qu'entretient la ZEP avec sa hiérarchie. Les interactions des autres services extérieurs de l'Etat avec les établissements ont été de deux sortes : le financement d'un projet d'action éducative ou bien, cas plus fréquent, des actions d'animation et de socialisation. Les collectivités territoriales, quant à elles, y ont vu une occasion d'affirmer une politique éducative locale et ont conforté les ZEP dans leur existence institutionnelle (aide financière, information dans les bulletins municipaux, amélioration des locaux, etc.). Il y a même eu parfois un engagement concret dans le domaine de la lecture ou de l'aide individualisée aux élèves les plus en difficulté (ateliers d'aide aux devoirs). Mais les établissements se trouvent placés au cœur d'une triple contradiction : ils doivent se positionner face à la " verticalité " des appareils administratifs qui entraîne sur le terrain un fonctionnement cloisonné, face à l'affirmation " horizontale " des pouvoirs des élus des collectivités territoriales et face à la demande locale d'éducation (parents, jeunes, réseaux associatifs, municipalités).

HENRIOT-VAN ZANTEN Agnès. Les ressources du " local " : innovation éducative et changement social dans les Zones d'Education Prioritaires. Revue française de pédagogie, n° 83, avril-juin 1988, pp. 23-30.

acteurs du partenariat - partenariat local

L'auteur analyse d'abord les discours des principaux groupes d'enseignants concernés par la mise en place de la ZEP dans deux zones, l'une en milieu rural, l'autre en milieu urbain, afin de mettre en évidence les ressources symboliques mobilisées dans la réinterprétation locale des principes de cette politique. Alors qu'en milieu rural les réactions se polarisent sur la notion de " zone en difficulté ", en milieu urbain, c'est autour de l'idée d' " ouverture " que se cristallise l'opposition ou l'adhésion à la politique ZEP. L'auteur énumère ensuite les éléments qui favorisent ou freinent les transformations à l'échelle locale, ce qui l'amène à examiner tour à tour les rôles de l'appareil institutionnel, des réseaux et relais dans le milieu local, des " minorités actives " d'enseignants et de non-enseignants. Enfin, elle interroge la dialectique qui s'établit dans le contexte ZEP entre le changement éducatif et le changement social. Dans sa conclusion, elle considère que si l'échelle locale peut s'avérer plus pertinente pour la mise en œuvre d'un certain type d'innovations éducatives, l'articulation des principes avec les pratiques des acteurs, le déclenchement et le maintien d'une dynamique, la liaison du changement éducatif et du changement social ne vont pas de soi et posent des problèmes aussi complexes qu'au niveau global.

B) Entre 1988 et 1998

Ouvrages et rapports de recherche

BOURQUELOT Lucile. La décentralisation éducative, visite de chantiers. Paris : INRP, 2000, 226 p. (Politiques, pratiques et acteurs de l'éducation).

acteurs du partenariat - contenu du partenariat

L'ouvrage rend compte d'une recherche, menée de 1993 à 1997, qui avait pour but de suivre, sur un certain nombre de points sensibles, la manière dont les acteurs du monde scolaire interprètent et mettent en œuvre les mesures de déconcentration et de décentralisation qui avaient initialement pour but d'atteindre les objectifs de démocratisation. L'enquête a permis d'étudier 12 sites (le plus souvent situés en ZEP) ou " territoires éducatifs locaux " très divers (des régions différentes, des partenaires et des enjeux différents, des modes de régulation différents…) et d'en dégager un certain nombre de constantes. L'auteur décrit, avec précision et sur un mode narratif, la manière dont les acteurs de chacun de ces sites composent avec les mesures de décentralisation et les dispositifs qu'ils inventent, mais il signale aussi les dérives ou le développement d' " effets pervers".

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GLASMAN Dominique (dir.). L'école réinventée ? Le partenariat dans les Zones d'Education Prioritaires. Paris : L'Harmattan, 1992, 199 p. (Bibliothèque de l'éducation).

acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - évaluation du partenariat - contenu du partenariat

L'ouvrage, issu d'un rapport pour la Direction de la population et des Migrations et le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles, propose une analyse de ce que les termes de " partenariat " et de " partenaires " recouvrent dans la vie quotidienne des ZEP. Les auteurs s'appuient sur une observation détaillée de deux ZEP. Ils présentent les différents acteurs du partenariat, analysent leur position spécifique, en particulier leur rapport à l'institution scolaire, et posent le problème de l'imprécision de l'objet du partenariat. Ils observent les projets et les réalisations produites, les relations entre les partenaires et les ressources dont ils disposent. Les auteurs tentent de débusquer de fausses évidences, pointent les contradictions du partenariat et les conflits qu'il engendre. Ils proposent une analyse de ses difficultés à partir de l'analyse des identités professionnelles des partenaires, spécialement des enseignants et des travailleurs sociaux et posent enfin des questions plus fondamentales sur l'articulation entre le scolaire et le social.

Voir aussi : GLASMAN Dominique (dir.). Le partenariat au sein des Z.E.P. : rapport intermédiaire. Saint-Etienne : Université Jean Monnet, 1991, 63 p.

Voir aussi : GLASMAN Dominique. Le Partenariat au sein des ZEP : Rapport pour la Direction de la population et des Migrations et le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles. Saint-Etienne : Université Jean Monnet, 1992, 126 p. 

LORCERIE Françoise. Le partenariat et la " relance " des ZEP, Marseille, 1991-1992, rapport à la DPM et au FAS. Aix-en-Provence : IREMAM (Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman), 1993, 118 p. (Les Cahiers de l'IREMAM).

contenu du partenariat - évolution du partenariat - évaluation du partenariat

A partir d'une étude de terrain sur des actions partenariales conduites dans les ZEP de Marseille, ce rapport contribue à l'analyse de la notion de partenariat, de ses modalités de fonctionnement et de sa place dans la relance des ZEP de 1990. Appréhendé comme " une nouvelle forme de l'action éducative ", celui-ci est défini dans les orientations de la politique des ZEP en 1990 : intégration du système éducatif lui-même ; intégration du système de l'intervention publique sur un territoire ; intégration du système de chaque établissement avec son environnement proche. L'auteur cherche à appréhender, au-delà des spécificités locales, des régularités de ce " nouveau système d'action " : le partenariat comme modernisation du système éducatif ; la pluralité des politiques du partenariat dans les " actions ZEP " ; l'exemplarité des macro-actions parmi les actions ZEP.

WIEVIORKA Michel (dir.), BATAILLE Philippe, JACQUIN Daniel, KHOSROKHAVAR Farhad, MARTUCCELLI Danilo, ZAWADZKI Paul. L'Ecole et la ville : étude réalisée dans le cadre du programme du comité  d'évaluation de la politique de la ville. Rapport de synthèse. Paris : CADIS (Centre d'Analyse et d'Interventions Sociologiques) - EHESS, juin 1993, 141 p.

acteurs du partenariat - évolution du partenariat - évaluation du partenariat

Ce rapport qui a pour but d'évaluer la politique des zones d'éducation prioritaires a été effectué à partir de l'observation de 4 sites bien différents : Roubaix, Mulhouse, Montfermeil et Cergy. Après un examen des enjeux généraux des politiques ZEP, les 4 monographies proposent une analyse concrète de la réalité en s'appuyant sur les entretiens conduits auprès des différents acteurs concernés (enseignants, travailleurs sociaux, mairies, associations). Les auteurs font observer qu'après une période marquée par le souci d'articuler l'école et le quartier nombre d'acteurs scolaires préconisent le retour dans l'école, compte tenu des échecs et de la difficulté à mettre en place un partenariat efficace. Toutefois, en raison de l'importance prise par le local et de l'existence de problèmes spécifiques à chaque zone, on observe une grande variété de situations. Pour les auteurs, " l'irruption du spécifique et du local au sein de l'institution scolaire peut signifier non pas tant l'autonomisation de l'école que l'éclatement du modèle républicain qui lui donnait forme ". Comme les monographies l'ont montré, la réussite est dans l'ouverture de l'école et le partenariat avec les autres acteurs locaux (familles, associations, travailleurs sociaux). Mais à côté des problèmes d'ordre institutionnel, il y a la question des obstacles culturels quand il s'agit des problèmes soulevés par les élèves victimes de l'exclusion ou des élèves issus de l'immigration.    

ZAY Danielle (dir.), GONNIN-BOLO Annette (dir.). Etablissements et partenariat. Stratégies pour des projets communs : actes du colloque des 14, 15 et 16 janvier 1993. Paris : INRP, 1995, 463 p . (Politiques, pratiques et acteurs de l'éducation).

contenu du partenariat - acteurs du partenariat

Le partenariat est aujourd'hui une réalité qui ne peut guère être remise en cause. Devant le foisonnement des projets " partenariaux " et leur hétérogénéité (partenariat culturel, d'entreprise, " social "), il est apparu important de poser les termes d'une réflexion transversale, d'une problématique générale du partenariat, qui ne passerait pas seulement par le catalogue d'actions ou de dispositifs exemplaires, mais qui, à partir de travaux de recherche récents ou en cours, permettrait d'identifier les différents niveaux d'analyse des projets, des actions, des structures ayant l'Education nationale comme partenaire, y compris lorsqu'elle en est le commanditaire. L'objectif du colloque était de permettre à des acteurs issus d'institutions différentes, et, en particulier, exerçant des fonctions de formation ou de coordination, de pouvoir disposer d'une terminologie et d'un cadre d'analyse communs, de se situer dans les problèmes qu'ils vivent ensemble au quotidien autrement que par rapport aux modes d'appréhension de chacune des institutions. Il s'agit de produire des connaissances qui donnent du sens aux pratiques des acteurs. Ce sur quoi le titre met l'accent, à travers cette notion d'établissement et cette interaction de partenariat traduite par des conceptions de la situation elle-même et par des visions du monde différentes, ce n'est pas la diversité des partenaires, mais le type de relations, de négociations, d'enjeux, de logique dans lequel l'établissement et ses membres sont partenaires. Les Actes font l'état de la question des types de partenariat en éducation dans les différents domaines concernés : économie ; agriculture et industrie ; culture ; milieux artistiques, scientifiques, technologiques ; champ social, tels les ZEP (zones d'éducation prioritaires), les projets de quartier ou de ville ; comparaisons entre pays et relations internationales. (d'après la présentation de l'éditeur) 

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Articles et chapitres d'ouvrages

BOUVEAU Patrick. Ouvertures, partenariats et éducation en ZEP : l'enseignant et ses points de vue. Migrants-Formation, n° 85, juin 1991, pp. 81-88.

acteurs du partenariat : enseignants - contenu du partenariat - évolution du partenariat

Après avoir montré que la trilogie école-quartier-enseignant, qui est au cœur de la politique des ZEP, n'est pas une problématique sans racines, l'auteur constate qu'il n'existe pas de stratégie globale dans une zone d'éducation prioritaire et que le temps joue un rôle important dans l'approche partenariale de l'action éducative. Ce n'est qu'au fil du temps que la ZEP devient une zone identifiée et spécifiée même si les actions restent centrées sur le fonctionnement même de l'école. Seule une minorité d'enseignants jugent les relations partenariales importantes, la plupart privilégiant le comportement des enfants ou la vie de l'école. Ainsi, la notion de ZEP n'existe pas en tant que projet défini ou démarche instituée et se construit à travers le vécu de l'enseignant dans sa classe. La notion d'école communautaire, qui se construit progressivement dans un certain nombre de ZEP, implique un changement de position de l'école, qui ne serait plus dans un système mais dans un environnement délimité, ainsi qu'un changement de position de l'enseignant qui inscrirait son travail dans une communauté éducative. 

BOUVEAU Patrick. L'école à l'ère des ZEP ou la mutation du débat scolaire. Les annales de la recherche urbaine, n° 75, 1997, pp. 33-41.

