Biennale 5
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Le bâtiment et les travaux publics face aux problèmes de formation (1946-1990)

Auteur(s) : BENOIST Pierre

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Thème : L'alternance pour la formation professionnelle : enseignant et formateur, apprentis et collègiens
Groupe thématique : Alternance pour les apprentis et les collègiens
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Mots clés : formations industrielle, évaluation de la performance, politique de formation, identité professionnelle, évolutions de la formation

bull2.gif (117 octets)   Le travail (thèse de doctorat d'histoire EPHESS 1998) tente une approche nouvelle des problèmes de formation : examiner la collaboration et la confrontation d'une branche avec les diverses institutions appelées à former sa main-d'œuvre. Le BTP a été choisi pour son importance économique, le poids de ses effectifs et sa différence avec les industries mécaniques sur lesquelles sont principalement calées les formations industrielles.
bull2.gif (117 octets)  Les objectifs étaient d'observer les attentes en matière de formation, les moyens de réponse des organismes de formation, les procédures de décision, et de tenter une évaluation de la performance des réponses.
bull2.gif (117 octets)  Les méthodes ont conjugué le dépouillement des archives publiques ou privées, de la presse professionnelle, et les interviews de témoins.
bull2.gif (117 octets)  L'étude a souligné l'importance du contexte politique et économique : une césure apparaît à la fin des années 1970 : avant, l'État est le moteur et l'acteur principal, après, les lieux de décision se sont déplacés progressivement vers le patronat.
bull2.gif (117 octets)  Il n'existe pas un système de formation, mais au moins quatre, et aucune coordination n'est organisée entre eux.
bull2.gif (117 octets)  La profession prend son parti de cette diversité et fait en sorte d'en tirer le meilleur profit.
bull2.gif (117 octets)  Dans les organisations professionnelles et dans les entreprises, la politique de formation n'a été que tardivement (1985) perçue comme un élément d'une politique du personnel qui a d'ailleurs été longtemps inexistante, sauf rares exceptions.
bull2.gif (117 octets)  La permanence des discours, et notamment la référence au métier est une constante sur l'ensemble de la période, explicable par la lenteur des évolutions technologiques et le semi-échec de l'industrialisation de la branche.
bull2.gif (117 octets)  On remarque une méfiance à l'égard de la pensée conceptuelle dans les contenus de formation, liée à la culture de chantier, ainsi qu'à l'égard des innovations en matière de diplômes, à rattacher à la lenteur mais à la solidité de l'appropriation de ces diplômes par la profession qui en fait des éléments de l'identité professionnelle.
bull2.gif (117 octets)  Un attachement, à première vue paradoxal, d'une partie du personnel à l'exercice pourtant souvent difficile de la profession renvoie à une logique de l'honneur (P. d'Iribarne, C. Hocquard, 1989) et à la rudesse des initiations (Eronson et Mills, 1959).
bull2.gif (117 octets)  Enfin l'étude met en évidence le rythme extraordinairement lent des évolutions en matière de formation qui enjambe les guerres et les régimes politiques : de grandes réformes, comme celle des CAP, intervenue dans les années 1950, avaient été conçues entre les deux guerres. Il existe un temps de la formation qui n'est pas celui de la politique, ni de l'économie, malgré l'étroitesse des liens entre ces domaines.