Expérimentation, recherche


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Simulation de navigation sur Internet - Approche qualitative, parcours exemplaires (6ème)
   A - Score faible - bon niveau scolaire

   B - Très bon score-bon niveau scolaire

   C - Très bon score - niveau scolaire moyen

   D - Score très faible  -  niveau scolaire faible (1)

   E - Score très faible  -  niveau scolaire faible (2)

Observations---------- CM2


 

 

En sixième, parmi les 38 élèvesqui ont effectué le travail nous en avons retenu cinq. Cette sélectiona été réalisée en tenant compte de la mise en perspective

- du niveau scolaire (apprécié et communiqué par l'enseignant en charge des classes concernées),

- du niveau de réussite atteint lors de l'expérimentation.

Si l'approche quantitative met en évidence une grande cohérence entre le niveau scolaire et le niveau de réussite lors de l'expérimentation, l'étude qualitative met en lumière que ces données globales masquent des différences individuelles significatives. Il apparaît en effet que ce dispositif, d'une part a constitué une aide pour des élèves par ailleurs en difficulté scolaire, d'autre part a déstabilisé certains "bons élèves". Pour aller plus avant dans la compréhension et la formalisation des processus cognitifs sous-jacents à ces différences individuelles, il serait nécessaire de mettre en œuvre un dispositif reposant sur une observation fine des comportements de chaque élève et sur l'analyse de ce qu'il peut communiquer verbalement de sa démarche.

Le logiciel Ari a permis d'enregistrer le parcours de chaque élève sous forme de graphiques permettant de visualiser les séquences de pages visitées pour répondre à chaque question posée.

Pour avoir accès aux graphiques correspondant au parcours par élève et par question, clicquer sur le numéro de la question concernée.

A - Score faible - bon niveau scolaire
 

Q1 
Q2
Q3
 
 

max : 2

Q4
Q5
 
 

max : 4

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

C

max : 2

1
1
2
0
0
0,5
0
0
0,5
Total : 6 / 20                                                     Moyenne sur 38 élèves: 9,5 / 20

 

- Nombre d'appels de page : légèrement supérieur à la moyenne.

- Pourcentage de retours à la page d'accueil par rapport au nombre de pages appelées : très supérieur à la moyenne.

- Nombre de pages différentes ouvertes : 13 / 25 très inférieur à la moyenne.


Q1

Exploration limitée : Leila ouvre les premières pages de chacun des quatre sites. Mais seul le site 3 donne lieu à une investigation qui semble d'ailleurs plus systématique que raisonnée.

- site 1 : blocage au niveau de la page 1 , malgré les six appels de cette page l'élève ne va pas plus loin. Elle ne clique ni sur les mots sensibilisés du texte, ni sur la rubrique Les techniques du sommaire (en bas de page) qui lui permettraient d'accéder par liens hypertexte à l'information recherchée .
- La page outils du site 3 est ouverte après 6 minutes. Elle est regardée avec attention (plus d'une minute), malgré l'absence de l'information recherchée. L. y retournera deux fois.

- Les pages Paléolithique et Néolithique du site 3 ne seront ouvertes qu'en fin de parcours, et seule la première de ces pages sera lue avec attention (plus d'une minute).
Q2

L. trouve presque immédiatement la page où se trouve la première image. Elle en note la légende en y associant un commentaire narratif manifestant sens de l‘observation et imagination. Mais elle s'obstine à chercher la seconde image dans la même page . Or cette image se trouve dans le site 4 qu'elle n'ouvrira que dans les deux dernières minutes sans l'explorer. Elle retourne très vite à la page où elle a découvert la première image.

Q3

L. s'en tient au seul site déjà exploré : le site 3. Elle ne découvre pas l'information recherchée, pourtant présente en bas de la première page. Elle ouvre, ce qui est pertinent, la page traitant du Paléolithique, cette page peut conduire à la bonne réponse mais à condition de lire l'ensemble et de faire un raisonnement déductif. L. bien que consacrant 4 minutes à la consultation de cette page n'y parvient pas. Les quatre autres pages du même site ouvertes ensuite n'ont aucun rapport avec la question et font penser qu'il n'y a pas eu mémorisation du contenu de ces pages lors du travail sur les questions précédentes, et surtout que l'élève ne semble pas avoir enregistré la présence du site 1.