évolution du partenariat - contenu du partenariat

L'auteur retrace l'histoire des Zones d'Education Prioritaires, depuis leur création, pour répondre à la question de l'échec scolaire, jusqu'à la période actuelle. Il montre comment assez rapidement les ZEP vont se trouver confrontées aux mêmes problèmes de violence et d'insécurité, s'adosser à la politique de la ville et s'inscrire dans des actions de partenariat. Après la relance des années 1990, les ZEP " seconde génération "  voient s'accentuer encore la composante partenariale et se développer l'articulation école-quartier. Plus que de transformer l'école sur des questions d'efficacité scolaire, il s'agit d'adapter une organisation éducative à des problèmes sociaux. Cependant, en l'absence d'évaluation rigoureuse, un bilan est difficile à établir et il est désormais indispensable de mettre en débat un certain nombre de principes constitutifs des ZEP et de leur environnement institutionnel.

CHARLOT Bernard. " Ce qui se pense " dans les zones d'éducation prioritaires : analyse des demandes de financement. In CHARLOT Bernard (coord.) L'école et le territoire : nouveaux espaces, nouveaux enjeux. Paris : Armand Colin, 1994. pp. 121-142.

contenu du partenariat - pilotage du partenariat - acteurs du partenariat

L'article rend compte d'une étude des procédures de mise en place de la convention de " soutien aux politiques éducatives dans les quartiers en développement social et en zone d'éducation prioritaire " signée en 1989 par le Ministère de l'Education nationale, la Délégation Interministérielle à la Ville et la Caisse des Dépôts et Consignations. Pour analyser " ce qui se pense " dans les ZEP, l'auteur a observé 146 dossiers de demandes de financement. Il examine tour à tour l'envergure du projet (la classe ? l'établissement ? la zone ? le quartier ?), les objectifs et l'analyse de la situation, les types d'action financées, les publics visés, les partenaires et l'évaluation. Il constate que " ce qui se pense dans les ZEP " relève plus d'une logique d'action que d'une logique de projet, repose souvent sur une représentation " déficitariste " des enfants et des parents, intègre en la récupérant l'idéologie du " partenariat " et de l' " ouverture de l'école ". Ainsi, ce qui est présenté comme projet correspond à une " action nouvelle ", spectaculaire, à " haute visibilité ", souvent coupée du travail quotidien de lutte contre l'échec scolaire. Pour sortir de cette logique, il faudrait que les problèmes soient mieux identifiés, que la description des actions à mettre en œuvre soit plus précise et que l'on n'oublie pas l'évaluation. Il conviendrait également de réfléchir à la question du partenariat et de l'ouverture de l'école sur le quartier.    

CROS Françoise. Le projet d'établissement scolaire. Une innovation qui bouscule l'école. In : CARDI François (coord.), CHAMBON André (coord.). Métamorphoses de la formation : alternance, partenariat, développement local. Paris : L'Harmattan, 1997. (Logiques sociales). pp. 109-142.

acteurs du partenariat - contenu du partenariat

Pour l'auteur, la qualité du projet et le développement du partenariat sont déterminants dans la manière de lutter contre l'échec scolaire et de prendre en charge les élèves en grande difficulté. Elle décrit d'abord l'aspect socio-politique qui caractérise l'émergence du projet d'établissement (arrivée de la gauche au pouvoir, action du ministère Savary) et montre comment il est un " bon révélateur " des contradictions qui traversent actuellement l'école. Le projet d'établissement offre plus de visibilité et d'efficacité aux actions menées dans l'établissement, il permet une ouverture de celui-ci à d'autres partenaires (les communes notamment), il facilite le maillage avec d'autres institutions dans la reconnaissance de leurs spécificités et de leurs limites. Les projets peuvent se répartir en cinq classes : les projets " industriels ", centrés sur la réussite des élèves et l'orientation ; les projets " modernisants ", qui veulent de surcroît améliorer la qualité des relations et la vie scolaire ; les projets " compensatoires " (plus fréquents en ZEP), qui s'inscrivent dans une logique de " réparation " de l'élève ; les projets " élitistes ", qui marquent une opposition à la logique utilitariste de l'école ; enfin, les projets " conservateurs ", qui se contentent de mettre en place des cycles d'observation sur trois ans. Les liens que tissent les établissements avec d'autres instances sont au nombre de sept : ouverture sur l'Europe et sur des établissements européens, ouvertures dans l'hexagone (classes vertes, bleues ou blanches ; classes partenaires) en liaison avec les municipalités, ouvertures sur les instances culturelles locales, ouvertures sur les instances sociales du quartier, ouvertures sur des activités périscolaires, ouvertures sur d'autres établissements scolaires, ouvertures sur les instances de production (entreprises, commerces, etc.). Ces ouvertures se font sur le mode de la prestation de service, de la construction commune ou de l'aide mutuelle ponctuelle. Pour les enseignants, le projet apporte des potentialités de transformation identitaire (découverte des autres, dialogue avec les parents, reconnaissance du statut d'élève comme instance de décision, nécessité de travailler en équipe, etc.) et des compétences d'ordre social se mettent en place.

DEMAILLY Lise. Construire des réseaux coopératifs. In : VAN ZANTEN Agnès (coord.). La scolarisation dans les milieux " difficiles " : politiques, processus et pratiques. Paris : INRP Centre Alain Savary, 1997, pp. 159-175.

acteurs du partenariat : enseignants - pilotage du partenariat

Travailler avec les élèves difficiles suscite plus qu'ailleurs usure de l'énergie, culpabilité, position défensive. Les établissements difficiles offrent un miroir grossissant pour analyser le rapport des enseignants à leur rôle professionnel, l'évolution possible de ce rôle. Une des voies de réorganisation des compétences et des défenses est le travail en équipe, ou plus exactement, en réseau professionnel coopératif. Ces réseaux sont de type divers et une clarification de cette notion polysémique sera proposée. La construction et l'entretien de tels réseaux demandent le respect d'un certain nombre de règles pratiques : pilotage, équité, spontanéité, procédures de capitalisation des savoirs d'expérience. Ce sont des lieux de parole où peuvent se reconstituer l'énergie créative et les plaisirs professionnels. (résumé de l'auteur)

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GLASMAN Dominique. Le Partenariat au sein des ZEP : conflit et/ou collaboration. Migrants-Formation, 1991, n° 85, pp. 23-48.

acteurs du partenariat - contenu du partenariat -évaluation du partenariat -  évolution du partenariat

L'article reprend le rapport préliminaire de la recherche  " Le partenariat dans les ZEP " menée pour la direction de la population et des migrations et le Fonds d'action sociale en 1990. L'auteur, à partir des résultats d'une enquête de terrain, décrit le partenariat tel qu'il est pratiqué dans l'institution scolaire  et plus particulièrement dans les ZEP. Il s'intéresse tour à tour aux publics visés par le partenariat dans les ZEP et à l'identité des partenaires (partenariat  intra-scolaire, instance publique, travailleurs sociaux et associations, familles), à l'objet du partenariat  et à son évolution. Le partenariat au quotidien est ensuite analysé à partir de quelques questions : la question des ressources, celle du pouvoir dans la ZEP, celle de la division du travail entre partenaires, celle de leur objectif. Dans sa conclusion, il évoque les difficultés du partenariat : l'existence des relations hiérarchiques et des statuts respectifs des enseignants, la difficulté pour les enseignants, les travailleurs sociaux et les associations de travailler ensemble lorsque les domaines de collaboration possible sont mal définis. Selon l'auteur, le partenariat ne se décrète pas mais se construit, encore faut-il que les conditions de construction soient réunies.

GLASMAN Dominique, COLLONGES Georges. Travailleurs sociaux et enseignants : partenariat et identités professionnelles. Migrants-Formation, n° 88, mars 1993, pp. 104-140.

acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux

Dans les ZEP, entre enseignants et travailleurs sociaux, le partenariat n'est jamais définitivement acquis et ce en raison d'une identité professionnelle radicalement différente. Les auteurs, s'appuyant sur des entretiens réalisés au cours de recherches antérieures, montrent le choc de ces deux identités professionnelles dans les ZEP (conditions de la pratique professionnelle différentes, différences des compétences et des objectifs assignés à l'activité professionnelle). La comparaison entre enseignants et travailleurs sociaux porte ensuite sur la culture du métier et la représentation qu'ils s'en font. Les auteurs étudient notamment les formes d'implication des enseignants en ZEP dans l'exercice de leur métier, les trajectoires d'accès au poste et montrent les clivages qui existent entre eux. Ils observent que les nouveaux dispositifs tels que les ZEP contribuent à la recomposition des identités professionnelles, pour les enseignants comme pour les travailleurs sociaux. Selon eux, la dissymétrie entre les deux professions explique certains malentendus dans le travail en partenariat, les projets et leur mise en œuvre n'ayant pas le même sens pour les uns et les autres. Le projet peut être fécond pour les enfants des milieux défavorisés si chaque partenaire peut y voir le reflet de sa propre identité professionnelle.

GLASMAN Dominique. Ecole et environnement : quel partenariat ? Savoir Education Formation, n° 1, 1994, pp. 87-98.

évolution du partenariat - acteurs du partenariat - partenariat local

L'auteur s'intéresse aux questions posées par le partenariat dans les quartiers populaires et notamment dans les ZEP. Il fait d'abord observer que les acteurs du partenariat (enseignants, travailleurs sociaux, associations, municipalités) sont porteurs d'identités et de logiques différentes. Il se pose ensuite la question des objectifs de l'action partenariale (le scolaire ? le culturel ? le social ? le péri-scolaire ?) et établit une différence entre gestion scolaire des difficultés d'insertion sociale et gestion sociale de l'échec scolaire. Selon lui, un corps de savoirs de références partagés par l'ensemble des partenaires, bien différent des vulgates pédagogiques ou sociologiques, est nécessaire. La délimitation des rôles et des tâches de chacun doit gagner en clarté et en visibilité. Dans une dernière partie, il émet différentes hypothèses concernant l'évolution du partenariat : le partenariat comme modernisation du service public (la logique territoriale s'articulant sans l'étouffer à la logique sectorielle) ; le partenariat comme " défausse " de l'école (les élèves les plus en difficulté étant pris en charge par l'environnement) ; le partenariat comme moyen de préserver le service public (il jouerait alors un rôle de resserrement, de redéfinition des missions du service public).
   

HENRIOT-VAN ZANTEN Agnès (dir.),  THIN  Daniel (dir.),  VINCENT Guy (dir.). Politiques scolaires urbaines. Villeurbanne : Programme Rhône-Alpes, recherches en sciences humaines, 1996, 211 p. (Les chemins de la recherche, 34).

acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - pilotage du partenariat - contenu du partenariat

L'objectif  des auteurs a été d'interroger les évolutions des comportements et des attitudes à l'égard de l'école et des dispositifs d'éducation et de formation à travers l'analyse des rapports complexes qui se nouent entre les pratiques de scolarisation des familles, l'action collective de divers groupes locaux (initiatives et actions péri-scolaires) et l'action politique des élus. Ils ont mené leur enquête dans des quartiers classés ZEP ou DSU de la ville de Lyon et de deux communes de sa périphérie, Bron et Saint-Fons, au moyen d'entretiens, d'analyses de documents et d'observations de situations. Par-delà les différences et la spécificité de chaque site, l'enquête a confirmé l'importance qu'occupe la scolarisation dans les différents espaces étudiés et montré le caractère crucial de la question de la légitimité à propos des rapports entre enseignants, travailleurs sociaux et militants associatifs. Les pouvoirs locaux, quant à eux, tentent de faire dépasser les oppositions et les conflits (instances de rencontres, de coordination), mais ils peuvent eux-mêmes devenir objets d'enjeux ; ils entrent aussi en concurrence avec le pouvoir d'autres instances et notamment celui de l'administration de l'Education nationale. Ainsi, si la scolarisation reste au centre de l'espace éducatif, on peut vérifier l'hypothèse d'une scolarisation de la périphérie de l'école (animations péri-scolaires, différentes formes de soutien scolaire, travail interpartenarial par projets).

