Questions de références
  Avec la volonté d'intégration des NTICE dans l'enseignement se posent des problèmes de choix. De plus en plus de produits apparaissent sur le marché du logiciel éducatif et les enseignants se trouvent très souvent confrontés à des décisions d'achat.
  Quel logiciel choisir ? Pour quel usage ? Pour quels élèves ?
  Ce dispositif présenté ici est utilisé dans le cadre des formations dispensées aux stagiaires et aux formateurs de l'IUFM de Reims, toutes matières confondues.
  Méthodologie mise en œuvre.
  Avant que les stagiaires n'arrivent dans la salle informatique, 16 cédéroms éducatifs ont été installés sur les ordinateurs. Les 16 stagiaires sont répartis en binômes et travaillent en 4 phases.
  Phase 1 : l'acte d'achat.
  Les emballages des cédéroms sont disposés sur plusieurs tables. À partir de ces emballages, (et seulement à partir de l'emballage) les binômes choisissent un logiciel.
  Phase 2 :
  Lorsque ce choix est effectué, sans avoir utilisé le logiciel sur machine, chaque binôme doit donner, par écrit, trois arguments justifiant son choix.
  Phase 3 : Les stagiaires utilisent le logiciel. Il leur est demandé de produire un projet de scénario d'utilisation du logiciel en situation pédagogique.
  Phase 4 : Confrontation, en grand groupe, entre les justifications d'achats écrites produites à l'issue de la phase de choix (phase 2) et la production de projet de scénario (réalisée pendant la phase 3).
  Effets de formations.
  Par ce dispositif, il est possible de mesurer et de qualifier l'écart entre le discours publicitaire développé par les concepteurs de l'emballage et la réalité opérationnelle des produits.
  La différence entre les attentes explicitées par la phase 2 et les possibilités réelles d'utilisation des produits constatées dans la phase 3 permet de faire apparaître les représentations (juste ou erronées) des stagiaires sur l'utilisation pédagogique de l'informatique.
  Il est alors possible de faire un objet de travail de ces représentations même si, le plus souvent, la désillusion est au rendez-vous.
  En travaillant sur cette désillusion, il est possible de construire des applications réalistes de l'informatique dans notre système éducatif.
  Partagés entre un désir et une incitation institutionnelle pour un nouvel outil emblématique et les réalités quotidiennes de conduite de la classe, les enseignants doivent se construire, ex-nihilo, des représentations de l'utilisation de ces nouveaux outils.
  Pour beaucoup d'enseignant, les maîtres qu'ils ont eu sont des modèles et contribuent à la construction des représentations qu'ils se font de leur propre métier. Or le phénomène TICE est absent de ces exemples antérieurs. La difficulté de l'intégration des nouvelles technologies réside aussi dans le constat suivant : pour l'enseignant, l'exemple des maîtres ne suffit plus !