L'importance de l'apprentissage de la lecture-écriture comme facteur déterminant du succès scolaire est souvent mise à jour par de nombreux auteurs (Alves Martins, 1996 ; Ferreiro, 1990 ; Santos, 1991 ; Bettelheim, 1981 ; Chauveau, 1993, 1997, Fijalkow, 1993, 1996).
  Et pourtant le taux d'insuccès dans cet apprentissage est très élevé. Pourquoi donc des enfants apprennent-ils à lire avec tant de facilité et tant d'autres, au contraire, ont tellement de difficultés dans cet apprentissage ? Nous devrons trouver la réponse, dans une perspective constructiviste de l'apprentissage, dans le contact que l'enfant a eu avec l'écrit avant l'entrée au CP. L'expérience ayant été pauvre, l'enfant reste dans un état de confusion cognitive et n'arrive pas à comprendre les finalités, le fonctionnement de la lecture-écriture, ni ce qu'il faut faire pour lire (Downing et Fijalkow, 1991). Il devient, donc, essentiel de connaître les représentations de chaque enfant sur la langue écrite au début de l'enseignement de la lecture.
  -Quelle représentation sur la langue écrite et sur la relation entre l'oral et l'écrit a l'enfant apprenti-lecteur ?
  -Quelle est la relation entre ces représentations et le succès dans l'apprentissage de la lecture ?
  La méthodologie adoptée a été l'approche qualitative; l'entretien, l'observation et une batterie d'épreuves se rapportant aux connaissances sur le système écrit ont été les techniques utilisées.
  L'étude a porté sur huit enfants de six ans, fréquentant, par la première fois, la première année de scolarité (CP) dans un établissement d'État. Les résultats obtenus ont confirmé l'importance des représentations des enfants dans le succès de l'apprentissage de la lecture.
  Cette communication présente une réflexion au sujet de cette problématique, et quelques résultats obtenus.