LORCERIE Françoise. Les ZEP 1990-1993 pour mémoire. Migrants-Formation, n° 97, juin 1994, pp. 30-48.

pilotage du partenariat - contenu du partenariat - acteurs du partenariat

Selon l'auteur, la campagne triennale de relance des ZEP de 1990 n'a pas été véritablement évaluée. Les documents d'évaluation produits par les services de l'Education nationale ont été établis très précocement, sont traités sur le registre de la communication et relèvent d'une perspective gestionnaire. Quant aux rapports extérieurs à l'administration scolaire, s'ils émettent des réserves, ils portent eux aussi une appréciation positive sur les ZEP et évoquent dans des termes voisins le " partenariat ",  l' " ouverture ", la " mobilisation ", la " prévention ", la " synergie " et la " solidarité ". L'objectif de lutte contre l'échec scolaire différentiel en quartier populaire n'est pas rappelé et si les rapports d'évaluation n'évoquent ni le " projet ", ni le " conseil de zone ", ni les " fonctions spéciales ", c'est sans doute parce que ces dispositions ne sont pas encore administrativement stabilisées. Si trois modes de régulation nouveaux semblent être acquis (participation à la politique de la ville au niveau des inspections académiques, des cadres de concertation locale entre responsables de l'Education nationale et autres responsables de l'action publique, rôle des coordonnateurs), le principal oubli de la mise en mémoire des ZEP concerne les effets sur les résultats scolaires. Sur ce point, la politique des ZEP 1990-1993 a manqué son objectif. Les actions innovantes, l'activisme et l'ouverture ne se sont pas propagés au sein du corps enseignant. Selon l'auteur, la stratégie de changement reposait sur le déclenchement d'une transaction entre les établissements et leur environnement (DSU, parents) mais le cadre d'action, couplé à la politique de la ville, et régulé de façon autonome par les services de l'Education nationale, a entraîné une certaine inertie, un accroissement de la dépendance des financeurs et des opérateurs vis-à-vis de l'école. Ainsi, les centres sociaux ou associations ont dû se reconvertir dans des activités centrées essentiellement sur la cognition et censurer leurs anciens savoir-faire. Si enfin, dans la dernière circulaire de janvier 1994, l'idée de " priorité "  et d'activisme scolaire dans les quartiers populaires persiste, elle est combinée à l'orientation sécuritaire dans la politique des " établissements sensibles " qui constituent une cible plus limitée, avec des caractéristiques socio-scolaires précises et qui deviendraient, de fait, le centre du " réseau prioritaire rénové ".    

LORCERIE Françoise. Le partenariat dans les zones d'éducation prioritaires. In DEBARD Eliane (coord.), HENRIOT-VAN ZANTEN Agnès (coord.). Ecole et espace urbain. Actes du séminaire MAFPEN/IUFM de l'académie de Lyon, janvier-juin 1992. Lyon : CRDP de Lyon, 1993, pp. 39-51 (Documents, Actes et Rapports pour l'Education).

évolution du partenariat - pilotage du partenariat - évaluation du partenariat - contenu du partenariat

L'auteur s'appuie sur une étude qui a duré dix-huit mois au moment de la relance des ZEP sur le site de Marseille. Selon elle, le partenariat dans les ZEP n'a pas encore trouvé la forme juridique qui lui donnerait stabilité et pleine efficacité en raison notamment de la disparité des niveaux d'action et des systèmes locaux, de l'enchevêtrement des structures, de la variété des situations. Elle distingue les indices de trois logiques différentes dans le partenariat : le partenariat de service (il occupe actuellement l'essentiel des apports DSU à l'éducation scolaire) dont le but est de renforcer l'institution dans l'exercice de ses missions ; le partenariat de complémentarité dans lequel chaque administration conserve son autonomie ; une logique de partenariat  (partenariat " civil ") ancrée dans le constat de l'inadaptation de l'appareil scolaire à ses missions et qui vise à ouvrir l'école sur le quartier et à travailler en relation plus étroite avec les parents, les réseaux associatifs et les diverses institutions publiques. Il s'agit là de modèles de partenariat bien distincts et virtuellement concurrents, comme le montre la comparaison point par point de deux textes gouvernementaux sur les ZEP. Se demandant quelle est l'emprise du partenariat sur l'action éducative en ZEP, elle insiste sur l'idée que si chaque logique peut être porteuse de réussites, seule la dernière, le partenariat civil, permettra une réelle intégration du partenariat et du " processus de la modernisation éducative ".           

Ministère de l'Education nationale, Inspection générale de l'administration de l'Education nationale. Une démarche d'insertion : la politique de la ville. In : Rapport de l'IGAEN 1994. Paris : La Documentation française, 1994, pp. 249-277.

pilotage du partenariat - contenu du partenariat - acteurs du partenariat

L'IGAEN s'interroge d'abord sur le rôle de l'Education nationale au sein de la politique de la ville. Elle constate que, malgré l'aggravation de la précarité sociale, l'écart entre les résultats scolaires dans les ZEP et ceux de leur circonscription ou de leur département n'a pas augmenté. Elle fait cependant observer que la gestion des ZEP doit être mieux suivie au plan académique pour permettre une application plus efficace des instructions officielles et que les conseils de zone doivent pouvoir jouer leur rôle de réflexion, de coordination et de décision. Par ailleurs, un effort doit être fait pour aider les personnels de ZEP, pour motiver les équipes et aider à la formation. Après avoir étudié les relations de l'Education nationale avec les partenaires de la politique de la ville (parents, communes, conseils généraux et conseils régionaux, services déconcentrés de l'Etat et mouvement associatif), le rapport recense les différents types d'action menées en partenariat dans les ZEP et fait des propositions : formation commune destinée aux personnels de l'Education nationale et à leurs partenaires, élargissement de la sphère d'action de l'Education nationale dans les espaces d'accueil, place plus importante donnée à l'Education nationale dans une politique globale de la ville, etc.).     

REGNAULT Elisabeth. Politiques et pratiques éducatives partenariales en France et en Belgique dans les zones d'éducation prioritaires ( ZEP). In  MC ANDREW Marie (dir.),  TOUSSAINT Rodolphe (dir.), GALATANU Olga (dir.). Pluralisme et éducation : politiques et pratiques au Canada, en Europe et dans les pays du Sud. L'apport de l'éducation comparée (tome 1). Sèvres : AFEC / Montréal : Faculté des sciences de l'éducation, 1995, pp. 211-224.

activité éducative péri-scolaire - acteurs du partenariat

Dans le cadre d'une recherche européenne, l'auteur a réalisé une évaluation qualitative du partenariat dans un quartier de Toulouse (dispositif d'animation éducative périscolaire) et dans des quartiers de Bruxelles retenus comme zones d'éducation prioritaires. Elle a procédé à l'étude du cadre institutionnel et de l'organisation du partenariat à travers une analyse de contenu des différents textes officiels et des entretiens semi-directifs auprès des responsables du partenariat. Les résultats indiquent que le partenariat semble avoir été décrété " d'en haut ", sans préparation concertée, sans connaissance du terrain, ce qui explique les difficultés et les problèmes (oubli de certains acteurs dans le partenariat, méconnaissance des objectifs et des attentes des uns et des autres, dérive administrative et financière, coupure entre les champs associatif et scolaire, confusion des rôles). Ainsi, le partenariat, tel qu'il est présenté dans les circulaires officielles en France et en Belgique est-il difficile à mettre en œuvre, l'étape de la confrontation des attentes et de la reconnaissance des identités des partenaires ayant été négligée. Le mouvement de repli sur soi que l'on a pu observer, en raison des dysfonctionnements, peut permettre chez les acteurs une réflexion plus construite sur les finalités et les objectifs du partenariat.

Voir aussi : REGNAULT Elisabeth. Evaluation d'une animation éducative périscolaire. Migrants-Formation, n° 99, décembre 1994, pp. 114-130. 

SEKSIG Alain. "Excuse-moi, partenaire". Migrants-Formation, n° 85, juin 1991, pp. 68-73.

pilotage du partenariat - activité éducative péri-scolaire - contenu du partenariat

Après s'être interrogé sur la notion de partenariat et avancé l'idée que, pour que celui-ci réussisse à l'école, des instances bien établies de concertation, de coordination et d'évaluation des actions sont nécessaires, l'auteur illustre ses propos par deux exemples dans lesquels le partenariat joue un rôle essentiel : celui des animations éducatives périscolaires (AEPS) dans lesquelles les équipes enseignante et associative doivent se concerter tant en ce qui concerne les locaux qu'en ce qui concerne les contenus et celui des ZEP, qui sont passées d'une logique de compensation et d'animation à une logique d'excellence.


C) Après 1998

Ouvrages et rapports de recherche 

DEMAILLY Lise, VERDIERE Juliette. Analyse du partenariat dans dix zones d'éducation prioritaires de l'académie de Lille. S.l. : CNRS - Universités de Lille 1, Lille 2, Lille 3, 1998, 65 p.

acteurs du partenariat - pilotage du partenariat - évaluation du partenariat - contenu du partenariat

L'objet de cette étude est de s'interroger sur la réalité des partenariats dans les ZEP, leur fonctionnement, les relations qu'ils impliquent entre acteurs d'institutions différentes, les effets que l'on peut en attendre. Pour ce faire, il a été procédé à 10 monographies de ZEP du Nord Pas-de-Calais : dix entretiens ont été effectués dans chacune d'elles avec des personnels particulièrement impliquées (responsables de la ZEP, coordonnateurs, chefs d'établissement ou inspecteurs, enseignants, travailleurs sociaux, élus municipaux ou responsables, parents d'élèves, etc.). L'analyse des résultats confirme que l'Education nationale est l'axe central du partenariat dans les ZEP. Les relations partenariales sont rarement globales et se montent à deux voire trois partenaires. Le type de partenariat le plus courant et le plus apprécié par l'Education nationale est celui qui implique une convergence d'objectifs entre les partenaires tout en leur laissant leur indépendance. Le partenariat où la collaboration est plus approfondie et le projet piloté du début à la fin par les différents partenaires est défendu par les structures gravitant autour de l'école (centres sociaux, associations). Les tensions les plus fortes existent autour d'objets scolaires tels que le soutien ou l'accompagnement scolaire. Les auteurs relèvent ensuite les différents éléments qui influent négativement sur le fonctionnement du partenariat, voire celui de la ZEP en général : l'absence de visibilité forte des ZEP pour certains partenaires (confusion avec les zones situées en DSU notamment), la taille trop importante de certaines ZEP, l'absence de pilotage, les problèmes de rapports de pouvoir, les relations conflictuelles entre partenaires.     

SENORE Dominique (dir.). L'ouverture de l'Ecole aux partenariats : douze écoles en France. Paris : INRP, 2001, 52 p.

contenu du partenariat - acteurs du partenariat : parents et enseignants - acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux

Les termes de " décloisonnement ", d' " ouverture de l'école", de " partenariat éducatif " recouvrent des réalités, des projets, des expériences vécus par un grand nombre d'écoles et d'enseignants. La première des trois études présentées ici montre une " école en ouverture sur la cité " dans une école de la Villeneuve de Grenoble accueillant beaucoup d'élèves de milieux défavorisés. On y voit la réflexion d'une équipe d'enseignants sur les modalités d'organisation pédagogique et la transmission des savoirs. La seconde décrit comment une école du Pas-de-Calais (Grande Synthe) d'un quartier ouvrier a mis en place des activités décloisonnées pour aller, au cycle 1, vers une meilleure acquisition du langage en différenciant les entrées dans les apprentissages scolaires et en travaillant avec les intervenants et partenaires de l'école. La troisième fait état d'un partenariat dans une ZEP des Antilles (milieu multi-communautaire). Enseignants, aides-éducateurs, intervenants et parents ont voulu rendre lisible une image de l'école comme lieu d'instruction, de socialisation et d'éducation.     

Articles et chapitres d'ouvrages

DEMAILLY Lise, VERDIERE Juliette. Les limites de la coopération dans les partenariats en ZEP. Ville Ecole Intégration, n° 117, juin 1999, pp. 28-44.

acteurs du partenariat - évaluation du partenariat

La recherche des auteurs a porté sur la réalité et la qualité des partenariats existant dans les zones d'éducation prioritaires de la région Nord-Pas-de-Calais. A travers dix zones d'éducation prioritaires, ils ont cherché à comprendre les différentes formes que prend le partenariat, son fonctionnement, les relations qu'il implique entre acteurs, les conflits qu'il peut soulever et le sens qu'il peut prendre pour les acteurs concernés. Ils ont ainsi repéré cinq pratiques différentes de partenariat : le partenariat simple compromis d'intérêts matériels, le partenariat conflictuel en raison de désaccords sur les pratiques, le partenariat avec convergence des objectifs mais cloisonnement dans la mise en oeuvre, le partenariat avec convergence des objectifs, échange régulier d'informations mais sans mise en oeuvre conjointe et enfin un cinquième type de partenariat où élaboration des objectifs, mise en oeuvre et évaluation se font en commun. L'étude s'intéresse ensuite aux différents acteurs du partenariat (enseignants, institutions publiques, structures et associations locales, parents) et examine les différences d'investissement et les rapports de pouvoir.

