Dans un contexte général d'intervention sociale en perpétuelle évolution, de laquelle naissent les notions de partenariat et de travail en réseaux, nous tenterons de dégager les effets et les modalités de la mise en place d'actions préventives, à partir d'une expérience récente d'intégration, dans les structures locales que sont l'école et l'ONE (Office de la naissance et de l'enfance), d'un projet d'éducation familiale dont la finalité est de développer les compétences parentales par la création d'espaces de réflexion et d'échanges d'expériences éducatives.
  Nous nous questionnerons sur l'importance d'une action réfléchie et d'un savoir pratique, d'un aller-retour intégrant entre la pratique et la théorie et ce, dans l'optique d'éviter toute catégorisation systématique des pratiques.
  Nous nous interrogerons également sur le devenir des intentions de départ du projet social (finalités, public-cible, méthodologie, etc.) une fois confrontées à l'événement qui domine la réalité du terrain et en quoi l'interdépendance entre la théorie et la pratique peut être un guide pour des perspectives d'actions, y compris pour la définition des rôles de chacun des intervenants du réseau constitué.
  Il sera notamment mis en évidence la nécessaire relation qui doit s'installer entre la pratique et la théorie pour éviter tout e catégorisation systématique des pratiques et donc toute "routinisation".
  L'intervention sociale en perpétuelle évolution, a fait naître les notions de partenariat et de travail en réseaux.
  Dans ce cadre, nous tenterons de dégager les effets et les modalités de la mise en place d'actions préventives. Il apparaît en effet que l'intégration d'un projet doit tenir compte de nouvelles donnes : les modalités de mise en place (définition des intentions de départ, rôles des divers intervenants, etc.) mais aussi les modalités de fonctionnement (méthodologie mise en œuvre, public-cible, etc.) se trouvent confrontées à l'événement qui domine la réalité du terrain.
  Réflexion autour de la mise en place d'un projet en matière d'éducation familiale ambitionnant de prévenir les déviances par la stimulation des conditions favorables au développement de l'individu et/ou de la famille. En outre, il vise à soutenir et à renforcer les compétences parentales par la création d'espaces de réflexion et d'échanges entre parents au départ de structures dans lesquelles la dimension socio-éducative est présente : l'ONE (Office de la naissance et de l'enfance) et l'école.
  La méthodologie utilisée est celle de la participation de tous les acteurs, qu'ils soient professionnels ou bénévoles, appelés à œuvrer au sein de l'entité autour d'une thématique commune, celle de la petite enfance. Par ailleurs cette logique d'action implique l'existence d'une concertation, d'une négociation et d'un échange d'informations régulier entre partenaires et ce, pour assurer la visibilité et la dynamique de l'action.
  Le concept d'évaluation quant à lui, recouvre plusieurs réalités en fonction des caractéristiques de la méthodologie. D'abord, de par les conventions partenariales qui lient plus particulièrement la commune et les structures au sein desquelles s'insère le projet, l'évaluation est présente de façon sporadique - en fonction de l'événement qui domine la réalité - mais en continuité par rapport au développement du projet. Par ailleurs, il existe également une évaluation plus régulière, inhérente à la politique communale. Enfin, le travail en étroite collaboration avec le CERIS (Centre de recherche et d'innovation en socio-pédagogie familiale et scolaire) de l'Université de Mons-Hainaut, implique quant à lui, des rencontres d'évaluation participative avec les intervenants d'autres communes développant des projets similaires.