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Relations école-familles |
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Bibliographie
Mise à jour : septembre
2001, les nouvelles références sont signalées
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Ouvrages généraux
BISOT Elisabeth (coord.). Ecole et parents d'élèves en ZEP. Versailles : CRDP de Versailles, 1994, 126 p.
L'ouvrage rassemble les contributions des chercheurs ayant participé à l'Université d'été " Relations école-parents d'élèves en ZEP ", organisée par le CEFISEM de Versailles en 1992. L'objectif était d'aider les enseignants à s'adresser aux parents des milieux populaires d'une part, de procéder à un état de la question du rapport entre école et familles d'autre part. Les différents auteurs interrogent l'émergence de la préoccupation concernant les parents présente dans la plupart des projets de ZEP. Le souci de rapprocher école et familles peut en effet être porteur d'ambiguïtés, le lieu principal où l'on aide l'élève demeurant la classe. L'enfant a cependant besoin de se construire des passerelles entre son passé familial et les apprentissages scolaires, de construire sa réussite en classe " contre " sa famille. La seconde partie de l'ouvrage relate des comptes rendus d'expériences de praticiens : femmes-relais dans la ZEP des Mureaux, construction d'un véritable partenariat avec les parents dans une ZEP de banlieue de la région de Roubaix.
Centre pour la Recherche et l'Innovation dans l'Enseignement. Les parents partenaires de l'école. Paris : Editions de l'OCDE, 1997, 232 p.
Cette étude est consacrée aux relations entre la famille et l'école dans neuf pays de l'OCDE, dont la France. L'objectif est de repérer les principaux problèmes posés par la coopération actuelle entre la famille et l'école et de faire des recommandations sur la façon de tirer parti des innovations et d'améliorer les méthodes. La première partie de l'ouvrage évoque les droits et obligations des parents par rapport à l'éducation de leurs enfants et explore l'ensemble des raisons qui incitent à développer des stratégies d'implication collective et individuelle des parents, analyse la nature du partenariat et ses rapports avec le concept de " pouvoir parental ". On y trouve aussi les différentes formes que peut prendre l'implication des parents et de la collectivité dans l'activité scolaire ainsi que de nombreux exemples de partenariat " réussi ". La seconde partie est consacrée à chacun des 9 pays participants et permet d'établir des comparaisons.
DUBET François (dir.), CHARLOT Bernard, MEIRIEU Philippe, SINGLY François de. Ecole, familles : le malentendu. Paris : Editions Textuel, 1997, 167 p. (Le Penser-Vivre).
La massification de l'école a entraîné l'inégalité des familles face à un système scolaire qui s'est hiérarchisé et complexifié. Les familles des classes populaires connaissent mal les mécanismes du système à la différence des familles des couches moyennes et supérieures. Les auteurs de cet ouvrage, sociologues et pédagogues, soulignent les nouvelles attentes et attitudes des parents et des élèves, mettent en garde contre une école abandonnée à la concurrence entre les différents groupes sociaux, plaident pour une "discrimination positive" et désignent de nouveaux contrats possibles entre parents et enseignants. On trouvera en annexe des statistiques et des résultats d'enquêtes montrant le poids de la discrimination sociale sur le système scolaire.
DUBET François, MARTUCCELLI Danilo. A l'école : sociologie de l'expérience scolaire. Paris : Seuil, 1996, 362 p. (L'épreuve des faits).
Ce livre rend compte d'une recherche empirique conduite durant près de trois années auprès de plusieurs types d'acteurs (élèves d'écoles, de collèges et de lycées issus de différents milieux sociaux, instituteurs, professeurs, parents d'élèves, " spécialistes de l'enfance ") au moyen d'entretiens et en utilisant la méthode de l'intervention sociologique, qui permet de construire un débat entre acteurs et chercheurs. L'objectif de l'auteur est de dire ce qu'il en est de l'expérience des acteurs de l'école et d'en décrire les mécanismes. La première partie est consacrée aux mutations du système scolaire et montre comment l'éducation ne peut plus être pensée comme une pratique institutionnelle. La seconde partie porte sur l'école élémentaire, sur les écoliers, les maîtres et les parents. La troisième partie est consacrée au collège : un chapitre décrit l'expérience collégienne, deux autres décrivent cette expérience dans des contextes sociaux contrastés, le dernier rend compte de l'expérience des professeurs. Le lycée est l'objet de la troisième partie.
DUBREUIL Bertrand. Collèges en milieux populaires : " ces mots qui veulent nous changer ". Paris : L'Harmattan - Editions Licorne, 2000, 223 p. (Villes plurielles).
L'école a-t-elle un sens pour nombre d'adolescents de familles populaires ? L'ouvrage explore cette question à partir d'une enquête réalisée sur deux collèges de Creil situés en zone d'éducation prioritaire au moyen de questionnaire et d'entretiens. L'auteur s'attache, à partir de trajectoires singulières, à montrer la diversité et la complexité des situations et des conduites. Il examine la motivation de ces élèves, leur rapport au savoir et le lien que celui-ci entretient avec leur histoire familiale, les obstacles culturels, le rôle des familles. Il en conclut que le décalage culturel entre le cadre familial et l'école se trouve au coeur des difficultés repérées chez les élèves des collèges en milieux populaires, leur rapport au savoir apparaissant marqué par les modes de raisonnement développés dans ces deux espaces.
Familles et école. Lien social et Politique - RIAC, n° 35, printemps 1996.
Les différentes contributions de ce dossier traitent des rapports mutuels entre familles perçues dans leur diversité et institution scolaire, et apportent un certain nombre d'éléments au débat sur le rapprochement de l'école avec les familles populaires. Citons notamment les contributions françaises : Dominique Glasman : "Les dispositifs d'accompagnement scolaire : des intermédiaires entre familles populaires et école ?" ; François Dubet et Danilo Martucelli : "Les parents et l'école : classes populaires et classes moyennes" ; Agnès Henriot-van Zanten : "Stratégies utilitaristes et stratégies identitaires des parents vis-à-vis de l'école, une relecture critique des analyses sociologiques" ; Bernard Charlot et Jean-Yves Rochex : "L'enfant-élève : dynamiques familiales et expérience scolaire" ; François de Singly : "L'appropriation de l'héritage culturel.
JOUTARD Philippe. Grande pauvreté et réussite scolaire : changer de regard. Rapport au ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale et de la Culture, octobre 1992. Toulouse : CRDP Midi-Pyrénées, 1995, 150 p. (documents, actes et rapports pour l'éducation).
Ce rapport commence par énoncer treize propositions pour que l'Ecole réponde mieux aux besoins des élèves les plus défavorisés. Ces propositions sont ensuite explicitées et justifiées dans un texte structuré en cinq thèmes : la population de référence, le malentendu dans les relations Ecole-parents, les écoles et les établissements face à leurs responsabilités, l'école et la culture, le besoin de formation. La troisième partie, la plus développée, illustre les propositions avancées au moyen d'exemples précis, de comptes rendus d'actions de terrain et de témoignages ( les relations des enseignants avec les parents des familles en grande difficulté, les projets de partenariat avec les familles, les postes éducation-prévention en maternelle, les permanences en ZEP, le partenariat des familles au collège, les pré-écoles familiales, etc. ).
Les familles et l'école : apports de la recherche, points de vue de praticiens. Séminaire DEP-IREDU 1997. Dossiers Education et formations, n° 101, juin 1998, 150 p.
Ce séminaire invitait à une réflexion sur l'ensemble des facettes et des articulations entre les actions de l'école et les actions éducatives des familles. Les différentes contributions insistent sur la forte mobilisation des parents mais aussi sur la diversité de leurs attentes. Elles s'interrogent sur les conditions de la réussite d'un partenariat entre parents et enseignants, sur les frontières des rôles éducatifs de ceux-ci, se demandent s'il existe des " styles éducatifs " plus favorables que d'autres aux apprentissages, mettent en garde contre les effets pervers des concurrences entre établissements sur la différenciation et la ségrégation sociale et scolaire.
MIGEOT-ALVARADO Judith. La relation école-familles : " Peut mieux faire ". Paris : ESF, 2000, 119 p. (Pratiques & enjeux pédagogiques).