Consulter l'article sur le site de V.E.I.

Observatoire des zones prioritaires. Le partenariat au bénéfice des élèves ? Les rencontres de l'OZP, n° hors série, octobre 2001, pp. 27-50.

contenu du partenariat - acteurs du partenariat - partenariat local

Le partenariat a été l'un des deux thèmes abordés durant la journée nationale organisée par l'Observatoire des Zones Prioritaires (mai 2001). Outre l'intervention de Corinne Mérini sur " le partenariat : histoire et essai de définition ", sont rapportés les travaux des différents ateliers : partenariat et ville, partenariat et culture, partenariat et familles, partenariat et évaluation.   

VIEILLARD-BARON Hervé. Les personnels en ZEP dans trois régions : motivations et implications dans les structures partenariales. Ville-Ecole-Intégration,  n° 117, 1999, pp. 45-67.

acteurs du partenariat : enseignants

Une enquête par questionnaires a été conduite auprès d'un échantillon d'enseignants et de personnels non enseignants exerçant en ZEP dans trois secteurs différents (Ile de France, Languedoc-Roussillon et région PACA, île de la Réunion) afin de connaître les motivations des personnels et leur investissement dans la politique de la ville. L'auteur constate que les enseignants en ZEP ont des profils très diversifiés (ancienneté, expérience professionnelle, âge, statut, choix de l'établissement et volonté d'y rester). Il observe aussi la faiblesse de l'information sur les ZEP et sur les outils spécifiques. L'enquête étudie ensuite d'autres paramètres : le contact avec les partenaires sociaux institutionnels, le contact avec les parents, la perception des difficultés des élèves. Une typologie des acteurs de l'Education nationale en ZEP est enfin proposée : nouveaux arrivés assez motivés, personnels peu impliqués, " missionnaires " du travail social, " purs enseignants ", militants de l'enseignement, militants associatifs, personnels très impliqués dans le partenariat.

Consulter l'article sur le site de V.E.I.

 

  LE PARTENARIAT ET L'ESPACE EDUCATIF URBAIN

Entre 1981 et 1988

Articles et chapitres d'ouvrages

DANNEQUIN Claudine. Apprendre à l'école et autour de l'école. IN : CHAUVEAU Gérard (dir.), DURO-COURDESSES Lucile (dir.). Ecoles et quartiers : des dynamiques éducatives locales. Paris : L'Harmattan - INRP, 1989, pp. 85-103 (CRESAS, n° 8).

acteurs du partenariat : parents et enseignants - acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - accompagnement scolaire

On assiste depuis quelques années à la multiplication des activités périscolaires organisées par les mairies ou des associations locales, souvent à la demande des familles et des enfants eux-mêmes. Pour les enseignants, qui sont de plus en plus nombreux à reconnaître la nécessité de travailler avec des partenaires extérieurs à l'école, il est important de connaître les ressources de la ville ou du quartier et d'apprendre à travailler avec d'autres partenaires extérieurs à l'école. L'auteur montre ensuite la diversité des besoins concernant le soutien scolaire ainsi que la diversité des actions. Celui-ci peut, par exemple,  permettre d'éviter qu'une difficulté passagère se transforme en handicap, favoriser l'entraide mutuelle, apprendre à réfléchir à propos d'un exercice. Il est une des composantes de l'action éducative qui vient compléter ce qui se passe à l'école. Une dernière partie de l'article aborde la question du partenariat avec les parents, de l'interprétation de leurs comportement par les enseignants. Selon l'auteur, travailler avec les parents pour une meilleure réussite des enfants est possible si l'on ouvre l'école sur le quartier, si elle devient un lieu plus familier aux parents, s'ils sont (même lorsqu'ils sont peu ou pas alphabétisés) associés à la démarche éducative du maître dans l'apprentissage du lire-écrire.

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Voir aussi : DANNEQUIN Claudine. Les actions d'aide et d'accompagnement scolaires dans les quartiers défavorisés. Migrants-Formation, n° 85, pp. 96-106.

DURO-COURDESSES Lucile, NAUDIN Françoise. L'écriture au cœur du quartier. IN : CHAUVEAU Gérard (dir.), DURO-COURDESSES Lucile (dir.). Ecoles et quartiers : des dynamiques éducatives locales. Paris : L'Harmattan - INRP, 1989, pp. 165-182, (CRESAS, n° 8)

acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - acteurs du partenariat : enseignants et animateurs culturels - contenu du partenariat

Les auteurs relatent et analysent une expérience autour de l'écriture conduite avec des élèves de 6e, 5e et SES du collège Garcia-Lorca, de la ZEP des Francs-Moisins à Saint-Denis. Cette expérience a bénéficié d'une collaboration régulière avec l'université Paris XIII (séminaire sur les problèmes de l'écrit, articulation recherche et terrain). L'hypothèse centrale était que l'interaction entre l'école et son environnement est une composante essentielle de la réussite scolaire des enfants de zones ou quartiers dits " défavorisés ". Après avoir précisé les difficultés de l'écriture pour les enfants des milieux populaires et défini leur cadre théorique (théories socio-cognitives de Vigotsky, travaux sur l'interactionnisme), elles rendent compte de leur démarche qui s'est déroulée en trois temps : le diagnostic des difficultés majeures des élèves (comprendre l'écriture comme acte de communication différée, anticiper sur la lecture que fera le destinataire, se situer par rapport à lui en se décentrant par rapport à la réalité ou à l'information que l'on veut communiquer, etc.), la détermination et l'explicitation des objectifs, l'élaboration du projet. Ce dernier a été conçu comme un moyen de susciter un maximum d'interactions sociales entre l'enfant et son environnement, dans et autour du collège : situations réelles d'expression écrite ayant un enjeu social, destinataires réels (animation d'une station de métro par l'exposition et l'écriture d'un livre de " contes de métro ", dictionnaire poétique à partir d'objets trouvés sur un terrain vague, travail sur les " lieux de mémoire " de la ville, journal de quartier). Le bilan de ces actions, menées en partenariat  avec les responsables de structures de la ville et un certain nombre d'associations, a été très positif : changement du rapport à l'écriture des élèves, nette amélioration dans la maîtrise des techniques d'écriture, appropriation des ressources culturelles de la ville, changements dans les comportements des élèves, changements dans l'organisation du collège. Enfin, une dynamique d'animation, de soutien et de participation s'est créée qui a profondément modifié l'image du quartier et son identité pour les enfants concernés. En conclusion, les auteurs soulignent qu'il y a eu " acculturation des enfants à l'écriture sous toutes ses formes " et que " quels que soient leur cursus ultérieur… ils ne pourront pas ou ne pourront plus devenir illettrés ".

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FAGNOT François, CHAUVEAU Gérard. Des animatrices à la croisée des chemins. In : CHAUVEAU Gérard (dir.), DURO-COURDESSES Lucile (dir.). Ecoles et quartiers : des dynamiques éducatives locales. Paris : L'Harmattan - INRP, 1989, pp. 147-163, (CRESAS, n° 8).

accompagnement scolaire - acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - contenu du partenariat

Les auteurs relatent l'expérience conduite depuis 1984 par la ville de Roubaix dans le cadre du Développement Social des Quartiers : il s'agit de l'affectation de cinq personnes chargées de mission " Liaison écoles et quartier " (LEQ) dans cinq quartiers de la ville pour assurer un travail d'animation et de coordination avec les différents intervenants éducatifs. L'origine du projet vient du constat fait par les acteurs engagés dans les opérations ZEP et DSQ :  besoin d'être aidés et soutenus exprimé par les enseignants, nécessité de travailler sur et avec le milieu socio-familial des enfants pour favoriser leur réussite scolaire, rassemblement des énergies disponibles au-delà des murs de l'école. Sont ensuite décrites les dynamiques sociales les plus porteuses, comme celle de la ZEP de l'Alma Gare, qui a mis en place deux actions : une permanence scolaire destinée aux élèves des écoles et du collège dont les objectifs sont de réduire l'absentéisme et de lutter contre le décrochage, de remotiver les familles à la scolarité de leurs enfants et d'assurer une liaison avec le collège ; des ateliers Lecture pour amener un maximum d'enfants au statut de lecteur avant la fin du cycle élémentaire par un soutien individualisé. Les auteurs développent ensuite les grands axes des actions menées par les chargées de mission : l'action sur l'absentéisme, le travail de collaboration avec les autres travailleurs sociaux, les relations avec le milieu scolaire, notamment la participation au groupe de pilotage de la ZEP, la liaison avec les familles, les permanences d'accueil. Le bilan provisoire fait apparaître des effets sur les comportements scolaires (moins d'absentéisme, amélioration des performances scolaires, amélioration de l'attitude), des effets sur le contexte éducatif (renforcement des compétences des enseignants, acquis des travailleurs sociaux, création de réseaux éducatifs) et des effets sur la dynamique des quartiers (les usagers demandent unanimement la poursuite de la mission LEQ). En conclusion, les auteurs évoquent les difficultés de cette mission : difficulté pour délimiter les tâches de l'animatrice LEQ, attitude de l'institution oscillant entre la récupération et le rejet.

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PROUX Michelle, CHAMBON André. Du contrat éducatif local. In : BURGUIERE Evelyne, CHAMBON André, CHAUVEAU Gérard, et al. Contrats et éducation : la pédagogie du contrat, le contrat en éducation. Paris : L'Harmattan - INRP, 1987, pp. 113-128. (CRESAS, n° 6).

contrat éducatif local - accompagnement scolaire - acteurs du partenariat - évolution du partenariat

Après avoir interrogé l'association des trois termes " contrat ", " éducatif " et " local ", les auteurs illustrent leur définition du contrat par trois exemples particulièrement représentatifs des contrats éducatifs locaux : Dreux (" Autonomisation, responsabilisation, rencontre des cultures "), Saint-Fons (" l'espace éducatif concerté ") et Orly (mise en place et développement d'une zone d'éducation prioritaire). Ils observent que dans les cas évoqués le contrat a eu des effets éducateurs, que les divers acteurs de l'éducation sur le territoire sont entrés en interaction. Mais il a eu aussi des effets sociaux. Ainsi, les contrats éducatifs locaux peuvent constituer un outil opératoire face aux défis posés à l'éducation, à la formation et à la socialisation.

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B) Entre 1988 et 1998 

Ouvrages et rapports de recherche

ABOU SADA Georges, DEDOURGE C., ZEROULOU Zaïha. La lutte contre l'échec scolaire. Lille : Direction de la Population et des Migrations - Paris : Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles, 1992, 85 p.

accompagnement scolaire - acteurs du partenariat

L'objectif de ce programme de recherche était de cerner les incidences de l'ensemble des actions de soutien (ou d'accompagnement) scolaires mises en œuvre au cours de ces dernières années pour favoriser la réussite scolaire d'enfants appartenant aux catégories
sociales les plus démunies socialement et culturellement. Les auteurs se sont particulièrement intéressés au dispositif de lutte contre l'échec scolaire dans le cadre des ZEP. Trois sites  (collèges et écoles du département du Nord) ont été retenus pour l'enquête : Lille, Roubaix et Tourcoing. Les données ont été prélevées au moyen d'entretiens non-directifs menés auprès des différents partenaires impliqués (enseignants, coordonnateurs, parents, chefs d'établissements, animateurs, responsables DSQ). L'objectif était de faire préciser les modalités concrètes d'une lutte efficace contre l'échec scolaire. La conclusion fait apparaître que : 1) dans la lutte contre l'échec scolaire, chaque partenaire développe des logiques d'interprétation et des comportements dont les autres peuvent méconnaître totalement les raisons profondes ; 2) les représentations des partenaires institutionnels sont liées à celles d'un quartier stigmatisé, d'une démission parentale, de handicaps socio-culturels : ils sont unanimes à déplorer l'absence des familles dans le champ scolaire ; 3) le partenariat apparaît comme la solution " idyllique " pour lutter contre l'échec scolaire et sa mise en place devient une fin en elle-même, au détriment des objectifs ; 4) les parents, soucieux de la réussite scolaire de leurs enfants, mettent en avant les objectifs d'apprentissage, refusent les activités sans lien avec des objectifs scolaires et déplorent la tendance des enseignants à traiter des problèmes autres que ceux de l'école avec leurs enfants.

