La transition entre l'enseignement secondaire et l'enseignement universitaire constitue une préoccupation complexe vu le taux énorme des échecs et des abandons en première candidature : environ 60 % pour les étudiants "primants" (CIUF, juin 97).
  Depuis plusieurs années, une expérience de tutorat - monitorat est menée à l'Université de Mons-Hainaut (Belgique) en faculté de psychologie et de sciences de l'éducation : des élèves volontaires de première licence encadrent les étudiants de première candidature (entrant dans le système universitaire).
  Nous relaterons, lors de cette communication, les modalités de réalisation de l'expérience ainsi que les résultats d'une enquête effectuée auprès des étudiants - pupilles et auprès des tuteurs.
  Trois questionnaires ont été administrés :
  le premier visait à cerner les représentations et les attentes des pupilles quelques semaines après le démarrage des cours (132 répondants);
  le deuxième avait pour objectif de récolter l'évaluation subjective de l'expérience, ses apports, ses difficultés, les suggestions éventuelles en fin d'année académique (93 répondants);
  le troisième, destiné aux tuteurs (22 répondants), voulait recueillir les opinions concernant l'évolution du groupe, les compétences à développer chez le tuteur, les obstacles rencontrés, etc... en fin d'année académique.
  Il apparaît que pour une majorité de pupilles (70 %), les aspects relationnels et le rôle médiateur des tuteurs par rapport au nouvel environnement universitaire ont fourni une réponse efficace aux difficultés éprouvées.
  La communication et les structures mises en place dans et par les groupes favorisent l'intégration de l'étudiant et peuvent constituer des lieux privilégiés d'apprentissage.
  Il serait souhaitable de compléter cette enquête par une étude longitudinale accompagnant la mise en place et le déroulement des séances afin d'en dégager l'impact réel sur la réussite académique.