Entre école et familles il existe des tensions, des pressions et des réactions qui rendent complexe la relation entre ces deux instances d'éducation et de socialisation. Quels éléments peut-on dégager pour essayer d'en comprendre l'origine ? Quels enseignements peut-on tirer aujourd'hui de l'histoire des relations école-familles ? Dans un premier temps l'auteur, à travers un survol historique, essaie de comprendre les racines du conflit qui résident essentiellement selon lui dans le clivage entre instruction et éducation. Ensuite, elle fait le point sur les problèmes actuels qui caractérisent la relation école-famille à partir des résultats de recherches sociologiques sur les inégalités sociales d'éducation et à partir des résultats de ses propres recherches sur la participation des parents au fonctionnement des établissements secondaires et sur la coopération école-famille dans le travail scolaire ainsi que sur la " Semaine des parents à l'école ". Dans sa conclusion, elle indique la nécessité, pour l'école en général et le collège en particulier, d'articuler l'éducatif et le pédagogique, de développer un enseignement plus explicite. Quant aux relations entre école et familles, s'il faut développer collaboration, échanges et partenariat, il convient de ne pas perdre de vue que pour favoriser l'autonomie de l'enfant-élève, milieu familial et milieu scolaire doivent rester distincts.
THIN Daniel. Quartiers populaires : l'école et les familles. Lyon : PUL, 1998, 290 p.
Dans cette recherche, l'auteur analyse les relations entre les familles populaires et l'école comme le lieu d'une confrontation inégale de manières d'être, de manières de faire, de pratiques socialisatrices différentes et souvent contradictoires. Il s'intéresse, à travers l'école et la scolarisation, aux interactions des familles populaires avec le monde dominant, étudie la perception des familles populaires par les enseignants et les travailleurs sociaux, les pratiques socialisatrices des familles, scolaires et non scolaires, ainsi que les interactions entre enseignants et parents. Il examine ensuite les modalités et les objectifs des actions entreprises pour les " associer à la scolarité " (soutien scolaire, rôle des animateurs du " péri-scolaire " et des travailleurs sociaux) et analyse les résistances que les familles peuvent opposer à ces actions. Le point de vue adopté montre que les enjeux des relations entre les familles populaires et les enseignants dépassent les seules questions de la scolarité et de la lutte contre l'échec scolaire.
Le regard des enseignants sur les familles
CAREIL Yves. Hétérogénéité actuelle des instituteurs et diversité des regards portés sur les parents des " cités H.L.M. ". La revue EN FAS, n° 6, décembre 1995, pp. 14-29.
S'appuyant sur une enquête menée auprès d'instituteurs de 29 écoles primaires des " banlieues " de Nantes, l'auteur décrit la diversité des regards portés sur les parents. Il distingue d'abord les enseignants qui, fidèles à " l'ancien modèle ", développent une attitude de méfiance et de fermeture à l'égard des parents, et les enseignants plutôt " rénovateurs ", qui manifestent une volonté d'ouverture vis-à-vis des parents. Alors que les premiers souhaitent que les parents s'en tiennent aux relations individuelles, les seconds sont favorables à une collaboration étroite avec les parents et à leur participation effective à la vie de l'école. Plus globalement, les représentations des instituteurs à l'égard des parents sont fortement teintées de négativité (thèse du handicap socio-culturel, absence de rencontres avec les enseignants, insuffisance de l'aide parentale). Dans sa conclusion, l'auteur observe le décalage entre la nouvelle génération d'enseignants de banlieues, qui ne peuvent pas actuellement accéder aux quartiers socialement favorisés et sont plutôt acquis aux nouvelles pratiques d'enseignement, et les attentes parentales des familles populaires qui sont scolaires et traditionnelles.
GLASMAN Dominique. Rapprocher les familles de l'école ? Mais pour quoi faire ?. X.Y.ZEP, Bulletin du Centre Alain Savary, n° 1, décembre 1997, pp. 3-5.
De nombreux projets de zone se posent la question de l'implication nécessaire des familles dans l'école et sur les moyens d'y parvenir afin que les enfants connaissent la réussite scolaire. L'auteur n'est pas sûr que la fréquentation de l'école soit un bon indicateur du degré d'implication des familles et indique les différentes raisons qui font hésiter les parents à se déplacer : ils font pleine confiance à l'école qui est d'abord l'affaire des enseignants, ne maîtrisent pas bien ses codes, s'intéressent plus aux résultats de leurs enfants qu'aux " techniques " mises en œuvre par les enseignants, surtout quand les explications sont données dans un langage trop professionnel. Il se demande ensuite quel type de participation souhaitent les enseignants : s'agit-il, pour les parents, de s'impliquer dans les instances de l'école, de rencontrer les enseignants, d'effectuer un suivi du travail scolaire ? Du côté des acteurs de l'école, il voit dans la demande d'implication un besoin de reconnaissance et le souci non conscient d'imposer un certain modèle éducatif qui n'est pas nécessairement celui des familles d'origine étrangère. Mais n'y a-t-il pas le risque de détourner vers les familles la responsabilité d'un éventuel échec au moment où celles-ci attendent de l'école qu'elle favorise la réussite de leurs enfants.
Conceptions et représentations parentales de l'école
BOYER Régine, DESCLAUX Monique. Des familles face au collège : portraits de groupes. Paris : INRP, 1995, 149 p. (Politiques, pratiques et acteurs de l'éducation).
Partant de l'hypothèse que les pratiques éducatives des familles sont conditionnées par la position de classe des parents, les auteurs ont mené leurs enquêtes auprès de familles appartenant aux couches moyennes salariées et aux milieux populaires et ayant des enfants scolarisés dans des classes de 4ème et de 3ème de collège, au moyen d'entretiens semi-directifs effectués au domicile familial. Ils proposent une typologie des conceptions et des pratiques éducatives. Ainsi, pour les familles des milieux populaires, ils distinguent les familles " consensuelles ", les familles " défaites " et les familles où la scolarité est source de conflits interparentaux. Les résultats montrent les diversités internes des deux groupes sociaux étudiés, aussi bien du point de vue des modes de fonctionnement familiaux que des modèles éducatifs et des formes de mobilisation sur la scolarité.
CAILLE Jean-Paul. Les familles et le collège : perception de l'établissement
et relations avec les enseignants au début des études secondaires. Education
& formations, n° 60, juillet-septembre 2001, pp. 19-40.
Le resserrement des liens entre les parents et l'équipe pédagogique qui a en charge l'enfant constitue un des axes de la politique des ZEP et des REP. L'enquête de la Direction de la Programmation et du Développement portant sur un échantillon représentatif de 15290 parents d'élèves de collège montre que, trois ans après l'entrée de leur enfant en sixième, les parents d'élèves portent un jugement globalement positif sur le fonctionnement du système éducatif, même s'ils sont plus réservés sur la prise en charge pédagogique. Cependant, un parent d'élève de ZEP sur trois estime que son enfant n'est pas tout à fait en sécurité dans son établissement. On observe aussi que les parents de nationalité étrangère éprouvent un sentiment d'insécurité plus grand, sont globalement moins satisfaits du niveau de l'établissement, de la discipline et de la qualité de l'enseignement, ce qui s'explique par le fait que les familles étrangères appartiennent à des milieux sociaux plus défavorisés et ont leurs enfants scolarisés dans des établissements plus difficiles. Elles entretiennent aussi moins de relations avec les enseignants. Enfin, les familles dont l'enfant fréquente un collège classé en ZEP sont moins satisfaites que les autres familles (sécurité, discipline, niveau de l'établissement, encadrement des élèves pour assurer leur réussite). Selon l'auteur, " tout se passe comme si les politiques mises en œuvre dans les ZEP n'avaient pas réussi à engendrer une dynamique suffisante pour enrayer le poids des déterminants sociaux et scolaires ".
CHARLOT Bernard, ROCHEX Jean-Yves. L'enfant-élève : dynamiques familiales et expérience scolaire. Lien social et Politiques - RIAC, n° 35, 1996, pp. 137-151.
Comment l'enfant est-il " produit " dans des sociétés contemporaines où s'est accrue la dépendance entre la famille et l'école ? Comment devient-il élève ? La sociologie de l' " habitus " ne s'intéressait guère à cette question. Des recherches plus récentes analysent les pratiques parentales et tentent d'identifier des processus et des configurations familiales. Les recherches d'ESCOL sur le rapport des jeunes au savoir et à l'école rencontrent cette question des pratiques parentales et de ce que s'en approprient les jeunes. Sont ici analysés les formes de mobilisation parentale sur l'école, les liens que les jeunes établissent entre lieux, personnes et types d'apprentissages, et les processus subjectifs et intersubjectifs de mobilisation scolaire des parents et de leurs enfants. (résumé du périodique).
DUBET François, MARTUCCELLI Danilo. Les parents et l'école : classes populaires et classes moyennes. Lien social et Politiques - RIAC, n° 35, 1996, pp. 109-121.