BAVOUX Pascal, GAMON Véronique, GAGNEUR-LACOIN. Le volet éducation des contrats de ville. La Plaine Saint-Denis : Trajectoires-Reflex, décembre 1995, 69 p.

contrat de ville - contenu du partenariat - accompagnement scolaire - pilotage du partenariat

Le présent travail, réalisé pour la Délégation Interministérielle à la Ville (DIV), comporte trois volets : un rapport de synthèse, une grille de lecture et une analyse du volet éducation de chaque contrat de ville (214), les fiches du volet éducation de chaque contrat de ville. Dans leurs conclusions, les auteurs font observer que le volet éducation des contrats de ville n'offre pas l'image d'un domaine construit institutionnellement. Si la réflexion existe, elle reste le plus souvent circonscrite au terrain, à l'échelle de l'école, du collège, de l'équipement social ou de la ZEP. Si  les contenus d'action sont très divers, les actions qui se structurent par rapport à l'école sont majoritaires (soutien scolaire pour favoriser la réussite des élèves, accompagnement, travail sur la lecture, actions en direction des familles). Il est en outre difficile de percevoir qui pilote le volet éducation (ville ? Education nationale ? les deux ?) et les moyens présentés renvoient principalement au partenariat (avec la commune, l'Education nationale, les associations, la CAF). Les références au projet d'établissement ou au projet ZEP sont relativement faibles alors même qu'ils constituent une des bases du projet territorial. Si " l'analyse du volet éducation des contrats laisse à penser qu'il y a une mobilisation forte des acteurs de terrain sur les sites, ce processus s'opère sans véritables relais institutionnels, sans expression de positionnements tant institutionnels que théoriques.

CHAMBON André. Les modalités du développement éducatif local : des zones d'éducation prioritaires aux politiques éducatives urbaines. Villeneuve d'Ascq : Presses Universitaires du Septentrion, 1999, 472 p. (Thèse à la carte).

évolution du partenariat

L'ouvrage est issu de la thèse de doctorat que l'auteur a soutenue en 1998. Il part du constat que depuis quinze ans, à partir de la promulgation des lois de décentralisation, des démarches éducatives originales sont apparues dans les quartiers et les villes. Son hypothèse est que les transformations en cours peuvent "  introduire à un changement de forme et de systèmes éducatifs ", ce qui s'exprimerait par des modalités spécifiques à chaque terrain, à travers un processus de développement éducatif local. Il a notamment étudié les étapes et la signification de l'élargissement des tâches éducatives en ZEP, les politiques couplées ZEP-DSQ et les mises en œuvre partenariales telles qu'elles se manifestent dans les Projets éducatifs locaux de trois villes. Le concept de " développement " lui est apparu commun aux trois sites analysées, même s'il peut, dans son application pratique, être décliné suivant de multiples modalités, mais aussi à tous les autres sites dont il a eu connaissance. Le terme de " développement " va s'appliquer progressivement à des territoires de plus en plus petits, à des ensembles de population de plus en plus restreints, par le biais des mesures de développement local. En conclusion, l'auteur s'interroge sur l'évolution du système éducatif, pris entre les deux extrêmes d'un retour au centralisme ou de l'émergence d'un pouvoir éducatif local. Selon lui, malgré l'affirmation, pour les sites urbains, d'une méthode de gestion globale - le contrat de ville - l'absence d'outillage institutionnel dans le champ éducatif ne permet, pour l'instant, aucune mise en cohérence réelle : les processus de développement éducatif local, présents sur les différents terrains n'expriment que " l'amorce, en grandeur réelle, d'un changement de forme et de système éducatifs ".

HENRIOT-VAN ZANTEN Agnès, PAYET Jean-Paul, ROULLEAU-BERGER Laurence. L'école dans la ville : accords et désaccords autour d'un projet politique. Paris : L'Harmattan, 1994, 192 p. (Villes et entreprises).

acteurs du partenariat : enseignants et élus - acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - pilotage du partenariat

Les auteurs ont choisi comme terrain d'enquête la ville d'Oullins, située dans la banlieue lyonnaise, où depuis plus de dix ans se mène une politique volontariste dans les domaines de l'urbanisme, de la culture et de l'éducation. Les démarches privilégiées ont été l'analyse des documents et des statistiques locales, l'enquête par entretiens auprès des principaux acteurs locaux, l'enquête par questionnaires et entretiens auprès d'un échantillon de familles et enfin des observations en situations d'interaction entre les différentes catégories étudiées. Le premier chapitre de l'ouvrage s'intéresse au système d'interactions entre ordre spatial et ordre scolaire, l'hypothèse étant qu'il existe un système d'influences mutuelles entre l'école et la ville, entre les établissements et les quartiers, qui aboutit à des ségrégations et à des différenciations au sein des espaces urbain et scolaire. Les deux chapitres suivants analysent le projet municipal, ses processus de construction, en étudiant l'influence des différentes catégories d'acteurs et leurs modes d'interaction. Ils montrent notamment comment le rapport au métier des enseignants peut entraîner des résistances à la réalisation du projet municipal. Le quatrième chapitre observe la mise en place d'un réseau de coopération autour du projet municipal et associant élus, artistes et un petit noyau d'enseignants mobilisés. Le cinquième chapitre analyse les façons dont l'ordre culturel et scolaire en train de se recomposer dans le cadre de la politique municipale agit sur les représentations des habitants. Enfin, l'hypothèse du dernier chapitre est celle d'une cohérence entre ordre spatial et ordre social autour de la reconstitution d'une citoyenneté locale dans lequel l'école joue un rôle déterminant.

ION Jacques. Le travail social à l'épreuve du territoire. Paris : Dunod, 1992, 166 p. (Action sociale)

contrat de ville - acteurs du partenariat - évolution du partenariat

Les années quatre-vingt ont vu se mettre en place un ensemble de dispositifs localisés :  ZEP, programmes DSQ, comités de prévention de la délinquance, opérations "anti été chaud", etc. Tous ces dispositifs visent moins des individus isolés que des territoires car c'est la reconstitution même du tissu social qui est l'objectif avoué de ces mesures d'insertion. Le présent ouvrage, qui s'appuie sur plusieurs missions, études ou recherches menées dans le cadre du CRESAL (Universités Jean-Monnet à Saint-Etienne et Lumière à Lyon), s'attache à étudier leur fonctionnement sur le terrain. L'auteur a mené son enquête aux moyens d'observations conduites sur plusieurs sites ainsi que d'entretiens. Il commence par présenter les différents dispositifs, à énoncer leurs principales caractéristiques communes et le contexte dans lequel ils apparaissent, puis il étudie les modes de mobilisation des différents acteurs sociaux, anciens et nouveaux, les modalités de collaboration sur le terrain et examine comment les logiques professionnelles coïncident ou non avec la logique spécifique des nouveaux dispositifs, comment de nouvelles compétences se trouvent aujourd'hui valorisées. Dans sa conclusion, il avance l'idée qu'un nouveau modèle d'intervention tend à s'imposer, qui met en cause les pratiques usuelles des professionnels du travail social et les amène à redéfinir leurs rapports avec la politique et la société civile.

ROMAN  Joël. La Politique de la ville et l'école : rapport de synthèse. S.l.: Comité d'évaluation de la politique de la ville, 1993, 65 p.

accompagnement scolaire - acteurs du partenariat - pilotage du partenariat - évolution du partenariat

Ce rapport de synthèse sur le thème " politique de la ville et école " se fonde sur deux enquêtes : l'une centrée sur les représentations des acteurs et confiée aux chercheurs du CADIS, l'autre portant sur les dynamiques suscitées par les partenariats dans le cadre d'une association de soutien scolaire à Marseille. D'autres études et rapports portant sur l'évaluation des ZEP et la politique de la ville ont nourri le présent rapport. La première partie du rapport met en perspective les grandes étapes institutionnelles et les inflexions des orientations politiques et des représentations. Sont ensuite examinés les problèmes qui surgissent de la collaboration institutionnelle entre l'Education nationale et les structures du DSU et des partenariats. L'auteur étudie comment les pratiques des acteurs redessinent continuellement les frontières de l'institution scolaire. Enfin il montre comment la polarisation entre le scolaire " intra-muros " et le péri-scolaire est soumise aux contraintes d'une pression sociale forte. Dans la conclusion, l'auteur émet l'idée que la politique de la ville dans ses rapport à l'école permet de réidentifier l'institution et ses acteurs en leur conférant une nouvelle légitimité. Selon lui, cette politique est à la croisée des chemins : ou bien elle s'intensifie et devient le pivot d'une véritable rénovation du service public, ou bien elle reste confinée dans un rôle d'accompagnement social des quartiers où se concentre l'exclusion.

Voir aussi : ROMAN  Joël. La Politique de la ville et l'école. Migrants formation, juin 1994, n° 97, pp. 16-29.

Articles et chapitres d'ouvrages

ARDOUIN Danièle. La réponse de l'école aux difficultés de son environnement : l'exemple de Roubaix. Administration et éducation, n° 1, 1994, pp. 79-86.

partenariat local - contenu du partenariat

Le contexte socio-économique de la ville de Roubaix est particulièrement difficile et la tâche de l'Ecole est particulièrement ardue. On compte 62 écoles préélémentaires et élémentaires (sur 67) et 6 collèges (sur 7) classés en ZEP, 2 lycées professionnels sur 4 en zone sensible ainsi qu'un lycée. L'auteur rend compte des réponses de l'Ecole aux difficultés de l'environnement. Au niveau de l'école élémentaire : actions lecture avec le concours d'adultes bénévoles et d'animateurs travaillant en liaison constante avec les instituteurs, activités CATE (Contrat d'Aménagement du Temps de l'Enfant), soutien scolaire. Au niveau du collège : aide au travail personnel, études avec la collaboration d'éducateurs, de parents et d'étudiants, formation des enseignants au partenariat avec les familles, travail avec la police municipale, etc.

BAUDELOT Olga, GUIBERT Louisette. Métiers ou professions " expertes " pour la petite enfance. In : RAYNA Sylvie (coord.), DAJEZ Frédéric (coord.). Formation, petite enfance et partenariat. Paris : INRP - L'Harmattan, 1997, pp. 33-62.

acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux - contenu du partenariat

Le but des auteurs est de montrer comment le travail en partenariat dans le cadre d'un projet éducatif autour de la petite enfance élaboré par la ZEP et le DSQ, dans un quartier d'habitat social de Nantes, a eu des effets de qualification sur les différents partenaires. Dans une première partie, elles observent, depuis les années 60, la tendance à la prise en charge précoce du jeune enfant par différentes structures de garde, de prévention, de santé ou d'éducation. Les professionnels de ces différentes structures divergent par leurs modèles de référence, par leurs pratiques et leurs logiques, d'où une certaine rivalité entre eux qui ne facilite pas le partenariat. Dans une seconde partie, elles présentent la spécificité de leur terrain d'enquête, du point de vue des ressources matérielles et humaines et du point de vue de son histoire partenariale. Dans une troisième partie, elles montrent en quoi ces actions (accueil de la petite enfance, défi lecture, accueil des parents autour de l'écrit), qui ont permis la confrontation avec d'autres professionnels ont été formatrices pour les instituteurs et quels en sont les effets sur les pratiques actuelles.

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CHAMBON André. Politiques éducatives urbaines et recomposition de l'action de l'état. Ville-Ecole-Intégration,  n° 117, 1999, pp. 112-126.

