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Présentation de la recherche
Les difficultés généralement rencontrées par les élèves de collège ou de lycée lorsqu’ils cherchent des informations dans une base documentaire hypermédia nous ont conduit à nous intéresser aux dispositifs d’aide qui équipent habituellement ces environnements. L’examen de quelques produits du commerce assez couramment utilisés dans les CDI, nous a permis de repérer quelques dispositifs intéressants mais aussi d’imaginer des outils nouveaux que nous avons installés dans un prototype. Nous avons mené trois études complémentaires avec des élèves de troisième et de première. Ces élèves avaient pour tâche de produire une réponse structurée à une question relativement large portant sur la civilisation grecque ancienne. Ils devaient utiliser uniquement des informations récoltées dans la base hypermédia EURISKO mise à leur disposition. Le modèle cognitif de référence Pour présenter les
résultats de nos observations, nous faisons référence
au modèle cognitif proposé par Outils et consignes Dans la première situation observée, les élèves ont utilisé la base EURISKO dans sa version d’origine et sans consigne particulière. Dans les deux autres situations, les élèves ont utilisé le prototype que nous avons développé. Ce prototype utilise le contenu intégral de la base EURISKO mais les outils de recherche originaux ont été modifiés ou complétés. Certains dispositifs ont été ajoutés, notamment un espace de travail individuel permettant de prendre divers types de notes, d'archiver et de traiter les informations récoltées. Voir la description du prototype Par ailleurs, les élèves ont été invités à respecter certaines consignes :
Etude 1 Sans consigne particulière, les élèves ne consacrent qu'un temps limité à la préparation de la recherche d’informations. L'étude de la question reste sommaire et les indices repérés spontanément dans la question sont peu nombreux. La base est alors explorée partiellement et superficiellement, souvent de façon aléatoire. Les cas de désorientation dus au manque de clarté de l’interface d'origine sont fréquents. Etudes 2 et 3 D'une façon générale, les activités préparatoires ont une influence favorable sur le déroulement de l’activité. Le besoin d'information est mieux défini, les critères de recherche sont plus nombreux et l'exploration de la base est plus méthodique. On remarque toutefois que certains exercices - comme l'extension de champs sémantiques autour des thèmes suggérés par la question - ne sont ni spontanés ni habituels et nécessitent une méthode de travail précise, voire un apprentissage préalable. En particulier, lorsque le domaine de la question est mal connu des élèves, ceux-ci ne parviennent pas sans aide extérieure à faire émerger d’autres indices que ceux qu’ils trouvent dans l’énoncé. Inversement, une planification trop précise élaborée au début de l’activité a du mal à évoluer par la suite même si des indices nouveaux apparaissent au cours de la consultation. L'ergonomie du système joue un rôle essentiel dans la représentation que se font les élèves de la structure de la base et influe directement sur l’utilisation des outils de recherche et sur la navigation. A la suite des modifications apportées, on constate une importante réduction des problèmes de désorientation ou de recherche aléatoire. L'efficacité de certains outils est avérée, notamment le dispositif de recherche en texte intégral qui apparaît comme un complément indispensable du traditionnel index des mots clés souvent jugé insuffisant. L'espace de travail différencié que nous avons mis à la disposition des élèves, incite ceux-ci à conserver sous forme de notes diverses une trace écrite des différentes étapes de leur activité, réduisant à la fois les risques d'oubli ou de perte d'information et garantissant une meilleure concentration de l’attention.
Les dispositifs de prises de notes – notes préparatoires, liste de références, extraits d’information - gagnent à être regroupés dans un espace de travail unique - si possible intégré à la base documentaire - afin d’éviter toute dispersion des utilisateurs. Cet espace doit pouvoir être consulté, mis à jour et réorganisé en permanence. L’installation d’un outil de ce type dans un environnement hypermédia pose des problèmes ergonomiques. Le nombre d’espaces à distinguer par l'utilisateur (fenêtres) risque de provoquer une surcharge cognitive et des confusions. Avec les outils mis à leur disposition, les élèves ont la possibilité de construire un système hypermédia personnalisé relié à l'environnement qu’ils explorent. Ils placent eux-mêmes des ancres sur les documents qui les intéressent et ont le loisir de modifier l'organisation de ces ancres en fonction de l'évolution de leur projet. Voir la description du prototype 4.
Bibliographie
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Mis
à jour le 05.04.01
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