Lors de réunions, deux groupes de parents d'élèves de deux écoles élémentaires, l'une dans un quartier populaire, l'autre dans une banlieue de classes moyennes, ont été comparés à propos de leurs demandes de socialisation, d'éducation et d'utilité sociale. Les auteurs constatent que plus on se trouve proche du pôle populaire, plus la demande d'intégration est forte, les couches moyennes pensant que la socialisation familiale suffit à assurer l'intégration. La fonction instrumentale l'emporte chez ces dernières alors que les familles populaires sachant plus mal utiliser l'appareil scolaire et adaptant leurs aspirations à leurs chances restent en retrait. Tandis que les parents ouvriers veulent à la fois que l'école socialise et ne porte pas de jugements négatifs sur les résultats scolaires de leurs enfants, oscillent entre soumission et refus de l'école, les parents des classes moyennes se perçoivent comme de véritables acteurs scolaires capables de contrôler l'école et de la prolonger à travers une pédagogisation des loisirs, ont une vision stratégique et instrumentale de l'école.
FOURIER Martine. Recherche-action école-familles: rapport final.
Marne-la-vallée : ONISEP, 2001, 73 p.
Les objectifs de cette recherche étaient de sensibiliser les familles populaires et les partenaires institutionnels à l'accompagnement de la scolarité et de l'orientation dans le secondaire. Dans une première partie, l'auteur précise sa méthode d'enquête et son cadre théorique, puis elle fait l'analyse des relations qu'entretiennent les familles avec l'école, telles qu'elles lui sont apparues au cours de ses entretiens (histoires familiales scolaires, style éducatif et organisation familiale, stratégies d'apprentissages et stratégies scolaires, etc.). Ainsi, elle fait le constat d'une déception des parents des milieux populaires face à l'école, de l'attente d'une fonction socialisatrice de celle-ci pour éviter les "mauvais comportements" de leurs enfants. Les parents ressentent douloureusement l'échec de leurs enfants. Ils hésitent entre éducation sévère et protection, entre participation à la scolarité, malgré les limites de leurs acquis scolaires, et "démission", en raison des stratégies d'évitement que leurs enfants mettent en place et des méthodes pédagogiques qu'ils ne comprennent pas. Dans une dernière partie, l'auteur suggère un certain nombre de moyens pour informer les familles en faibles relations avec l'école : des modalités de rencontres, d'information et de participation différentes, l'utilisation d'outils de communication incluant l'image (les produits vidéo) et la parole, des fascicules d'information simples, susceptibles d'être commentés en famille, une démarche interculturelle.
LAHIRE Bernard. Tableaux de familles : heurs et malheurs scolaires en milieux populaires. Paris : Gallimard-Seuil, 1995, 297 p. (Hautes études).
A partir d'une enquête sociologique menée auprès de vingt-six familles d'élèves scolarisés dans quatre établissements (écoles primaires) situés dans des zones d'éducation prioritaires de la banlieue lyonnaise, l'auteur a cherché à comprendre quelles sont les différences internes aux milieux populaires susceptibles d'expliquer les variations parfois considérables dans la scolarité des enfants. Il s'attache notamment aux cas atypiques : pourquoi un élève que tout prédisposait à la réussite va-t-il connaître l'échec scolaire alors qu'un autre se retrouve en très bonne situation scolaire alors que toutes les caractéristiques objectives laissaient présager une scolarité laborieuse ? Il constate, à partir des entretiens qu'il a conduits, que le thème de la démission parentale est un mythe, et que les notions de capital culturel, de transmission et d'héritage perdent de leur pertinence lorsque l'on s'attache à la description et à l'analyse des modalités de la socialisation familiale ou scolaire. L'essentiel de l'ouvrage est composé d'une série de "portraits de familles" (entretiens au domicile avec les parents, notes ethnographiques sur les contextes de ces entretiens, fiches de renseignements scolaires, cahiers d'évaluation, entretiens à l'école avec les enfants, les enseignants et les directeurs).
LE BRETON Joce. L'école : un univers opaque pour les élèves et leurs parents. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, n° 114, septembre 1998, pp. 88-102.
Face à la scolarisation de leur enfant en primaire, comment réagissent les parents des milieux populaires ? Quels discours tiennent-ils et quelles stratégies et pratiques développent-ils ? L'auteur, s'interrogeant sur les interactions entre les familles populaires et l'institution scolaire, parle de l'" opacité " de cette dernière, aussi bien pour ce qui est des modes de repérage dans le système scolaire que pour ce qui relève de la gestion de la scolarité des enfants (flou des formes d'évaluation par exemple). Menant son enquête dans une ZEP de la région parisienne à partir d'entretiens de parents d'élèves dont le premier enfant venait d'entrer au CP, elle constate la mobilisation des parents sur l'école mais aussi l'opacité pour eux des méthodes d'enseignement, surtout pour ce qui concerne l'apprentissage de la lecture-écriture. Mais l'opacité existe aussi du côté des " enfants-élèves ", qui identifient mal les tâches d'apprentissage, ne repèrent pas clairement ce qu'ils font et pourquoi ils le font. Quant aux enseignants, ils méconnaissent assez largement les opérations intellectuelles mises en jeu dans la construction par les élèves du rapport à l'écrit, surtout lorsque ceux-ci sont issus de milieux dits défavorisés.
LORCERIE Françoise (dir.), CAVALLO Delphine. Les
relations entre familles populaires et école. Les
cahiers Millénaire 3, n° 24, pp. 5-24.
Les familles populaires vivent, comme les familles des autres catégories sociales, leur rapport à l'école sur le mode de l'investissement ou de la frustration. Les auteurs présentent les résultats des principaux travaux de recherche sur la question. Les premières approches font du rapport à l'école des familles populaires une affaire de culture : l'éloignement physique de l'institution scolaire proviendrait de l'écart culturel entre familles populaires et institution scolaire et expliquerait les conduites d'évitement du contact direct. Cependant, l'éloignement physique ne signifie pas un éloignement subjectif, les familles populaires ont des attentes fortes vis-à-vis de l'école et peuvent parfois se mobiliser autour de la scolarité des enfants. Dans une seconde partie, les auteurs s'interrogent sur les systèmes de relations au sein desquels se construit la scolarité des enfants. Les travaux de recherche de ce second courant insistent sur l'opacité des fonctionnements scolaires pour les familles populaires ; celles-ci montrent une méconnaissance des savoirs scolaires, et des formes pédagogiques modernes et la distance des agents scolaires à leur égard ne permet pas d'y remédier. Les parents ont donc tendance à déployer différentes stratégies pour agir sur le destin scolaire de leur enfant : suivi familial du travail scolaire, appel à des aides externes, comme les ressources de l'accompagnement scolaire, pratiques d'évitement d'établissements perçus négativement, résistance au verdict scolaire. Les conduites de résignation sont rarement dues à l'indifférence, elles s'expliquent davantage par le manque d'opportunités de ressources à la fois internes à la famille et externes (dans le quartier et les relations amicales). Les travaux de ces deux courants interpellent différemment l'action publique : l'approche par la culture vise à changer les façons d'être des familles éloignées de la culture scolaire (actions d' " éducation familiale ") ; pour les travaux interactionnistes, le rapprochement vise à trouver les voies d'une bonne relation entre les acteurs sociaux concernés et les parents. Dans leur conclusion, les auteurs, après avoir discuté la conception des actions destinées à refonder les relations parents-enseignants, considèrent que ce qui manque à la politique de partenariat école-famille telle qu'elle est préconisée par le ministère de l'Education nationale, c'est une décision instituant une " structure d'interaction capable de mettre parents et enseignants, chacun dans son rôle, sur un pied d'égalité au sein du partenariat ".
PAIR Claude. L'école devant la grande pauvreté : changer de regard sur le Quart-Monde. Paris : Hachette éducation, 1998, 221 p.
Il faut connaître la grande pauvreté pour apprendre à connaître et reconnaître les attentes et les droits des familles très pauvres, lever le malentendu et aborder les relations entre l'École et ces familles : telle est la conviction de l'auteur, qui présente dans cet ouvrage témoignages, études et exemples d'initiatives de rapprochement, dans une visée de formation.
PUJOL Jean-Claude, GONTIER Cécile. L'école et les parents : pratiques et représentations. L'Orientation scolaire et professionnelle, n° 2, volume 27, juin 1998, pp. 255-269.
Les difficultés économiques font de l'école un enjeu pour les familles qui se mobilisent plus ou moins. Les modalités de cette mobilisation constituent de véritables pratiques sociales. Quelles sont alors les représentations de l'école chez les parents en fonction du degré de leur implication ? Cet article tente de répondre à cette question en étudiant la structure des représentations chez deux groupes de parents. Les résultats montrent que les parents impliqués ont une représentation de l'école comme milieu de socialisation complémentaire à celui de la famille. Les parents peu impliqués ont une représentation de l'école comme bastion du savoir et des valeurs. (résumé du périodique).