Q4

Le parcours commence par l'ouverture des premières pages des sites 1 et 4, mais une fois de plus l'élève quitte rapidement chacune de ces pages pour revenir au chemin plusieurs fois parcouru dans le site 3, il lui faudra plus de quatre minutes pour ouvrir la page où se trouve la réponse à la première partie de la question 4. Une consultation de 3 minutes lui permet de donner une réponse juste mais très incomplète. La page consacrée au Paléolithique, non pertinente pour répondre à la question qui portait sur les outils utilisés par les premiers cultivateurs, est lue avec attention : presque 3 minutes, en revanche la page "utile" est ouverte mais vite refermée : 30 secondes et L. n'y découvre pas la réponse recherchée. Pour la troisième partie de la question réitération du chemin habituel : page d'accueil, et pages familières du site 3, la réponse donnée juste mais mal argumentée ne s'appuie pas sur leur consultation.

Q5

Répétition d'un parcours connu mais non pertinent. Il semble que L. n'a pas mémorisé l'existence de la page 1 du site 2 (pourtant ouverte deux fois pour la question 1). Cette cinquième question demandait de la réflexion et une formulation personnelle. L. fournit quelques éléments de réponse qui ne sont pas faux, mais ne sont pas essentiels. L'idée générale de progrès n'est pas présente. Il semble que cette élève, déstabilisée par la nouveauté du dispositif n'a pas pu reprendre pied, et après plus d'une heure de travail, elle parvient seulement à restituer, sans distanciation, des bribes de texte qu'elle ne parvient pas à relier entre elles.
 

Caractéristiques générales du parcours 

- Rigidité,  tendance à la persévération dans l'erreur. 

- L'élève ne semble pas avoir été capable d'élaborer une représentation mentale adéquate de " l'espace vituel " correspondant à la structure de chaque site et à son articulation avec les autres sites.


 

B - Très bon score-bon niveau scolaire
 

Q1 
Q2
Q3
 
 

max : 2

Q4
Q5
 
 

max : 4

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

C

max : 2

2
2
1,5
1
2
2
2
2
3,5
Total : 18 / 20                                              Moyenne   sur 38 élèves: 9,5 / 20

 

- Nombre d'appels de page : légèrement au dessous de la moyenne.

- Pourcentage de retours à la page d'accueil par rapport au nombre de pages appelées : légèrement supérieur à la moyenne.

- Nombre de pages différentes ouvertes : 18 / 25 (légèrement inférieur à la moyenne de la classe).


Q1

Après 3 minutes d'exploration de l'ensemble du document, émilie ouvre la page Techniques, outilsdu site 1, elle a repéré son intérêt, mais dans un premier temps ne s'y arrête pas vraiment : cette page ne comporte pas d'illustrations correspondant aux aiguilles et au propulseur. Elle y revient ensuite plus longuement et inscrit sur sa feuille les datations des 3 outils représentés dans les cadres correspondant aux périodes concernées. é. reprend la recherche et trouve la page Paléolithique du site 3 où la réponse pour les deux outils restant se trouve dans le texte écrit.

Un sans-faute à la seconde partie de la question confirme une bonne maîtrise de la chronologie.

Q2

E. a visiblement mémorisé, au cours de ses explorations précédentes la spécificité de chaque site et durant les dix minutes consacrées à cette question , elle n'ouvre que des pages "utiles". Elle n'obtient cependant pas le maximum de points : elle repère facilement la première image, elle inscrit la légende qui lui est associée, mais elle ne décrit pas l'image. En ce qui concerne la seconde, elle ouvre assez rapidement le bon site, mais elle s'en tient au repérage de la vignette qui effectivement lui correspond, et sur laquelle il fallait cliquer pour accéder à l'agrandissement plus lisible et à la légende qui l'accompagne. E., confrontée à la difficulté où elle se trouve de dire ce que représente l'image, s'en sort par un raisonnement, qu'elle verbalise de façon maladroite mais qui est juste " La salle des taureaux qui est dans la grotte de Lascaux, représente cette peinture".

Q3

 Après la "page généraliste" du site 2 qui ne fournit pas la réponse, E. ouvre la page d'introduction du site 3 et elle y trouve rapidement la réponse et l'inscrit sur sa feuille, ensuite elle se "promène" dans le document attendant que les autres aient fini.