évolution du partenariat - contenu du partenariat - accompagnement scolaire

L'auteur examine les caractéristiques des initiatives éducatives urbaines et les compare au partenariat éducatif tel qu'il a pu se mettre en place dans les zones d'éducation prioritaires. Malgré la variabilité locale des situations urbaines, il observe un certain nombre de constantes : l'utilisation du terme de développement, à la fois comme outil idéologique et pragmatique, une distanciation dans les pratiques d'avec les situations antérieures où dominaient des politiques d'Etat, une connaissance concrète par les municipalités de la géographie humaine et sociale, l'adaptation des interventions aux réalités du terrain. Il constate que le champ essentiel de l'investissement éducatif des collectivités locales concerne la socialisation et que, pour ce qui est de l'action proprement scolaire, les missions privilégiées sont celles de support et d'accompagnement. Ainsi, loin de se substituer à l'Etat, on assiste à un aménagement à la marge du système de formation et, si on peut parler de la réalité d'un développement éducatif local, il n'y a pas eu de basculement du pouvoir en direction de la municipalité. Depuis les années 90, avec la politique de la ville et le développement des contrats de ville, on assiste même à une sorte de retour de l'Etat garant de la cohésion nationale, prestataire de services au titre de ses compétences propres et partenaire des acteurs sociaux. 

CHARLOT Bernard. Ecoles et quartiers : complémentarités, ambiguïtés, contradictions. Savoir Education Formation, n° 1, 1994, pp. 75-85.

contenu du partenariat - acteurs du partenariat : enseignants

L'auteur explique d'abord pourquoi, historiquement, la relation entre école et quartier n'est pas évidente en France et pourquoi malgré tout on tente depuis dix ans d'établir ou d'affermir cette relation. Il repère ensuite les ambiguïtés qui aujourd'hui " travaillent " cette relation et la rendent parfois difficile : Qu'entend-on par " quartiers " ? L'école sert-elle à promouvoir l'universel ou à gérer l'hétérogénéité ? Le quartier au service de l'école ou l'école au service du quartier ? Qu'entend-on par l'expression " ouverture de l'école sur le quartier " ? Enfin, il apporte des informations sur la façon dont les choses se passent, concrètement, aujourd'hui dans les ZEP et sur ce qui fait obstacle à l'articulation entre Ecole et Quartier en s'appuyant sur les résultats d'une enquête portant sur 146 dossiers ZEP de demande de subvention et sur l'observation de 15 sites. Il fait remarquer que la logique du terrain est moins une logique de projets qu'une logique d'actions et que, dans ces conditions, la collaboration école-quartier est extrêmement difficile. Si le partenariat de financement et le partenariat de réalisation sont fréquents, le partenariat de conception est rare et l'école s'ouvre sur le quartier dans la logique et l'idéologie des enseignants. Ceux-ci développent un discours sur le quartier et les familles souvent négatif qui entraîne parfois un " projet pour le quartier " aux allures moralisatrices, sur-valorisent dans le projet les côtés " vitrine ", et " médiatique ", oublient certaines dimensions de l'action éducative et culturelle (la culture mathématique et scientifique, la " culture du travail " et la question de l'insertion professionnelle).

PAYET Jean-Paul. La " double contrainte " du partenariat. Migrants formation, n° 85, juin 1991, pp. 107-118.

activité éducative péri-scolaire - acteurs du partenariat : parents et enseignants - acteurs du partenariat : enseignants et travailleurs sociaux

Selon l'auteur, la manière dont se mène le partenariat entre les associations et l'école ne permet pas d'atteindre l'objectif de responsabilisation des familles. Les enseignants déplorent l'absence de suivi de la scolarité des enfants par les familles mais ils ne souhaitent pas que les animateurs AEPS " touchent au scolaire ". Dans le cadre du partenariat enseignants-animateurs, ils leur demandent plutôt de mener des actions dirigées vers les familles, présentées comme des " partenaires éducatifs déficients ", alors que leur légitimité face à l'école réside dans leurs capacités de médiation avec les familles et de prise en compte de leurs logiques. Quant à l'attente des familles à l'égard des AEPS, elle concerne essentiellement l'univers scolaire (aide aux devoirs, amélioration de la relation maître-élèves). Les animateurs se trouvent donc face à un dilemme ou mieux, à une " double contrainte " : remplacer les parents dans leur rôle d'éducateur ou compléter l'action de l'école par une action d'éducation des parents. On peut craindre que, devant les demandes de l'école, ils ne soient en passe de reprendre à leur compte les logiques scolaires et de mettre en place des pratiques renforçant la distance des familles populaires à l'école, ne permettant pas à celles-ci de se transformer en véritables acteurs du partenariat.   
   

WALLEZ Paul. Le projet éducatif local : recomposition du champ éducatif et ouverture sur la civilité. Spirale, n° 22, 1998, pp. 175-187.

contrat éducatif local - contenu du partenariat - acteurs du partenariat

S'appuyant sur les résultats d'une recherche portant sur l'évaluation des effets des politiques publiques ZEP/DSQ, l'auteur examine comment des initiatives locales, orientées vers la lutte contre l'échec scolaire, favorisent l'émergence de pratiques éducatives qui modifient les rapports élèves-enseignant. Le corpus est constitué de 75 actions issues de projets éducatifs locaux et classées par genres. L'analyse, faite à partir de trois critères présents dans les données (objectifs des actions, validation des résultats et partenariat mobilisé), permet selon l'auteur d'entrevoir la recomposition du champ éducatif à partir du pôle scolaire et des activités périphériques. Un premier modèle de partenariat, produit du système scolaire, se présente comme une version affaiblie du statut de l'enseignant sous la forme de l'auxiliariat. Mais, en périphérie du champ scolaire, les objectifs des actions dépendent de contenus extérieurs (appropriation de la culture quotidienne, élargissement des connaissances techniques et acquisition par la pratique d'un début de familiarisation aux nouvelles technologies, connaissance et maîtrise corporelle, prévention des toxicomanies). L'intervention des acteurs extérieurs au système scolaire fait apparaître d'autres règles du jeu dans la relation élèves-enseignant. Ceci se manifeste dans la communication entre élèves et intervenant(s), dans l'évaluation des connaissances et dans la revalorisation de l'apprentissage et introduit à la dimension civique de l'école par l'approche de la société civile.

C) Après 1998

Ouvrages et rapports de recherche

Education et politique de la ville : actes de l'université d'automne 1999, IUFM de Créteil, 2-6 novembre 1999. Ville-Ecole-Intégration, n° spécial, janvier 2000.

pilotage du partenariat - contenu du partenariat

L'Université d'Automne a réuni des fonctionnaires de différents services de l'Etat impliqués dans la mise en œuvre des politiques contractuelles visant à faire de l'éducation une véritable responsabilité partagée dans la ville, dans l'objectif de réfléchir aux conditions qui favorisent le succès des politiques et des partenariats développés pour placer les élèves en situation de réussite. Les actes mettent à disposition les principaux éléments de cette réflexion et publient les conférences et les travaux des ateliers.

Articles et chapitres d'ouvrages

CHAMBON André. L'éducation à l'épreuve des territoires. In : JACQUEMIN Françoise (coord.). Education et territoires. 2e rencontres nationales de l'éducation. Rennes, mars 2000. Rennes : Ligue de l'Enseignement - ville de Rennes, 2000, pp. 15-32.

évolution du partenariat

Dans l'Education nationale, un certain nombre de processus partenariaux, d'initiatives et de démarches ont parfois fait changer les architectures éducatives locales. L'auteur fait le point sur les différents " chantiers " : les dispositifs d'Etat (zones d'éducation prioritaires, Contrats d'aménagement du temps de l'enfant débouchant sur les actuels Contrats éducatifs locaux), réalisations provenant des volontés propres des acteurs territoriaux, notamment des villes. En ce qui concerne les ZEP, on observe l'apparition de l'effet territoire (politiques novatrices de lecture ou d'éducation à la santé), l'invention de démarches de formations professionnelles partenariales. Cependant, l'évolution récente des ZEP (classes-relais, établissements sensibles, réseaux d'éducation prioritaire) montre un " recentrage " sur l'établissement scolaire. Cette démarche, qui a été à l'avant-garde, est aujourd'hui dépassée ou englobée par les initiatives des villes, par l'émergence de projets éducatifs locaux qui s'inscrivent dans les réalités territoriales. Les initiatives éducatives urbaines se caractérisent par l'extension de " l'effet territoire " (le système d'action d'une municipalité témoigne d'une meilleure connaissance, d'une autre capacité d'initiatives que l'équipe d'animation pour les ZEP), par la réalité des " aires de développement ", par l'invention de nouvelles fonctions éducatives, par la mise en œuvre d'une " géopolitique éducative ". Pour l'auteur, se dessine le passage d'une " forme scolaire " à une " forme éducative " plurielle qui implique et débouche sur une co-responsabilité, une co-production éducative et une co-éducation.

CHAUVEAU Gérard, ROGOVAS-CHAUVEAU Eliane, PERRIER Didier, BURGUIERE Evelyne, BROCCOLICHI Sylvain. Des dynamiques éducatives locales dans les zones d'éducation prioritaires. In : CRESAS. On n'enseigne pas tout seul : à la crèche, à l'école, au collège et au lycée. Actes du colloque organisé les 17-18-19 mai 2000 à Paris. Paris : INRP, 2001, pp. 89-95.

activité éducative péri-scolaire - contenu du partenariat

Dans leur intervention au colloque organisé par le CRESAS sur " les interactions sociales et la transformation des pratiques éducatives pour la réussite de tous ", les auteurs présentent leurs recherches sur les caractéristiques des écoles ZEP efficaces, les dispositifs périscolaires  de lecture-écriture (clubs " Coup de Pouce ") destinés aux élèves " fragiles " du CP ainsi que sur les dynamiques éducatives locales en ZEP qui ne favorisent pas toutes les dynamiques d'apprentissage des élèves. A la suite des présentations, on trouvera une synthèse de la discussion qui a abordé les questions de la place accordée aux familles, de l'adaptation au lycée des élèves issus de ZEP et du partenariat local.

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GLASMAN Dominique. Réflexions sur les "  contrats "  en éducation. Ville-Ecole-Intégration, n° 117, juin 1999, pp. 70-111.

contrat éducatif local - accompagnement scolaire

Dans la première partie de son article, l'auteur s'intéresse aux principes sur lesquels reposent les " contrats " et tire des enseignements de ces années de politique contractuelle (effets des contrats et des politiques contractuelles sur l'action publique, les acteurs, la démocratie, le financement de l'action publique, l'efficacité des services publics). Dans une seconde partie, il étudie les spécificités des contrats dans le champ éducatif : rôle des acteurs engagés, différences entre contrat et projet, priorité aux zones " difficiles " (ZEP), place des parents, rapport à la norme, enjeux différents selon les niveaux de la hiérarchie. La troisième partie étudie les différents types de contrat en éducation : le contrat avec un élève ou avec ses parents, le contrat éducatif local (CEL), le contrat de réussite dans les ZEP et REP, le contrat local d'accompagnement scolaire (CLAS). Dans sa conclusion, l'auteur s'interroge sur le caractère stable et durable de ces contrats, sur l'objectif de rénovation du service public qu'ils revendiquent, sur la difficulté qu'il y a à concilier deux ensembles d'exigences, celle des " usagers " et celle des professionnels. Dans le champ de l'éducation, les politiques contractuelles ont-elles favorisé une plus grande égalité devant le service public ou au contraire ont-elles aménagé l'exclusion sociale et scolaire ?

Voir aussi : GLASMAN Dominique. Sur les " contrats " en éducation : contrat éducatif local et contrat de réussite. X.Y.ZEP, bulletin du Centre Alain Savary, n° 6, octobre 1999, pp. 3-6.
  

VERBA Daniel. Le contrat éducatif local : l'exemple d'Argenteuil. Ville-Ecole-Intégration, n° 117, juin 1999, pp. 144-160.

contrat éducatif local

En préalable à la mise en place de son contrat éducatif local, la municipalité d'Argenteuil (Val d'Oise) a demandé à une équipe de chercheurs d'établir un diagnostic territorial démographique et organisationnel afin d'identifier les éventuels obstacles au contrat et d'établir des propositions. L'auteur commence par rendre compte du diagnostic territorial, diagnostic qui ne permet pas, selon l'équipe de recherche, d'envisager pour le moment un réaménagement conséquent des temps et des activités des enfants. A la suite de celui-ci, l'équipe a conduit des entretiens avec tous les partenaires (enseignants, intervenants locaux, parents d'élèves, enfants) afin d'examiner les conditions de possibilité du projet de contractualisation. Les résultats aboutissent à un ensemble de préconisations pour qu'un contrat éducatif local puisse être signé à Argenteuil (structurer la concertation, fixer des contrats d'objectif aux associations, mieux impliquer et accueillir les familles, etc.).