TERRAIL Jean-Pierre. Les familles confrontées à l'école. In : TERRAIL Jean-Pierre. La Scolarisation de la France : critique de l'état des lieux. Paris : La Dispute, 1997, pp. 89-103.
L'auteur constate la montée de l'inquiétude scolaire depuis les années 80, inquiétude qui concerne toutes les catégories socioprofessionnelles. Il décrit les différentes formes d'intervention des familles dans l'école, la mobilisation scolaire des parents et sa corrélation inégale à la réussite scolaire. Les enfants réussissent lorsqu'ils s'engagent personnellement, de manière autonome dans le travail scolaire et lorsque leurs parents s'impliquent. La réussite est plus problématique quand l'intervention parentale relève du contrôle ou de la répression. En retour, l'école exerce son influence sur les familles et contribue à leur normalisation.
Les familles étrangères et l'école
DUCHAMP-NOURRY Marie-Noelle. Les parents des élèves d'origine maghrébine et l'école. Une rencontre impossible ? Contribution à l'étude du rapport école-famille. Lyon : Université Lyon 2, 1996. (Thèse)
Partant d'un discours habituel aux écoles des quartiers défavorisés, celui de "l'absence des familles", nous avons cherché à savoir ce qu'il en était du rapport familles maghrébines-école. L'analyse d'une observation sur une ZEP, d'entretiens (30) avec des familles et d'épreuves de tests projectifs auprès d'enseignants (50), nous a permis de faire apparaître la position paradoxale de l'institution scolaire. S'estimant incompétents, délégant leur autorité parentale à une institution valorisée et respectée, les parents des élèves d'origine maghrébine adoptent une attitude de repli, renforcée par l'illisibilité du système scolaire. Quant aux enseignants, la qualité de leur rapport aux parents de ces élèves, "les enfants d'immigrés", dépend à la fois de l'institution, dans un désir d'éduquer les familles, de pratiques instituées dans chaque organisation (groupe scolaire) et de la position individuelle de chaque enseignant, acteur engagé ou non dans une rencontre interpersonnelle. Il apparaît que les familles maghrébines, si elles sont espérées, sont perçues comme des interlocuteurs peu compétents. (résumé de l'auteur).
MAZZELLA Sylvie. Belsunce : des élèves musulmans à l'abri de l'école
catholique : l'école publique en butte aux stigmates et aux procédures. Les
Annales de la Recherche Urbaine, n° 75, juin 1997, pp. 79-87.
L'auteur a mené son enquête dans le quartier Belsunce, au centre de Marseille, dans deux écoles primaires, l'une publique et classée en ZEP et l'autre privée et catholique, attirant vers elle de nombreux enfants de commerçants ou d'ouvriers qualifiés maghrébins. L'auteur décrit le projet pédagogique de l'école publique (animation pédagogique, rattrapage et soutien, développement de l'action sociale et du médico-social, ouverture au quartier, volonté d'intégration sociale). Or, l'étiquetage ZEP, les pratiques d'animation sont mal reçus par un certain nombre de parents qui y voient un lieu de " sur-stigmatisation ", d'autant plus que l'école s'est " spécialisée " dans l'accueil de primo-arrivants et d'enfants à problèmes. Dans l'école catholique, qui accueille maintenant plus de 80% d'enfants d'origine étrangère, le projet éducatif repose sur deux axes : donner une culture d'enseignement général grâce à une pédagogie traditionnelle et dispenser une formation morale. L'enseignement religieux est adapté à la situation et il n'est fait aucune allusion à une ouverture de l'école sur le quartier. Le suivi scolaire quotidien des enfants par les familles est exigé. Les familles maghrébines interrogées justifient leur choix du privé par le souci de réussite scolaire de leur enfant, le souhait d'une éducation stricte, l'acquisition d'une formation morale, l'harmonie entre milieu familial et milieu scolaire, même si la religion est différente, mais aussi par l'image négative qu'elles ont de l'école publique et de la pédagogie ZEP. L'auteur, dans sa conclusion, souligne les voies paradoxales que peut prendre l'intégration.
PAYET Jean-Paul. La connivence et le soupçon : le dialogue école-familles à l'épreuve de l'ethnicité. Migrants-Formation, n° 89, juin 1992, pp. 82-97.
L'appartenance ethnique des familles influe-t-elle sur le déroulement et l'issue des rencontres entre parents et acteurs scolaires ? A partir d'un corpus d'enregistrement d'une cinquantaine de rencontres dont il livre ici quelques extraits, l'auteur constate que la communication entre acteurs scolaires et familles étrangères est souvent source de malentendus et de ruptures de communication. L'origine n'est pas à chercher dans les difficultés d'ordre linguistique mais dans l'absence de connivences qui existent pourtant bien quand il s'agit des relations entre acteurs scolaires et familles françaises. Il observe ainsi fréquemment, quand le dialogue a lieu avec des parents étrangers, l'absence de rituel de présentation, de commentaires pouvant adoucir les décisions, le refus d'énoncés personnalisés, le durcissement du ton lorsque l'acteur scolaire se sent mis en cause. Ces différenciations s'effectuent à l'insu des acteurs eux-mêmes. Dans sa conclusion, l'auteur s'attache à relativiser ses résultats, compte tenu de la taille de son échantillon, et estime que les enseignants ne sont pas suffisamment préparés au dialogue avec les familles, d'où la nécessité d'une formation à l'échange qui prenne en compte la diversité des contextes et des situations, notamment des situations de dialogue interculturel.
ZEHRAOUI Ahsène. Les relations entre familles d'origine étrangère et institution scolaire : attentes et malentendus. Ville-Ecole-intégration, n° 114, septembre 1998, pp. 53-73.
Selon l'auteur, les familles issues de l'immigration se distinguent par leur histoire spécifique, leurs relations avec l'institution scolaire s'accompagnent d'un certain nombre de représentations et de préjugés. En s'appuyant sur les résultats d'une étude menée en 1995-1996, il montre la tendance à la sacralisation de l'institution scolaire et de la fonction des enseignants par les familles d'origine algérienne vivant en France ainsi que leur investissement dans la scolarisation de leurs enfants. Le malentendu avec les enseignants provient de leur méconnaissance des rouages de l'institution, de leur double disqualification sociale, comme immigrés et comme analphabètes, qui les conduit à rester à distance par peur du jugement d'autrui. Par contre, au sein de la famille, tout un ensemble de comportements (sacrifices, sanctions, récompenses) montre leur implication dans la scolarité de leurs enfants, même si les difficultés matérielles peuvent constituer un obstacle, de même que l'attitude des enseignants. L'auteur étudie ensuite les effets de l'école sur la famille (rôle de la mère, renforcement ou affaiblissement des liens familiaux). Dans sa conclusion, il insiste sur les transformations constantes que connaissent ces familles et émet le souhait d'un approfondissement des relations entre elles et l'école, d'une plus grande clarification des rôles et des attentes des uns et des autres.
Les familles des milieux populaires et le rapport à l'écrit
BARRE-DE MINIAC Christine, DELANNAY Bernadette, PIBAROT Josiane. La famille, l'école et l'écriture : Etude descriptive et comparative. Paris : INRP, 1997, 168 p.
Le présent rapport concerne une enquête qui s'est déroulée de septembre 1990 à juillet 1993 auprès de 79 enfants suivis de la moyenne section de maternelle au cours préparatoire et appartenant à 2 secteurs socio-géographiques fortement contrastés. Centrée sur la genèse du rapport à l'écriture de ces enfants, l'enquête a voulu cerner ce qui, dans le milieu familial d'une part, dans le milieu scolaire d'autre part, constituait des données qui, une fois traitées par l'enfant, étaient de nature à participer de la construction, par celui-ci, de son rapport à l'écriture. Concernant les représentations parentales de l'écriture et de l'école, les résultats indiquent que l'école constitue un noyau central pour les parents du secteur de banlieue qui manifestent une bonne connaissance des pratiques scolaires françaises traditionnelles. Du point de vue des pratiques pédagogiques, l'uniformisation dans le type de guidage des activités scripturales des élèves domine dans le secteur de banlieue, alors que l'individualisation, les mises en situation et les activités de découverte, l'explication verbale des consignes, la nomination des actions et la structuration des situations constituent le fil conducteur des pratiques à l'école parisienne. En ce qui concerne les représentations et les attitudes à l'égard de l'écriture, alors que les enfants du secteur de banlieue investissent l'écriture en tant qu'apprentissage scolaire, ceux du secteur parisien perçoivent davantage l'intérêt personnel et social qu'ils peuvent en tirer.
CHAUVEAU Gérard, ROGOVAS-CHAUVEAU Eliane. La réussite au cours préparatoire et les interactions école-familles populaires. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, n° 114, septembre 1998, pp. 110-135.