Q4

Comme pour la question précédente, le parcours, économique et opératoire, permet à E. de répondre de façon rapide et précise aux trois sous-questions.

Q5

 é. ouvre immédiatement l'unique page du site 2, elle avait donc repéré et mémorisé la spécificité de cette page, synthèse présentée sous forme de tableau qui facilite une lecture à la fois chronologique et thématique de la Préhistoire. Elle la lit attentivement et rédige une réponse qui bien qu'empruntant des bribes du texte, les articule de façon cohérente et pertinente.
 
 

Caractéristiques du parcours 

-  Méthodique, économique, efficace, 

- Le parcours est rapidement guidé par une représentation mentale de la structure du document. 

- L'élève semble immédiatement à l'aise avec le dispositif, une attitude curieuse et ouverte lui permet, dans un premier temps, de survoler l'ensemble des sites, et de disposer rapidement d'une représentation mentale de leurs spécificité respective et de leur organisation. Cette appréhension de la structure de l'ensemble du document se trouve confirmée par le commentaire qu'elle fait en fin de séance : alors que la majorité des élèves s'expriment sur telle ou telle page, sur telle ou telle image, é. donne son appréciation sur le sites "Le site 4 ne m'a pas plu. Sinon j'ai tout aimé, et particulièrement le site 2 qui était très complet, et le site 3 avec beaucoup de photos".

 

C - Très bon score - niveau scolaire moyen
 

Q1 
Q2
Q3
 
 

max : 2

Q4
Q5
 
 

max : 4

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

C

max : 2

2
2
2
1,5
2
2
2
2
3
Total : 18,5 / 20                                  Moyenne sur 38 élèves: 9,5 / 20

 

- Nombre d'appels de page : proche de la moyenne.

- Pourcentage de retours à la page d'accueil par rapport au nombre de pages appelées : très inférieur à la moyenne.

- Nombre de pages différentes ouvertes : 33 / 33 (très supérieur à la moyenne).


Q1

Amone trouve la séquence de pages qui permet de répondre à chacun des items de cette question après 1 minute environ. Elle observe et lit attentivement la page Techniques, outils du site 1, et clique sur les images concernées, inscrit la bonne réponse. Refait le parcours pour vérifier ses réponses.

Q2

L'élève trouve très rapidement la première image. S'obstine pendant plus de huit minutes à trouver la seconde dans le site 3 qu'elle explore de façon systématique. Puis elle ouvre le site 4 et trouve cette seconde image et son agrandissement.

Q3

 A. semble ici rencontrer quelque difficulté, Bien qu'ayant ouvert la bonne page du site 1, la réponse qui se trouve pourtant en haut de page et en titre n'est pas repérée. Une première datation manquant de précision est rayée et remplacée par la réponse découverte après 2 minutes dans la page d'introduction du site 3.

Q4

 Au début tâtonnements : A. ne retrouve pas la page Art pariétal (pourtant déjà consultée quatre fois au cours de sa recherche pour la question 2), elle passe avec succès à la sous-question B. Elle trouve la réponse à la sous-question A au bout de 4 minutes. Prend ensuite le temps de revenir aux différentes pages consacrées aux outils et répond parfaitement à la sous-question C.

Q5

La réponse est extraite du tableau de l'unique page du site 2, qui fait l'objet d'une lecture très attentive (4 minutes), la réponse fournie est juste et précise. Mais avant d'ouvrir cette page déjà deux fois consultée pour la question 3, A. s'arrête 2 minutes sur la page Techniques du site 1 pour en extraire une énumération d'outils qui sera ensuite barrée.
 
 

Caractéristiques générales du parcours 

- économique, méthodique et efficace. 

- Nouvelle exploration des différents sites au début de chaque question, utilisation fréquente et pertinente des liens hypertextes.

 

D - Score très faible  -  niveau scolaire faible
 

Q1 
Q2
Q3
 
 

max : 2

Q4
Q5
 
 

max : 4

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

C

max : 2

0
0,5
1,5
1
0
0
0
1
0
Total : 3 / 20                              Moyenne sur 38 élèves: 9,5 / 20

 

- Nombre d'appels de page : légèrement supérieur à la moyenne.