Consulter l'article sur le site de V.E.I.

 

  LE PARTENARIAT ET LES FAMILLES

Ouvrages et rapports de recherche

DORAY Marie-France. L'amélioration des relations entre milieux populaires et école élémentaire dans les dynamiques écoles et quartiers. Paris : INRP - CRESAS, 1989, 101 p. (Rapports de recherche, 5).

acteurs du partenariat : parents et enseignants - évolution du partenariat

A travers l'étude de douze dynamiques éducatives locales, l'auteur étudie l'état des relations entre écoles et familles dans les ZEP. Pour ce faire, elle a procédé à l'analyse de documents écrits (projets, journaux d'écoles, comptes rendus de conseils d'école, etc.) concernant les relations des enseignants aux familles de leurs élèves et a mené des entretiens individuels avec les instituteurs. Dans une première partie, elle décrit les représentations " stéréotypées ", entre exotisme et misérabilisme, que se font les enseignants du milieu de vie de leurs élèves. Elle montre en quoi ces représentations peuvent rendre, dans un premier temps, les actions inefficaces dans la lutte pour la réussite de tous les enfants. Cependant, l'étude chronologique des diverses données indique une tendance générale au " démantèlement " des représentations initiales et l'élaboration tâtonnante d'une autre approche du quartier et des parents. Les raisons de cette évolution sont à chercher dans le travail en équipe et la collaboration avec des non-enseignants. La place de l'école ayant été réévaluée, les enseignants ne se trouvant plus en position d'extériorité mais de partenariat, les rôles et les limites des prérogatives scolaires et familiales sont alors mieux définis, les pratiques pédagogiques sont rendues plus lisibles.

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JOUTARD Philippe. Grande pauvreté et réussite scolaire : changer de regard. Rapport au ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale et de la Culture, octobre 1992. Toulouse : CRDP Midi-Pyrénées, 1995, 150 p. (documents, actes et rapports pour l'éducation).

contenu du partenariat

Ce rapport commence par énoncer treize propositions pour que l'Ecole réponde mieux aux besoins des élèves les plus défavorisés. Ces propositions sont ensuite explicitées et justifiées dans un texte structuré en cinq thèmes : la population de référence, le malentendu dans les relations Ecole-parents, les écoles et les établissements face à leurs responsabilités, l'école et la culture, le besoin de formation. La troisième partie, la plus développée, illustre les propositions avancées au moyen d'exemples précis, de comptes rendus d'actions de terrain et de témoignages (les relations des enseignants avec les parents des familles en grande difficulté, les projets de partenariat avec les familles, les postes éducation-prévention en maternelle, les permanences en ZEP, le partenariat des familles au collège, les pré-écoles familiales, etc. ).

La place et le rôle des parents dans l'école : dossier thématique dans le cadre de la recherche " Ecole primaire ". Paris : INRP, 2001, 30 p.

acteurs du partenariat : parents et enseignants - contenu du partenariat

La première partie de ce dossier dresse un rapide état de la relation " école-familles " et présente les questions générales de recherche. L'hypothèse des membres de l'équipe est que l'ouverture de l'école aux parents, la communication, le partenariat enseignants-parents ont une incidence forte sur la réussite scolaire des enfants. La seconde partie relate des expériences en cours conduites dans des écoles engagées dans la recherche " Ecole primaire " : comment se déroule l'ouverture aux familles dans une école primaire (les objectifs du projet d'école et la prise en compte des parents, l'accueil des enfants, le règlement intérieur, le livret d'accueil, le comité de parents, etc.) ; les actions d'un réseau d'éducation prioritaire visant à impliquer les parents dans le suivi scolaire de leurs enfants et à leur permettre une meilleure connaissance de l'institution ; un dispositif de suivi des élèves lisible par les parents dans une école maternelle.

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MIGEOT-ALVARADO Judith. La relation école-familles : " Peut mieux faire ". Paris : ESF, 2000, 119 p. (Pratiques & enjeux pédagogiques).

acteurs du partenariat : parents et enseignants

Entre école et familles il existe des tensions, des pressions et des réactions qui rendent complexe la relation entre ces deux instances d'éducation et de socialisation. Quels éléments peut-on dégager pour essayer d'en comprendre l'origine ? Quels enseignements peut-on tirer aujourd'hui de l'histoire des relations école-familles ? Dans un premier temps l'auteur, à travers un survol historique, essaie de comprendre les racines du conflit qui résident essentiellement, selon elle, dans le clivage entre instruction et éducation. Ensuite, elle fait le point sur les problèmes actuels qui caractérisent la relation école-famille à partir des résultats de recherches sociologiques sur les inégalités sociales d'éducation et à partir des résultats de ses propres recherches sur la participation des parents au fonctionnement des établissements secondaires et sur la coopération école-famille dans le travail scolaire ainsi que sur la " Semaine des parents à l'école ". Dans sa conclusion, elle indique la nécessité, pour l'école en général et le collège en particulier, d'articuler l'éducatif et le pédagogique, de développer un enseignement plus explicite. Quant aux relations entre école et familles, s'il faut développer collaboration, échanges et partenariat, il convient de ne pas perdre de vue que pour favoriser l'autonomie de l'enfant-élève, milieu familial et milieu scolaire doivent rester distincts.

PRETEUR Yves, VIAL Barbara. Relations familles-école et réussite scolaire au cycle des apprentissages fondamentaux : étude longitudinale et comparative (zones socio-géographiques et milieux socio-culturels). Rapport terminal. Toulouse : Université de Toulouse II, Laboratoire Personnalisation et changements sociaux, 1995, 122 p.

acteurs du partenariat : parents et enseignants

Cette étude, menée à partir de questionnaires, d'entretiens semi-directifs et d'épreuves, visait d'une part à comprendre comment l'enfant gère sa double appartenance familiale et scolaire et attribue un sens au savoir et à sa scolarisation, notamment en lecture-écriture, d'autre part à analyser comment les parents investissent leur rôle éducatif spécifique par rapport à l'école, tout particulièrement quand ils ont un enfant scolarisé au CP dans une ZEP. Les auteurs constatent de grandes différences entre les familles de la ZEP, en particulier en ce qui concerne l'articulation entre leurs projets éducatifs et l'organisation matérielle et culturelle de la vie familiale. Les parents des élèves qui réussissent accompagnent leur enfant dans la lecture, même lorsqu'ils ont été peu scolarisés, s'investissent dans le partenariat avec l'école et favorisent la personnalisation, l'autonomisation et les compétences sociales de l'enfant. En conclusion, les auteurs estiment qu'il est nécessaire de développer en ZEP un partenariat qui permette aux enseignants et aux parents les plus " démunis " face à l'écrit de partager " leurs pouvoirs de former " par une reconnaissance mutuelle école-familles des démarches éducatives respectives et par la mise en œuvre de nouvelles formes d'accompagnement de l'apprentissage centrées sur l'enfant.

Voir aussi : PRETEUR Yves, VIAL Barbara. Relations familles-école et réussite scolaire au cycle des apprentissages fondamentaux : étude longitudinale et comparative (zones socio-géographiques et milieux socio-culturels). Paris : MIRE, 1995, 120 p.

Articles et chapitres d'ouvrages

LORCERIE Françoise. Les parents partenaires ? Savoir Education formation, n° 1, 1994, pp. 45-74.

acteurs du partenariat : parents et enseignants - évolution du partenariat

Que signifie l'association des termes " parents " et " partenaires " dans le discours récent de l'Education nationale ? L'auteur étudie les thèmes du partenariat et des parents à travers les textes officiels et notamment la loi d'orientation du 10 juillet 1989 ainsi que le rapport annexé. Elle en conclut que ces thèmes font ressortir davantage une philosophie qu'ils ne décrivent une relation, qu'il existe plusieurs cadres normatifs en matière d'éducation publique en France et qu'il y a une " visée de changement " et non un " programme de changement ". Elle décrit ensuite les trois modèles scolaires concurrents : le modèle " républicain " ou " traditionnel " qui se réfère à l'extraction des élites par l'instruction ; le modèle se référant à l'élévation du niveau général de formation en recherchant efficacité et modernisation ; le modèle de la " lutte contre l'exclusion " se référant à la " démocratisation " ou à la " modernisation " de l'Etat et qui pose que les problèmes, comme les solutions, ont un caractère territorial et global, que l'amélioration des résultats de l'école dans les quartiers en difficulté passe par un fonctionnement " en réseau " avec les " partenaires " naturels (autres acteurs du champ éducatif et culturel, habitants). La relance des ZEP se référerait typiquement à ce troisième modèle. Selon l'auteur, les rôles sociaux de " parents " sont très différenciés dans les trois modèles et l'idée de " parent partenaire " est surtout revendiquée dans le troisième : idées de co-éducation, volonté de rapprochement entre " opérateurs " et " destinataires " de l'action publique. Cependant, le principe de partenariat entre école et parents peut faire l'objet de dérives ou d'inflexions comme le montre la politique des ZEP et les obstacles au développement d'un réel processus de rencontre sont nombreux. Il s'agit de mobiliser les parents sur des actions qui les motivent et soient porteuses d'enjeux, d'aider les enseignants à dépasser leurs représentations des familles, de faire en sorte que l'échange se déroule selon un régime de communication échappant à la normativité scolaire.      

CHENOUF Yvanne. Des parents lecteurs pour former des enfants lecteurs. Les Actes de Lecture, n° 72, décembre 2000, pp. 76-83.

acteurs du partenariat : parents et enseignants

L'auteur oppose au partenariat de substitution où l'enseignant est dépossédé de ses prérogatives et au partenariat de compensation un véritable partenariat de complémentarité entre parents et enseignants, partenariat centré sur les savoirs à acquérir et respectueux des rôles de chacun. Pour répondre à la demande de parents d'une école en ZEP qui souhaitaient s'informer sur les méthodes de lecture, sur les résultats et les difficultés de leurs enfants, mais aussi accroître leurs propres compétences en lecture et accéder à l'interprétation, des séances de lecture de textes ont été organisées. Par l'observation d'albums destinés à leurs enfants, les parents, en se mettant eux-mêmes en situation d'apprentissage, comprennent la démarche scolaire et entrent dans un processus de recherche personnelle. La première séance de travail est entièrement décrite : travail d'interprétation et prise d'indices pour vérifier ou infirmer les hypothèses de lecture, travail sur les mots, réflexion sur le rôle des parents dans l'aide à la lecture de leurs enfants. Cette expérience a été prolongée par un projet de formation, dont les objectifs sont ensuite décrits, en lien avec le Fonds d'Action Sociale.

