Cette communication fait part de résultats partiels d'une thèse en sciences de l'éducation, en cours à l'université de Paris X Nanterre, sous la direction de Claudine Blanchard-Laville. Cette thèse tente de rendre intelligible les rapports des enseignants du premier degré à l'informatique, dans une démarche clinique prenant appui sur la psychanalyse. Elle s'appuie sur une quinzaine d'entretiens non directifs de recherche, réalisés auprès d'enseignants des trois académies de la région parisienne.
  Les discours des enseignants interrogés mêlent perception sociale et individuelle de l'informatique dans l'enseignement, parfois dans des liens noués de façon complexe. À côté des questions de temps, de formation et de concurrence avec le livre, l'apport de l'informatique dans le soutien aux élèves en difficulté scolaire est un des thèmes transversaux à l'ensemble des entretiens.
  Cette communication interroge la forte présence de ce thème dans le discours des enseignants qu'ils soient d'une part spécialistes, amateurs éclairés ou non utilisateurs de l'informatique dans leur pratique pédagogique et d'autre part chargés de classe, de la maternelle au cycle des approfondissements, directeurs d'école, animateurs de circonscription chargés de l'informatique ou enseignants spécialisés. En particulier, on cherchera à comprendre la place que les enseignants accordent aux nouvelles technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement, à la fois en témoignant de pratiques vécues, en relatant des expériences constatées mais également en imaginant des situations idéales. Nous tenterons alors de comprendre en quoi ce que les enseignants disent de leur rapport à l'informatique peut éclairer la compréhension qu'on peut avoir de leur rapport au savoir.