Pour comprendre l'origine des difficultés dans l'apprentissage de la lecture-écriture de nombreux enfants d'ouvriers, les auteurs ont observé leur comportement scolaire face à cet apprentissage ainsi que les attitudes des intervenants adultes. Ils ont ensuite réalisé des entretiens avec les enseignants et les parents à propos des difficultés de l'enfant. Cinq cas sont particulièrement décrits dans cet article en raison de leur valeur d'exemples-types : ils montrent, dans l'interaction école-familles populaires, la variété des scénarios possibles (dénigrements mutuels entre parents et enseignants, malentendus pédagogiques, pseudo-ententes, dévalorisation/autodévalorisation). Ainsi, les ratés de l'apprentissage sont souvent liés aux ratés de l'interaction éducative enfant-école-famille. Pour améliorer la communication entre les trois acteurs du triangle sociopédagogique enfant-famille-école, les auteurs ont mis au point un dispositif expérimental dont les points forts sont : 1. l'organisation de deux séances d'aide individuelle à la lecture avec chacun des enfants d'une classe de CP ; 2. la proposition faite à chaque famille d'assister à une séance, à l'école ou au domicile (observation silencieuse des parents, explicitations portant sur le sens des interventions et sur l'acte de lecture, échange sur la scolarité de leur enfant et sur l'enseignement) ; 3. le compte rendu régulier de chaque séance à l'institutrice. A la suite de ce travail, le taux d'échec en lecture a considérablement diminué, des changements d'attitude ont été constatés aussi bien du côté de l'institutrice que du côté des parents. Dans une dernière partie, les auteurs décrivent l'expérience d'accompagnement scolaire en direction des élèves " fragiles " et/ou " défavorisés " (les Clubs Coups de Pouce) menée à Colombes, en partenariat avec la municipalité.
PRETEUR Yves. Education
familiale et développement du rapport à l'écrit et à l'école. In : Les
familles et l'école : apports de la recherche, points de vue de praticiens.
Séminaire DEP-IREDU 1997. Dossiers Education et formations, n° 101,
juin 1998, pp. 69-92.
L'auteur rend compte de trois études portant sur les rapports à l'écrit et à l'école des familles et de leurs enfants. La troisième étude a eu pour objectif d'appréhender les influences réciproques entre contextes sociogéographiques, milieux socioculturels et caractéristiques de l'éducation familiale. La première phase a concerné 234 enfants de grande section de maternelle scolarisés dans trois zones sociogéographiques contrastées (dont une zone d'éducation prioritaire). Dans la seconde phase de l'étude, l'analyse a été centrée sur les familles et les enfants (scolarisés au CP) de la ZEP. L'analyse typologique réalisée sur les populations des 3 zones a permis de dégager trois formes dominantes de rapport à l'écrit : 1. un faible rapport à l'écrit (30% des familles, issues des milieux les plus défavorisés, résidant en ZEP pour moitié et majoritairement non francophones) ; 2. un rapport " technico-scolaire " à l'écrit qui n'est pas caractéristique d'un milieu socioculturel ou d'une zone sociogéographique (33% des familles) ; 3. un rapport privilégié à l'écrit (37% des familles, issues de milieux socioculturels intermédiaires ou favorisés, parmi lesquelles seulement 17% des familles de la ZEP et 7% des non francophones). Les résultats de l'analyse typologique soulignent que des pratiques sociofamiliales diversifiées favorisent la lecturisation de l'enfant, que la différenciation des représentations enfantines précède et soutient le développement des compétences en lecture-écriture et que le rapport à l'écrit est d'abord un rapport social à l'écrit. La seconde phase de l'étude, centrée sur la ZEP, a permis de dégager cinq types contrastés de familles : des familles très traditionnelles et des enfants conformistes (28%, des familles socioculturellement hétérogènes) ; des familles ayant une forte volonté d'intégration scolaire mais un manque de ressources (24%, le groupe le plus défavorisé socioculturellement) ; 3. des familles exerçant une socialisation familiale " hypercontrôlante " qui annihile compétences sociales et personnalisation chez l'enfant (16%, des familles socioculturellement hétérogènes) ; 4. des familles qui privilégient la personnalisation et le rôle des contextes socioculturels auprès de l'enfant (18%, groupe le plus favorisé socioculturellement) ; 5. des projets éducatifs familiaux très affirmés qui favorisent la personnalisation, les apprentissages et l'intégration scolaire chez l'enfant (14%, familles très défavorisées du point de vue du niveau d'étude et des professions). Pour l'auteur, il y a donc "une réelle hétérogénéité " intra-ZEP " liée, au-delà des déterminismes socioculturels traditionnels, à la diversité des articulations entre projets éducatifs, ressources et organisation matérielle et culturelle de la vie familiale".
PRETEUR Yves, VIAL Barbara. Relations familles-école et réussite scolaire au cycle des apprentissages fondamentaux : étude longitudinale et comparative (zones socio-géographiques et milieux socio-culturels). Rapport terminal. Toulouse : Université de Toulouse II, Laboratoire Personnalisation et changements sociaux, 1995, 122 p.
Cette étude, menée à partir de questionnaires, d'entretiens semi-directifs et d'épreuves, visait d'une part à comprendre comment l'enfant gère sa double appartenance familiale et scolaire et attribue un sens au savoir et à sa scolarisation, notamment en lecture-écriture, d'autre part à analyser comment les parents investissent leur rôle éducatif spécifique par rapport à l'école, tout particulièrement quand ils ont un enfant scolarisé au CP dans une ZEP. Les auteurs constatent de grandes différences entre les familles de la ZEP, en particulier en ce qui concerne l'articulation entre leurs projets éducatifs et l'organisation matérielle et culturelle de la vie familiale. Les parents des élèves qui réussissent accompagnent leur enfant dans la lecture, même lorsqu'ils ont été peu scolarisés, s'investissent dans le partenariat avec l'école et favorisent la personnalisation, l'autonomisation et les compétences sociales de l'enfant. En conclusion, les auteurs estiment qu'il est nécessaire de développer en ZEP un partenariat qui permette aux enseignants et aux parents les plus " démunis " face à l'écrit de partager " leurs pouvoirs de former " par une reconnaissance mutuelle école-familles des démarches éducatives respectives et par la mise en œuvre de nouvelles formes d'accompagnement de l'apprentissage centrées sur l'enfant.
Les relations entre enseignants et parents
GAYET Daniel. L'école contre les parents. Paris : INRP, 2000, 124 p. (Enseignants et chercheurs).
Le temps de la communion harmonieuse entre parents et enseignants est bien révolu. Alors que les enseignants rejettent souvent la responsabilité de mauvais résultats scolaires sur les parents, ceux-ci dénoncent le système scolaire et son inefficacité. L'analyse des courants d'études portant sur les relations écoles-familles conduit l'auteur à recenser les actions entreprises par quelques établissements scolaires pour faciliter les contacts dans l'intérêt de l'enfant. Selon lui, il s'agit d'examiner les relations familles-école du point de vue de l'enfant lui-même et de rechercher ensemble, parents et enseignants, des solutions. La seconde partie de l'ouvrage comprend les réactions d'acteurs du terrain (enseignants-chercheurs, maîtres formateurs, inspecteurs, professeurs des écoles) à la synthèse proposée par l'auteur et les nouvelles réflexions que cela lui inspire.
IMBERT-GUILLAUME Jacqueline. Des missions / Démission des parents ? Quelques
réflexions sur la relation familles-enseignants. In FUMAT Yveline (dir.),
PITHON Gérard (dir.). Famille-Ecole : quelles médiations ? Montpellier
: Université Paul Valéry - Montpellier III, 2000, pp. 79-88.
Pour analyser les relations entre les familles et les enseignants, l'auteur a procédé à des entretiens, en 1999, auprès d'enseignants et de parents de deux écoles parisiennes au recrutement contrasté (une école classée en ZEP, l'autre accueillant une majorité d'enfants de cadres supérieurs). Pour ce qui est des familles, elle observe que toutes considèrent que l'école est une priorité, les parents de ZEP insistant davantage sur son rôle d'insertion sociale. Les stratégies qu'elles mettent en œuvre vont de la confiance absolue (chez certains parents de l'établissement classé en ZEP notamment) à l' " investissement scrutateur ", en passant par la confiance " limitée " (ces deux dernières stratégies existant quel que soit l'établissement). Quant aux enseignants, les discours sont différents selon l'établissement : ceux de ZEP regrettent pour la plupart l'absence des familles alors que ceux de l'établissement au recrutement plus favorisé se divisent en deux catégories : ceux qui tiennent les familles à l'écart, ceux qui cherchent le contact avec elles pour mieux les " gérer ". Ainsi, plus les familles se sentent éloignées de l'école, plus elles lui font confiance, mais aussi plus les enseignants considèrent cette attitude comme démissionnaire. En revanche, plus les familles manifestent un certain manque de confiance, s'autorisent à intervenir dans le domaine pédagogique, plus elles gagnent le respect des enseignants. La question ne serait-elle pas, dans les relations entre les familles et l'école, de préciser quelles sont les limites et la nature des missions des parents et des enseignants ?
