Biennale 5
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Approche sociopsychanalytique des interactions dans une classe de mathématiques

Auteur(s) : HATCHUEL Françoise, BROCCOLICHI Sylvain

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Thème : L'intervention pour les apprentissages - aider à apprendre
Groupe thématique : Analyse de l'intervention - Réflexion sur les pratiques
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Mots clés : sociopsychanalyse, interactions, autorité, rapport au savoir

bull2.gif (117 octets)   Cette proposition s'inscrit dans le cadre de la recherche collective Approches co-disciplinaires des pratiques enseignantes dans leurs rapports aux apprentissages différentiels des élèves où plusieurs chercheur/ses d'horizons disciplinaires différentes analysent la même leçon vidéoscopée de mathématiques en classe de 5e Pour notre part, nous nous appuyons sur une grille de lecture que nous qualifions de sociopsychanalytique car elle s'efforce de prendre en compte à la fois les contraintes de la situation et les psychismes concernés. Pour cela, nous utilisons non seulement la séquence filmée, mais aussi des propos de l'enseignant concernant les élèves de cette classe et enregistrès par ailleurs, qui nous aident à mieux comprendre la position fantasmatique occupée par chaque élève dans son esprit.
bull2.gif (117 octets)  Conformément aux règles de l'équipe, nous décrivons la tonalité générale de la séquence avant de nous intéresser aux interactions de l'enseignant avec une élève prénommée Mélanie, en questionnant notamment les raisons qui l'amènent à envoyer cette élève au tableau.
bull2.gif (117 octets)  Pour nous, cet enseignant, dans son rapport à l'autre, peut être considéré comme un enseignant autoritaire au sens de G. Mendel, c'est-à-dire un enseignant fonctionnant essentiellement sous le signe de la protection fantasmatique contre les pulsions : protection que le Savoir lui donne et qu'il donne, par transitivité, aux élèves.
bull2.gif (117 octets)  C'est dans ce contexte qu'il faut analyser la résistance de Mélanie, déjà jeune fille, introduisant en cela dans l'espace de la classe une dimension sexuée et donc pulsionnelle intolérable. Le duel entre l'enseignant et Mélanie nous apparaît alors comme un véritable exorcisme, dont l'interrogation finale de Mélanie, qui donne des signes évidents de mauvaise volonté, constituerait l'apogée : comme si laisser Mélanie se dérober à ses obligations risquait, fantasmatiquement, de dévoiler le fragilité de l'emprise de l'enseignant sur la classe et sur lui-même.