Cette communication s'inscrit dans un travail de thèse, dont le thème général est centré sur l'organisation de la notion de temps chez des enfants de 10 à 11 ans, plus précisément quelle part prend celle-ci dans la réussite scolaire d'un élève. La réflexion que je propose de conduire s'articule autour des représentations temporelles fournies par des études sociologiques et des représentations temporelles données par les programmes et les lois d'orientation de l'école.
  Le rapport au temps comme le souligne ELIAS. N (Du temps, FAYARD, 1996) se modifie en fonction des sociétés, le temps humain est avant tout sociologique, or que construit-on lorsque que l'on élabore la notion de temps chez un enfant ? S'agit-il d'un temps individuel, opérationnel comme le veut PIAGET, qui est supposé être en "place "dés l'âge de 7 ans ?
  Peut-on certifier que ce temps piagétien est encore opérant avec les nouvelles données sociologiques ?
  N'y a-t-il pas paradoxe entre le temps scolaire fondé sur le principe du temps différé et du temps social préoccupé de l'immédiat, de l'instant ?
  La multiplication des écrans, la rapidité de transmission des informations ont brouillé et bouleversé notre rapport à l'espace-temps, l'école prend-elle suffisamment en compte ces changements ?
  Ces quelques questions avaient pour fonction de pointer les pistes de réflexions qui s'étaieront sur des travaux empruntés à des champs variés tels que la sociologie et la psychologie génétique avec en toile de fond un panorama philosophique que nécessite le fuyant concept temps.