La relation familles-écoles… . Luciole, bulletin de liaison de la Maison de l'Education Lille-Métropole, numéro spécial n° 9-10, mars 2000, 41 p.
La question de la relation entre l'école et les familles a pris, au cours du temps, une place importante dans la réflexion sur la réussite scolaire. Les auteurs s'interrogent sur ce qui fait difficulté au quotidien dans cette relation, tant du côté des parents que du côté des enseignants. Ce dossier présente les points de vue des différents acteurs (parents d'élèves, associations, accompagnateurs scolaires, enseignants, coordonnateurs ZEP, universitaires) sur la question et fait le compte rendu des actions de médiation et des expériences menées dans la Communauté Urbaine Lille-Métropole (accompagnement scolaire, lieux d'écoute, classes-passerelles, relais parents-école, groupe académique d'appui, etc.).
LORCERIE Françoise. La coopération des parents et des maîtres : une approche non psychologique. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, n° 114, septembre 1998, pp. 20-34.
Depuis deux siècles, les relations entre parents et école ont toujours été conflictuelles, par-delà les contextes sociaux et institutionnels. L'auteur décrit trois normes de la relation contradictoire entre enseignants et parents : la sujétion ou distance dominatrice vis-à-vis des parents ; le partenariat, depuis 1989, notamment dans les zones prioritaires ; et enfin la satisfaction, qui transforme les parents en " clients ", autorisés à demander équité et efficacité. Aujourd'hui, la politique scolaire organise ces trois systèmes plus qu'elle ne tranche en faveur de l'un d'eux. Le partenariat civique peut être considéré comme un échec, les expériences tentées s'étant heurtées à de nombreuses résistances de la part des enseignants. L'Education nationale a alors repris sa position dominante et les actions école-parents mises en place dans les ZEP (opérations alphabétisation pour les mères, informations sur l'école, accueil en maternelle, information sur le travail des élèves, etc.), si elles se présentent comme des médiations entre les parents et l'école, relèvent plutôt d'une attitude de démarchage, de paternalisme et de stigmatisation. Ainsi, le " non-dialogue " demeure la forme de base du rapport entre école et parents.
THIN Daniel. Les relations entre enseignants et familles dans les quartiers populaires. Revue EN FAS, n° 6, décembre 1995, pp. 30-36.
Les relations entre enseignants et familles sont d'ordre structurel, deux logiques sociales différentes s'affrontant. Les enseignants souhaitent une " co-scolarisation " entre eux et les familles, attendent d'elles qu'elles agissent comme des auxiliaires de l'école, conformément à ses attentes et à ses besoins, voire même qu'elles livrent à l'école un enfant " scolarisable ". Lorsque les pratiques familiales ne sont pas conformes à ces attentes, ils parlent alors de familles démissionnaires. Du côté des familles, il existe de fortes attentes vis-à-vis de l'école, à la mesure de leur situation sociale, même si le suivi de la scolarité des enfants ne va pas de soi. Si certains, par peur de nuire à leurs enfants en intervenant dans le travail scolaire ou par incapacité à les aider, hésitent à s'impliquer directement, beaucoup tentent de contribuer à leur scolarité par des moyens indirects (aides de leur entourage, achat d'outils pédagogiques). D'autres au contraire ont des pratiques de " surinvestissement " du travail scolaire, ne laissent que peu d'autonomie à leurs enfants.
VRIGNON Bernard. ZEP : difficultés et effets du rapprochement enseignants-familles à l'école primaire. Ville-Ecole-Intégration, n° 114, septembre 1998, pp. 136-152.
La recherche-action décrite ici a été conduite dans l'école primaire d'une zone d'éducation prioritaire de Nantes. A partir d'observations du quotidien scolaire et d'entretiens avec les instituteurs, l'auteur rend compte de leur solitude et de leur malaise devant l'échec scolaire et de leur tentative de rejet des responsabilités sur l'enfant, la famille et l'environnement social. Cette " fermeture " de l'école entraîne deux stratégies parentales : l'attelage éducatif, c'est-à-dire la participation active des parents à l'éducation de leurs enfants et la collaboration avec l'enseignant, et la passivité, souvent prise pour de l'indifférence par les enseignants. L'auteur constate, à partir des entretiens de parents d'une classe de CE1, un rapport étroit entre ces stratégies parentales et les résultats scolaires des enfants. Il a ensuite mis en place un dispositif d'expérimentation des relations avec les parents d'élèves (rencontres systématiques avec les familles avant la fin du premier trimestre, action intensifiée auprès de certaines familles " indifférentes "). Malgré ses limites, on peut considérer que cette démarche active de l'enseignant en direction des familles populaires a eu une influence très positive sur les résultats scolaires.
Les familles et l'accompagnement scolaire
CUNHA Maria do Céu. Les parents et l'accompagnement scolaire : une si grande attente… Ville-Ecole-Intégration, n° 114, septembre 1998, pp. 180-200.
Alors que les parents des couches populaires manifestent méfiance et agressivité envers l'institution scolaire, ils accueillent favorablement les dispositifs d'accompagnement scolaire, même s'ils ne participent que de loin au travail mené par les associations qui pourtant réclament leur présence. Pour eux, il ne s'agit pas d'un désinvestissemet, mais l'accompagnement les a soulagés d'une tâche d'aide à leurs enfants qu'ils avaient du mal à mener à bien en raison de difficultés d'ordre relationnel avec ceux-ci et de difficultés d'ordre technique dues à leur faible scolarisation. Ils attendent de l'accompagnement scolaire avant tout une aide aux devoirs, même si d'autres démarches d'apprentissage, plus ludiques, peuvent être utilisées. Cette attente est partagée par les enfants et les accompagnateurs ont de plus en plus de difficultés à les entraîner vers d'autres projets moins directement scolaires. Dans sa conclusion, l'auteur craint qu'en laissant croire aux parents que l'accompagnement scolaire va sortir leurs enfants de l'échec, on ne prenne le risque de discréditer les associations à leurs yeux.
GLASMAN Dominique. Les dispositifs d'accompagnement scolaire : des intermédiaires entre familles et école ?. Lien social et Politiques - RIAC, n° 35, 1996, pp. 99-107.
Selon l'auteur, les dispositifs d'accompagnement scolaire, de soutien, d'aide aux devoirs ou d'AEPS ne parviennent pas à jouer un rôle d'intermédiaire entre école et familles populaires. Après avoir décrit ces nombreux dispositifs, leurs objectifs et la diversité des acteurs, il s'attache à repérer les grandes tendances qui les concernent tous : l'aide aux enfants et le rapprochement école-familles. L'enfant s'y trouve à l'abri de la sanction scolaire et de l'impatience parentale, vient de son plein gré dans cet espace intermédiaire entre l'école et sa famille. Or, avec le temps, les dispositifs se sont rapprochés de l'école et les modalités de travail avec les enfants s'apparentent de plus en plus au modèle scolaire et les relations avec les familles ont du même coup perdu de leur efficience. Les contrats que doivent signer les parents pour que leur enfant bénéficie de l'accompagnement, l'appel à l'implication familiale et à la responsabilisation, tout cela manifeste d'une même représentation des familles que partagent donc maintenant acteurs scolaires et péri-scolaires. Ainsi la médiation va plus de l'école vers les familles qu'en sens inverse alors qu'il serait souhaitable que les dispositifs d'accompagnement se tiennent à distance de l'école pour jouer leur rôle d'intermédiaires et qu'ils s'engagent davantage dans d'autres contenus d'activités éducatives, plus distanciées du scolaire.
GLASMAN Dominique, LUNEAU Catherine. Parents et accompagnement scolaire : quelle approche ? Ville-Ecole-Intégration, n° 114, septembre 1998, pp. 154-179.
Quelles relations les parents entretiennent-ils avec un type de dispositif d'accompagnement scolaire : les activités éducatives péri-scolaires (AEPS) ? Pour répondre à cette question, trente-cinq entretiens de parents appartenant aux classes populaires d'une ville moyenne de la région Rhône-Alpes ont été réalisés. Selon leur " être-au-quartier ", la plus ou moins grande distance qu'ils entretiennent avec lui, les parents font un usage différent des AEPS, celles-ci n'ont pas le même sens pour eux. Lorsque les familles vivent davantage dans les limites du quartier, elles ont recours aux dispositifs offerts et notamment à l'AEPS, qui est moins intégrée à l'institution scolaire que les études, ce qui est moins le cas des familles vivant hors du quartier ou s'efforçant de le maintenir à distance. Elles recherchent d'abord une aide aux devoirs, le projet, dont elles ne comprennent pas les enjeux, étant surtout ressenti comme un moment de détente et de distraction.