- Pourcentage de retours à la page d'accueil par rapport au nombre de pages appelées :très supérieur à la moyenne.

- Nombre de pages différentes ouvertes : 18 / 25 (proche de la moyenne de la classe ).


Q1

Pendant 4 minutes E. s'en tient à un aller-retour entre la page d'accueil et la première page de chaque site. Elle n'explore pas du tout le site 1 (donc n'accède pas à la page Techniques de ce site). Elle s'aventure un peu plus dans le site 3, mais elle n'ouvre les pages utiles qu'après 10 minutes. Ne donne aucune réponse pour la première partie de la question. Pour le classement chronologique, si le biface est placé en premier (o,5 point), les 4 autres outils sont placés dans le désordre.

Q2

La page où se trouve reproduite la première image est ouverte au bout de 4 minutes environ. En ce qui concerne la seconde image le site où elle se trouve n'est ouvert qu'après 10 minutes, et E. trouve la page représentant la seconde image in extremis. Elle commence à écrire la légende, mais elle l'efface (une trace persiste qui justifie le point accordé).

Q3

Pour cette question le parcours est économique mais aboutit pourtant à un échec : E. ouvre rapidement la page 1 du site 3, mais elle ne découvre pas la réponse qui se trouve en bas de page. Elle ouvre ensuite, ce qui est logique, la page Paléolithique, elle la consulte avec attention (plus de 3 minutes), mais elle n'effectue pas le raisonnement qui lui permettrait de répondre. Elle n'inscrit rien sur sa feuille.

Q4

Le site 1 n'est toujours pas exploré. Les pages utiles des sites 2 et 3 sont ouvertes, mais E n'inscrit rien sur sa feuille.

Q5

Le site 1 n'est toujours pas exploré. Les pages utiles des sites 2 et 3 sont ouvertes, mais E n'inscrit rien sur sa feuille.
 
 


Caractéristiques générales du parcours 

- Tout se passe comme si l'apprentissage était à refaire pour chaque question : soit les pages utiles ne sont pas ouvertes, soit elles ne le sont que tardivement (sauf pour la question 3). L'appréhension de leur contenu semble poser de gros problèmes (difficultés de lecture accrue du fait du stress lié aux limites de temps?).
 


 

E - Score très faible  -  niveau scolaire faible (2)
 

Q1 
Q2
Q3
 
 

max : 2

Q4
Q5
 
 

max : 4

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

A

max : 2

B

max : 2

C

max : 2

0,5
0
1,5
0
0
0
0
0
0
Total : 2 / 20                                      Moyenne sur 38 élèves: 9,5 / 20

 

- Nombre d'appels de page : légèrement inférieur à la moyenne

- Pourcentage de retours à la page d'accueil par rapport au nombre de pages appelées : très supérieur à la moyenne.

- Nombre de pages différentes ouvertes : 15 / 25 (inférieur à la moyenne de la classe).


Q1

Damien ne consulte que 4 pages différentes, les sites 2 et 4 ne sont pas ouverts. La page Outils et techniques du site 3 lui permet de donner 1 réponse sur 5, pour la première partie de la question. échec total en ce qui concerne le classement chronologique des outils.

Q2

La page Lascaux du site 3 est ouverte rapidement, l'élève s'y arrête longuement (plus de 3 minutes). Le site où se trouve la seconde image ne sera consulté qu'après 13 minutes et la page utile après 15 minutes, mais l'élève n'inscrit rien sur sa feuille.

Q3

Le site 1 est ouvert mais non exploré. La première page du site 3 où se trouve la réponse est ouverte après 38 secondes mais l'élève ne la repère pas. Il n'inscrit rien sur sa feuille.

Q4

Le site 1 est ouvert mais il n'est pas exploré. La page utile du site 3, Art pariétal, n'est pas consultée, D. ne peut donc pas répondre à la sous-question A. Il tente une réponse "de la pierre,de l'os, de la corne" sans doute liée à sa lecture de la page Paléolithique consultée pendant plus de 4 minutes. Il consulte la page Néolithique qui contient la réponse à la sous-question B, mais il ne s'y arrête pas assez longtemps (19 secondes) pour la repérer. En ce qui concerne la sous-question C, aucune tentative de réponse.

