La manière dont l'élève apprend reste quelque chose de difficile à saisir. De nombreux travaux ont été réalisés en ce sens. Cette recherche a pour but de tester un modèle issu des théories psychologiques du développement et du courant dit du traitement de l'information.
  Dans le cadre d'actions d'aide à l'amélioration de l'efficacité des enseignements, des ateliers en vue de tester le modèle ont été proposés à des élèves des classes de 6e et 5e de collège. Ces ateliers centrés sur les grandes fonctions mises en jeu dans les apprentissages, prennent appui sur les critiques formulées au courant de l'éducabilité cognitive et cherchent à compléter des actions de remédiation scolaire plus classiques centrées sur les contenus.
  L'évaluation réalisée tient compte des difficultés méthodologiques que pose un tel dispositif.
  Le modèle proposé, à partir des résultats obtenus notamment par des analyses statistiques de type LISREL, paraît bien correspondre aux données observées. Un effet atelier est également mis en évidence. Mais cet effet atelier s'inscrit à côté d'autres effets.
  Les effets globaux recouvrent un différentiel inter individuel important et la situation classe interfère avec les activités proposées en ateliers. La question est de savoir ce qui se joue au plan personnel. La part relative des effets génériques collectifs, celle des effets différentiels liés aux personnes concernées.
  L'analyse des données relève alors de trois systèmes qui interfèrent l'un avec l'autre. Les facteurs déclenchant qui entrent en jeu dans les apprentissages, la dynamique objective engagée par un scénario interactif entre les facteurs, la part du fonctionnement subjectif de la personne, ses prises de conscience, le sens réflexif qu'elle donne aux situations vécues, l'Évaluation quelle fait des procédures mises en œuvre.