HENRIOT-VAN ZANTEN Agnès. La diversité des représentations et des pratiques scolaires des familles. Administration et éducation, n° 4, 1990, pp. 35-42.

acteurs du partenariat : parents et enseignants

Comment définir le partenariat enseignants-parents ? L'auteur a mené une recherche de type ethnographique comprenant une série d'entretiens auprès des familles ayant des enfants d'âge scolaire dans deux zones d'éducation prioritaire, l'une rurale, l'autre urbaine. Dans les deux zones, deux groupes s'opposent, dont les frontières correspondent à celles entre classes moyennes et couches populaires, même s'ils ne constituent pas des ensembles uniformes. Dans le milieu rural, on peut distinguer trois types de familles : celles qui vivent dans la nostalgie du passé ; celles pour qui la relation à la scolarité et à la socialisation des enfants est marquée au sceau de l'incertitude (surtout au moment de la transition primaire-secondaire) ; celles qui sont plus confiantes en l'avenir, adoptent une attitude plus pragmatique face aux changements. L'appartenance générationnelle et l'insertion locale du groupe familial jouent un rôle essentiel dans cette répartition. Si le partenariat est aussi absent des quartiers populaires, qui ont constitué le second terrain d'enquête, c'est pour des raisons différentes : conditions de vie et attitudes familiales, rapport au quartier et aux institutions locales, stratégies d'évitement, attitude des enseignants. Trois groupes peuvent, là aussi, être distingués : les familles qui vivent dans l'illusion du changement (familles d'origine étrangère le plus souvent), pour lesquelles l'expérience française représente un progrès et qui ont une opinion positive de l'école, même si elles en méconnaissent le fonctionnement ; les familles qui ont développé une attitude pragmatique face à la scolarité (principalement des familles françaises ou immigrées d'origine européenne) et qui, malgré les insatisfactions qu'elles peuvent éprouver, cherchent à tirer le meilleur profit des options éducatives offertes ; les familles résignées ou révoltées, qui ont cru au progrès économique et social et dont les enfants sont dans des filières peu valorisées ou ont connu des difficultés précoces et sérieuses à l'école. Cependant, si le partenariat école-familles est quasiment absent dans les zones en difficulté, on trouve dans les deux sites un petit groupe de familles dont les relations avec les enseignants sont harmonieuses. Leur situation financière ou leur niveau culturel sont généralement plus élevés et elles développent un modèle de partenariat proche de celui des parents des classes moyennes urbaines (vigilance quant à l'offre locale d'éducation, importance accordée aux enseignants malgré les critiques qui peuvent être vives, surveillance du travail scolaire).       

KROURI Malika. Témoignage d'une femme relais entre école et famille dans une ZEP. Psychologie & Education, n° 24, mars 1996, pp. 47-56.

acteurs du partenariat : parents et enseignants

Dans le cadre d'une recherche-action portant sur la mise en place d'une pédagogie de la réussite dans l'apprentissage de la lecture, l'équipe de chercheurs et d'enseignants a fait appel à une personne chargée du relais entre la famille, l'école et les autres structures fréquentées par les enfants afin d'amener les différents partenaires à mieux se comprendre et à coordonner leurs actions. La démarche a comporté trois phases : la prise de contact, l'échange d'informations, le travail entrepris pour rendre les différentes actions plus cohérentes. L'auteur décrit les différentes démarches entreprises en direction des familles, des partenaires et de l'école ainsi que les effets que ce travail a produits : mieux-être chez les enfants et plus grand intérêt pour la lecture, valorisation des parents, démarches de ceux-ci vers l'école, meilleure coordination entre école et milieu associatif. En conclusion, l'auteur décrit quel doit être le rôle et l'attitude de la personne-relais et souhaite qu'une telle formule puisse se généraliser.

PAIR Claude. Ouvrir l'établissement scolaire vers les plus pauvres. Administration et éducation, n° 2, 1994, pp. 33-45.

acteurs du partenariat : parents et enseignants

Les politiques ZEP et DSQ accordent une importance accrue à l'initiative locale et au partenariat pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Pour l'auteur, qui s'appuie sur un certain nombre d'expériences menées en ZEP et dans les quartiers très défavorisés, l'établissement doit s'ouvrir à ceux qui sont le plus en risque d'exclusion sociale. Mais, pour que le malentendu soit levé entre les familles les plus pauvres et l'Ecole, il est nécessaire que les enseignants, issus pour la plupart des catégories sociales moyennes, changent de regard, acquièrent une réelle connaissance des milieux de grande pauvreté, développent une attitude d'écoute à l'égard des familles. Le partenariat avec les travailleurs sociaux, avec les associations peut aider à cette connaissance par l'organisation de rencontres et par des initiatives comme celles qui sont menées par le mouvement ATD Quart Monde. La connaissance mutuelle entre parents et enseignants peut déboucher chez les premiers sur un intérêt pour l'établissement et une participation à la vie de celui-ci, chez les seconds sur des changements de pratiques et une plus grande prudence quant aux appréciations et aux exigences scolaires.

 

  LE PARTENARIAT CULTUREL

Ouvrages et rapports de recherche

BAUDELOT Olga (coord. ), RAYNA Sylvie (coord.). Les bébés et la culture : éveil culturel et lutte contre les exclusions. Paris : INRP - L'Harmattan, 1999, 310 p. (CRESAS, 14).

acteurs du partenariat : enseignants et animateurs culturels

L'ouvrage est organisé autour de la présentation des résultats d'une recherche entreprise à l'INRP sur le développement des actions culturelles dans le domaine de la petite enfance. La question était de savoir si ces actions peuvent constituer une forme de prévention précoce des inadaptations scolaires et un des moyens de lutte contre les exclusions. La première partie de l'ouvrage est consacrée à la politique actuelle d'éveil culturel de la petite enfance et à sa mise en œuvre à travers les discours des représentants ministériels concernés, de responsables d'associations et d'organismes nationaux impliqués sur le terrain. Parmi les sujets évoqués : les actions d'ACCES (Actions culturelles contre les exclusions et les ségrégations) intitulées " Des livres en balade ", l'expérimentation théâtrale avec les tout-petits, l'enfant passeur d'une culture à une autre, etc. La seconde partie concerne les principaux résultats des analyses des coordonnatrices de l'ouvrage qui portent sur trois niveaux : national, municipal (caractéristiques des politiques municipales de la petite enfance) et local (actions menées par les acteurs de terrain). L'ouvrage se termine par une troisième partie qui propose des analyses psychologiques, sociologiques et anthropologiques à propos du jeune enfant et de la culture.

Consulter la notice et/ou commander cet ouvrage

BOURGAREL Alain (dir.). ZEP-Musées : du partenariat à la formation. Versailles : CRDP de Versailles, 1995, 161 p.

acteurs du partenariat : enseignants et animateurs culturels

Les Zones d'Education Prioritaires cherchent à installer des repères culturels, à développer la logique et l'esthétique, à faire en sorte que les élèves s'approprient le patrimoine culturel commun. La première partie de cette brochure, publiée à la suite des journées d'études de juin 1994 sur les jumelages entre des zones d'éducation prioritaires et des musées, présente diverses réflexions sur les raisons des conventions de jumelage entre une ZEP et un musée et sur les intérêts poursuivis par chaque signataire. La seconde partie apporte différents témoignages sur l'application des conventions entre des ZEP et des musées (paroles de conservateurs, de coordonnateurs, de conseillers pédagogiques, d'enseignants et d'élèves).

FOUACHE Danièle (dir.), KAHANE  Martine (dir.). La culture contre l'échec scolaire : former des citoyens en favorisant l'intégration des jeunes en situation d'échec scolaire par l'accès aux lieux de culture. Actes de l'université d'été organisée par l'Opéra national de Paris et les académies de Paris, Versailles et Créteil (octobre 1998). Paris : CNDP - Opéra national de Paris, 192 p. (documents, actes et rapports pour l'éducation).

contenu du partenariat

Cette université d'été qui a rassemblé enseignants, responsables de l'action culturelle dans les académies, responsables d'établissements et directeurs de théâtre s'est interrogée sur le rôle que peuvent et doivent jouer les lieux de culture dans la conquête et l'apprentissage de la citoyenneté. Les ateliers et les interventions ont permis d'avancer la réflexion et d'échanger les pratiques sur les thèmes suivants : l'appropriation des lieux de culture par les jeunes, l'action culturelle au cœur de l'acte pédagogique, la politique culturelle des établissements. On trouvera en annexe le récit d'expériences de partenariat et la présentation du programme " Dix mois d'école et d'opéra " qui s'adresse en priorité aux jeunes scolarisés, en zones d'éducation prioritaires pour la plupart et qui ont difficilement accès aux lieux de culture.    

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES, DE LA SANTE ET DE LA VILLE. "Quelques éléments de réflexion sur l'action culturelle en ZEP". Paris : Ministère de l'Education nationale, 1994, 30 p.

acteurs du partenariat : enseignants et animateurs culturels - contenu du partenariat

Trois idées-forces constituent les trois axes de réflexion de ce recueil : 1. l'action culturelle doit renvoyer à une démarche pédagogique cohérente et permettre d'apporter une contribution aux apprentissages ; 2. elle doit viser à favoriser la réussite scolaire et en même temps jouer un rôle dans la scolarisation de l'élève ; 3. le partenariat suppose une méthodologie d'action pour être vraiment efficace. La première partie du document s'intéresse au rôle de l'action culturelle sur les apprentissages, la seconde partie aborde la question de la socialisation des élèves et la troisième partie le rôle du partenariat dans les projets d'action culturelle.

Articles

COPPEY Odile. Ouvrir la cité aux jeunes : désenclaver la culture. Migrants-formation, n° 111, décembre 1997, pp. 94-107.

acteurs du partenariat : enseignants et animateurs culturels

Le dispositif Education nationale-Culture, lancé en 1992, qui s'inscrit dans la globalité d'un territoire, permet de prendre en compte le décalage entre les disciplines d'enseignement et les secteurs artistiques et culturels. La collaboration Ecole-Culture, malgré les différences d'objectifs, peut jouer un rôle d'initiation, d'ouverture, de formation des publics. L'auteur appuie ses propos par des exemples de jumelage réussi (celui de la ZEP de Sartrouville et du musée du Petit Palais à Paris, les actions menées à Epinay-sur-Seine et Perpignan). Ce travail en partenariat implique que l'enseignant accepte la confrontation de son enseignement avec d'autres regards. Mises en réseau, les ressources culturelles peuvent permettre de désenclaver la cité et placer la population, et notamment les jeunes, au centre de l'action culturelle. 

 

  EVALUATION DU PARTENARIAT

DUTERCQ Yves. Politiques éducatives et évaluation : querelles de territoires. Paris : PUF, 2000, 194 p. (Education et formation, recherches scientifiques).

pilotage du partenariat - évolution du partenariat

Cet ouvrage est une version remaniée, et augmentée des travaux d'une année supplémentaire d'enquête, d'un premier rapport remis au Commissariat Général au Plan en 1996 et portant sur l'évaluation des politiques territoriales d'éducation. L'enquête de type ethnographique a porté sur des territoires éducatifs différents (par leurs caractéristiques géographiques et sociales). Le recueil de données comprend des entretiens ( avec des chefs d'établissement, des professeurs, des élèves, des parents, des responsables de l'Education nationale, des fonctionnaires territoriaux, des élus, etc.), un ensemble de documents administratifs ainsi que des observations in situ. L'objectif de l'auteur a été le repérage, la description et l'analyse des procédures d'évaluation dans le domaine de l'éducation. A travers une série d'actions, que l'on peut juger innovantes ou contestables selon le point de vue adopté, et qui résultent d'initiatives de collectivités territoriales ou de communes, l'auteur, qui a interviewé acteurs de terrain et décideurs, se demande si l'on est réellement passé d'un pilotage étatique central à un gouvernement territorial de l'éducation, s'il faut parler de politiques éducatives territoriales ou simplement territorialisées. 

 

  OUTILS

Projet éducatif local et politique de la ville. La Plaine-Saint-Denis : Les éditions de la DIV, 2001, 40 p. (Repères)

contrat éducatif local

Ce numéro de la revue Repères vise en premier lieu à aider les acteurs locaux qui souhaitent construire en partenariat des politiques éducatives. Il aborde les questions d'élaboration et de mise en œuvre du projet éducatif local : diagnostic, valeurs et choix éducatifs, programmation des moyens, suivi et évaluation. Un exemple de grille de lecture commune à tous les acteurs locaux est proposé.
Disponible sur le site de la DIV : http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/pel.pdf

Ministère de l'emploi et de la solidarité, Ministère de l'Education nationale, Ministère de la jeunesse et des sports. Guide de l'accompagnement à la scolarité : fiches pratiques. S.l, 2001, 80 p.

accompagnement scolaire

Ce guide, rédigé dans un contexte interministériel, est constitué de fiches et vise à permettre aux actions d'accompagnement scolaire de se renforcer par la mutualisation des outils de travail et de réflexion élaborés sur le terrain. Les fiches décrivent les objectifs de l'accompagnement, précisent qui sont les acteurs (pouvoirs publics, comités, accompagnateur, coordonnateur, familles), expliquent comment mener une action ou conduire un projet, montrent comment peuvent se dérouler des séances d'accompagnement avec l'enfant, proposent des situations d'observation et d'évaluation.
Disponible sur le site du Ministère de l'Education nationale : www.education.gouv.fr/cel/
 

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