Q5

D. ouvre la page qui fournit la réponse la plus complète à la question (page 1 du site 2) après 4 minutes, mais il ne la consulte que 14 secondes. Il y revient une seconde fois , et s'y arrête plus longuement (plus d'une minute), mais sans résultat : rien ne sera écrit sur la feuille.
 
 

Caractéristiques générales du parcours 

- La nouveauté de la situation provoque semble-t-il une inhibition massive qui fait obstacle à l'apprentissage concernant le dispositif . D. persévère dans la séquence tableau d'entrée -> première page d'un site -> retour au tableau d'entrée
- La fonction hypertexte est très peu utilisée. Lorsque la page utile est ouverte,l'élève ne parvient pas à en extraire la réponse. 
- La nécessité de s'adapter à un nouveau dispositif vient aggraver les difficultés scolaires rencontrées habituellement.


• En CM2, les conditions de passation n'ont pas permis de faire un enregistrement rigoureux des parcours, mais l'expérimentation (qui a précédé celle de sixième) a donné lieu à un certain nombre d'observations permettant de mieux définir les protocoles. Par ailleurs, le nombre limité de postes de travail a permis d'observer, de façon tout à fait empirique, les stratégies de lecture de la page écran et de navigation. Deux extrêmes se dégagent qu'il est difficile de lier au niveau des élèves, mais qui semble en partie dû à la perception de la plus ou moins grande difficulté des questions, certains élèves pouvant avoir successivement les deux attitudes et le phénomène d'apprentissage intervenant peu au cours de la séance :

La première est une lecture exhaustive de la page. Le temps de lecture de la page est souvent de plusieurs minutes, les élèves ne faisant souvent dans ce cas pas le lien entre le texte et l'image : des élèves relisent plusieurs fois la même page sans « voir »que la réponse se situe dans l'image et pas dans le texte. Pour répondre à une nouvelle question, les élèves relisent la page, mais quelques-uns pratiquent une lecture indicielle plus performante : le temps d'arrêt sur la page est réduit. Dans les sites qui sont composés de plusieurs pages, les élèves ne «voient »pas les liens hypertextes, ils ne s'interrogent pas sur la différence de couleur avec le reste du texte dans le marquage des liens. Pour naviguer, ils n'utilisent que les boutons qu'on leur a signalé dans la présentation des sites, retour à la page d'accueil et exploration des sites à partir du tableau de celle-ci. Un phénomène d'apprentissage est cependant sensible, car certains élèves qui ne naviguent qu'en aller-retour entre la page d'un site - et quelquefois dans une démarche itérative sur la même page - et la page d'accueil pour la première question, pratiquent une navigation plus en profondeur pour les suivantes.

La seconde est une tentative de zapping . A l'aide de la souris, les élèves recherchent tous les liens possibles, soit à travers la recherche de l'apparition de l'icône du lien hypertexte sur la page par balayage plus ou moins systématique de l'écran, soit en déroulant l'écran pour découvrir des liens situés en fin de page, soit en tentant de cliquer dans les «zones images »et, pour un élève seulement, en recherchant la marque hypertextuelle dans le texte. Les élèves qui cliquent systématiquement dans les «zones images » sont perturbés par le site quatre sur Lascaux qui fonctionne par affichage d'images à partir de miniatures dans une bande. La lecture des pages est souvent réduite à la recherche d'un indice icono-plastique, quand les images comportent des légendes, les élèves ne les lisent pas ou ne les lisent que pour vérification, souvent après avoir répondu à la question. Plusieurs fois, lors d'un retour sur la page, les élèves demandent s'ils peuvent modifier leur réponse à la suite d'une erreur, y compris lorsque la réponse est celle attendue. Entre ces deux extrêmes, qui concernent à la fois des groupes particuliers et des stratégies spécifiques aux questions, il y a une grande variété, même s'il semble possible de distinguer des attitudes dominantes, la seconde étant plus le fait, d'après les dires des élèves et les commentaires entendus, d'élèves habitués à une pratique d'Internet ou de jeux sur ordinateur : dans la discussion entre les deux élèves, les pages des sites, les cibles des liens sont comparées à celles de tel ou tel jeu - les références sont plutôt celles de jeux éducatifs -, les élèves imaginent une action sur un clic à partir des modèles des jeux, certains se posent la question du score final.