Actions de médiation
AUBRY Philippe (coord.). Ecole et familles. Cahiers pédagogiques, n° 339, décembre 1995, 84 p.
La première partie du dossier rassemble de nombreuses contributions qui font le point sur la situation entre école et familles de manière critique et mettent en évidence les deux logiques qui s'affrontent. La seconde partie, dans laquelle sont décrites un certain nombre d'expériences et d'actions de terrain, rassemble les articles insistant sur la nécessité de la médiation (femmes-relais, actions menées avec les collectivités locales). Une troisième partie décrit la situation du principal intéressé, l'enfant-élève, pour qui la stabilisation des relations entre école et famille est fondamentale.
BAILLY Nicole. Genèse de la création d'une permanence ouverte aux parents de la ZEP de Sartrouville (78). Psychologie & éducation, n° 16, 1996, pp. 49-58.
L'école représente pour les familles, dans les quartiers en difficulté, un ancrage important pour la réussite de leurs enfants. Des parents d'une école primaire en ZEP ont créé une permanence, structure de parole et d'écoute autour des questions liées à l'enfance. Les professionnels de l'enfance (instituteurs, responsable de ZEP, rééducateurs, assistante sociale, psychologue) peuvent ainsi échanger avec les parents autour de thèmes qui les préoccupent (la punition, la violence, la culpabilité, mais aussi l'entrée au CP ou la discipline à l'école), l'équipe animatrice servant de médiation. Cette expérience, qui s'inscrit dans l'objectif de favoriser la réussite scolaire de tous les enfants, a connu un grand succès et se poursuit. La communication entre parents, enfants et enseignants s'est améliorée, les écarts entre les différentes représentation se sont réduits.
BAVOUX Pascal, GAGNEUR-LACOIN Elisabeth. Les actions parents-école : problèmes de légitimité. Migrants-Formation, n° 107, décembre 1996, pp. 160-169.
On assiste depuis quelques années déjà, en raison de la persistance de l'échec scolaire chez les enfants des milieux populaires, à un développement massif d'actions en direction des familles, à l'initiative d'associations, de responsables de collectivités locales ou d'enseignants. Certaines ont pour objectif la mise en place d'une action pédagogique alternative ou, plus fréquemment, d'un soutien scolaire, mais leur efficacité n'a pas encore été clairement démontrée. S'intéressant plus particulièrement aux actions parents-école, qui sont en constante progression, les auteurs ont analysé les volets " éducation " des contrats de ville dans lesquels elles apparaissent. Ils montrent leur évolution et proposent une typologie de celles-ci ( le domaine concerné, les objectifs sous-jacents, les rôles induits pour les parents, etc. ). Selon eux, ces actions soulèvent des questions de fond : celle de la pertinence des moyens mis en œuvre par rapport au contexte et aux objectifs, celle de la responsabilité et des pouvoirs des parents dans l'éducation de leurs enfants (on constate en effet que les relations parents-enseignants y sont profondément dissymétriques), celle enfin de la légitimité de l'intervention dans la famille.
BOUVEAU Patrick, COUSIN Olivier, FAVRE, Joëlle. L'école face aux parents : Analyse d'une pratique de médiation. Paris : ESF, 1999, 183 p. (Collection Pédagogies).
En introduction, les auteurs situent le projet de médiation école-famille, qu'ils vont ensuite décrire, dans le cadre des projets ZEP et de la lutte contre l'échec scolaire. Leur analyse repose, pour une grande part, sur des entretiens individuels et collectifs d'élèves, d'enseignants du primaire et du secondaire, de médiateurs, de parents d'élèves et de responsables de l'Education nationale qu'ils ont menés sur une ZEP de la banlieue ouest de Paris. Ils étudient ensuite les différents sens que peut prendre la médiation selon l'interlocuteur (élève, parent, enseignant). Au terme de leur enquête, ils constatent que les termes de médiateur et de médiation sont peu appropriés aux pratiques observées. Il s'agit en effet très rarement d'arbitrer des conflits mais, pour les médiateurs, de faire passer un message de l'école vers les familles, d'expliquer et d'éveiller à la forme scolaire. Par ailleurs, bien que la question de l'échec scolaire fasse partie des objectifs de la médiation, elle n'en est pas le centre. On ne peut pas dire non plus que les enseignants et les familles aient globalement, du fait de l'expérience, modifié leur regard ou leurs pratiques, se soient rapprochés, car les transformations observées se situent davantage à un niveau individuel qu'à un niveau collectif. Si les médiateurs ont démontré qu'ils étaient indispensables pour répondre en priorité aux problèmes de comportement des jeunes, de l'incivilité et de la violence, leur augmentation nécessaire ne va-t-elle pas conduire à une division du travail de plus en plus poussée ? Cela risquerait de renforcer la séparation entre sphère pédagogique et sphère éducative, or cette séparation est un des problèmes auxquels se heurtent les jeunes. Enfin, il faut prendre garde au risque de ségrégation, la médiation s'adressant essentiellement aux familles issues de l'immigration.
DUPRAZ Luce. Les lieux-passerelles entre familles et école maternelle. In FUMAT
Yveline (dir.), PITHON Gérard (dir.). Famille-Ecole : quelles médiations ? Montpellier
: Université Paul Valéry - Montpellier III, 2000, pp. 29-40.
Les lieux-passerelles pour les deux à trois ans, apparus il y a une quinzaine d'années dans les quartiers les plus défavorisés, présentent une grande diversité et sont encore mal connus, même si leur nombre va croissant. Ils ont deux objectifs : préparer à une intégration réussie à l'école maternelle les enfants pour lesquels des difficultés d'adaptation sont à prévoir (problèmes sociaux, non-usage de la langue française, etc.) et améliorer la communication entre parents et enseignants. L'auteur distingue les principaux types de lieux-passerelles (implantation, sélection des enfants, équipe professionnelle, objectifs) puis elle étudie plus particulièrement les lieux-passerelles entre familles et écoles. Quel que soit le schéma, tous les lieux-passerelles présentent des caractères communs : ce sont des lieux intermédiaires de quartier où l'espace social et l'espace familial s'interpénètrent, où le lien est à double sens (famille vers école mais aussi école vers famille) ; ils s'adressent à la fois aux parents et à l'enfant ; ils s'adaptent en permanence à la réalité du terrain et proposent une réponse de type culturel, sans didactisme ni assistanat ; ils s'inscrivent dans une logique de confiance et de respect à l'égard des parents. L'évaluation de ce dispositif a montré que de nombreux enfants ont pu aborder l'école maternelle dans de bonnes conditions, que les parents avaient modifié leur regard sur l'école et les enseignants et que ceux-ci se montraient plus compréhensifs à l'égard des parents.
FRANCIS Véronique. Les Mères des milieux populaires face à l'école
maternelle : accès à l'information et rapport à l'institution. Les
sciences de l'éducation pour l'ère nouvelle, n° 4, vol. 33, 2000, pp.
83-108.
Comment les mères des milieux populaires abordent-elles l'école maternelle et quels points d'appui utilisent-elles pour entamer leur " carrière " de parents d'élèves ? L'auteur a mené son enquête dans des classes d'écoles maternelles situées en zone d'éducation prioritaire dont le dispositif d'information aux parents d'élèves intègre un support d'information à caractère conversationnel (36 entretiens menés auprès des parents, des mères essentiellement). Pour les mères, la scolarisation marque l'élargissement de la fonction de suivi qui fonde le rôle maternel. Leur besoin d'information n'est que partiellement satisfait par l'école en raison de la distance maintenue par l'institution scolaire et elles ressentent comme une difficulté le contact direct avec l'enseignant, alors qu'elles se sentent plus en confiance avec les A.T.S.E.M. Enfin, l'information à caractère conversationnel, au moyen d'un support comme le cahier d'information, répond en partie à leur besoin d'assurer le suivi de l'enfant. Cet objet scolaire, utilisé dans la sphère familiale, offre donc des points d'appui à l'accompagnement maternel et aide à la perception, pour les mères, de l'importance des pratiques langagières de l'école.
KROURI Malika. Témoignage d'une femme relais entre école et famille dans une ZEP. Psychologie & Education, n° 24, mars 1996, pp. 47-56.
Dans le cadre d'une expérience de mise en place d'une pédagogie de la réussite dans l'apprentissage de la lecture, l'équipe pédagogique d'une école située en ZEP dans la banlieue de Toulouse a souhaité l'implication d'une personne-relais chargée de renforcer la relation entre l'école et le quartier, d'assurer le relais entre la famille, l'école et les autres structures que l'enfant fréquente afin d'amener les différents partenaires à mieux se comprendre, à mieux coordonner leurs actions. L'auteur de l'article décrit le contexte de l'action et son déroulement (démarches vers les structures, vers les familles et vers l'école), les types d'intervention qu'elle a eu à faire. Elle énumère les conditions à remplir pour qu'une telle initiative réussisse, analyse le rôle que doit jouer le médiateur et, dans sa conclusion, indique les bénéfices qu'enfants, familles, enseignants et partenaires du milieu associatif peuvent tirer.
La place et le rôle des parents dans l'école : dossier thématique dans le
cadre de la recherche " Ecole primaire ". Paris : INRP, 2001, 30
p.
La première partie de ce dossier dresse un rapide état de la relation " école-familles " et présente les questions générales de recherche. L'hypothèse des membres de l'équipe est que l'ouverture de l'école aux parents, la communication, le partenariat enseignants-parents ont une incidence forte sur la réussite scolaire des enfants. La seconde partie relate des expériences en cours conduites dans des écoles engagées dans la recherche " Ecole primaire " : comment se déroule l'ouverture aux familles dans une école primaire (les objectifs du projet d'école et la prise en compte des parents, l'accueil des enfants, le règlement intérieur, le livret d'accueil, le comité de parents, etc.) ; les actions d'un réseau d'éducation prioritaire visant à impliquer les parents dans le suivi scolaire de leurs enfants et à leur permettre une meilleure connaissance de l'institution ; un dispositif de suivi des élèves lisible par les parents dans une école maternelle.
LEROY
Denis. Rapprocher les parents de l'école. Informations sociales, n°
75, 1999, pp. 64-69.
L'auteur fait l'analyse des initiatives prises par les équipes des écoles primaires pour favoriser le rapprochement avec les parents. Il constate que ces initiatives, si elles favorisent les échanges entre les différents acteurs, peuvent aussi entraîner la confusion des espaces et des fonctions. Ainsi, en prenant l'exemple d'une formation de parents d'élèves dans un quartier du nord de Marseille, il note les difficultés qui selon lui sont communes à l'ensemble des dispositifs : risques d'imposition d'un modèle éducatif, dérives du partenariat, déresponsabilisation. De même, l'étude de trois sites scolaires recrutant des " mères-relais " soulève les questions de l'assignation de celles-ci à l'espace et au temps scolaire, des tâches qui leur sont confiées. Le risque est d'affecter leur identité dans le quartier et de leur faire perdre la complicité avec une partie des parents. Pour l'auteur, la communication aux parents, sous une forme claire et imagée, des tâches scolaires rencontrées par les élèves peut conduire à un véritable dialogue et permettre aux parents les plus éloignés de l'école d'élaborer des stratégies d'accompagnement de leurs enfants.
Partenariat, co-éducation
BOROWIEC Maryan, TIEGHEM Pascal. Les parents et l'école, les parents dans l'école. Le groupe familial, n° 158, octobre 1998, pp. 32-46.
Les auteurs sont tous deux coordonnateurs ZEP dans des collèges de Roubaix et Tourcoing. Ils analysent d'abord les obstacles au rapprochement souhaité en zone d'éducation prioritaire entre école et familles. Si les parents perçoivent bien l'école comme un outil de promotion sociale, ils se sentent exclus de celle-ci en raison de sa complexité, regrettent le manque d'information, l'absence de véritable dialogue basé sur la reconnaissance mutuelle. Quant à ceux qui vivent l'exclusion, ils ont développé des comportements de marginalité et ont une vision négative de l'école. Pour mobiliser les parents de ces deux ZEP, différents projets ont été mis en place (ateliers parents-enfants, accueil des parents, accueil et intégration des 6e, partenariat école-quartier) qui ont tous eu pour objectif de favoriser la réussite scolaire des enfants en associant les parents à leurs études. Trois axes ont guidé ces actions. Tout d'abord, il s'agit de valoriser les parents aux yeux des enfants eux-mêmes et de la communauté éducative en leur permettant d'investir les lieux scolaires et de participer à certaines activités. Ainsi, les parents deviennent des partenaires éducatifs et les relais des enseignants : accueil des parents de 6e avec information sur les actions qu'ils mènent pour la remédiation ou la santé de l'élève, mise en œuvre de projets familles-quartier, participation au journal du collège, espace " rencontre avec les parents " organisé à l'intérieur de l'établissement par l' " Ecole des parents ". Enfin, le troisième axe est celui de la responsabilisation à la citoyenneté et de la sensibilisation aux phénomènes de violence (débats à l'initiative de l' " Ecole des Parents " sur les sujets d'actualité, informations sur le fonctionnement de l'école, la toxicomanie, etc.). Certes, ces actions ne produisent pas toujours les effets escomptés car il faut vaincre les frilosités et agir dans la durée, mais elles ont permis aux regards des uns et des autres de se transformer et aux pratiques de se modifier.
CHENOUF Yvanne. Des parents lecteurs pour former des enfants lecteurs. Les Actes de Lecture, n° 72, décembre 2000, pp. 76-83.
L'auteur oppose au partenariat de substitution où l'enseignant est dépossédé de ses prérogatives et au partenariat de compensation un véritable partenariat de complémentarité entre parents et enseignants, partenariat centré sur les savoirs à acquérir et respectueux des rôles de chacun. Pour répondre à la demande de parents d'une école en ZEP qui souhaitaient s'informer sur les méthodes de lecture, sur les résultats et les difficultés de leurs enfants, mais aussi accroître leurs propres compétences en lecture et accéder à l'interprétation, des séances de lecture de textes ont été organisées. Par l'observation d'albums destinés à leurs enfants, les parents, en se mettant eux-mêmes en situation d'apprentissage, comprennent la démarche scolaire et entrent dans un processus de recherche personnelle. La première séance de travail est entièrement décrite : travail d'interprétation et prise d'indices pour vérifier ou infirmer les hypothèses de lecture, travail sur les mots, réflexion sur le rôle des parents dans l'aide à la lecture de leurs enfants. Cette expérience a été prolongée par un projet de formation, dont les objectifs sont ensuite décrits, en lien avec le Fonds d'Action Sociale.
Dossier Parents Ecole : Co-éduquer ?. L'école des parents, n° 9-10, septembre-octobre 2000, pp. 27-46.
Les tensions qui existent entre école et familles inquiètent. Ce dossier est consacré aux différentes initiatives prises pour améliorer les relations : travail mutuel d'explicitation et de clarification des rôles éducatifs, médiations entre les populations étrangères et l'école, mesures institutionnelles…
GRUERE Martine (dir.), JEAMMET Philippe (dir.). Construire un adulte : pour un partenariat entre parents et professionnels. Paris : Bayard Editions, 1998, 158 p. (Païdos adolescence).
Dans une société en rapide et constante mutation, la famille reste la référence essentielle, même si elle est aujourd'hui plus diverse et plus " incertaine ". Or, par rapport à l'école, les parents ont souvent été plus " démissionnés " que " démissionnaires ", se sont souvent sentis culpabilisés et disqualifiés. En réaction, ils ont rendu les enseignants responsables des difficultés de leurs enfants. Les différents intervenants de ce colloque cherchent à identifier ce qui fait obstacle à la construction d'un adulte et envisagent les actions qui pourraient lever les barrières. Selon eux, bien qu'ils occupent des places et remplissent des missions différentes, parents et professionnels de l'éducation sont complémentaires. Il s'agit donc d'entrer dans une véritable démarche de co-éducation, de partenariat. On trouvera notamment, dans les actes de ce colloque, des contributions et des témoignages sur les actions de co-éducation et de parrainage.
La coéducation : une exigence pour la réussite de tous les jeunes. La Famille et l'Ecole, mai 1999, 33 p. (supplément n° 1 au n° 177 de La Lette de la Famille et l'Ecole).
Ce numéro contient les actes du colloque des 28 et 29 novembre 1998 organisé par la FCPE. On y trouvera les comptes rendus des trois tables rondes qui ont rassemblé de nombreux chercheurs, des acteurs de terrain et des responsables de syndicats et d'associations. Parmi les questions soumises au débat : pourquoi certains parents ne rencontrent-ils pas les enseignants et, parallèlement, pourquoi certains enseignants ne vont-ils pas à la rencontre des parents ? De quelle formation les enseignants ont-ils besoin pour communiquer avec tous les parents ? Des médiateurs sont-ils nécessaires ? Dans les conseils, quelle place est faite à la parole des parents ? Y a-t-il égalité réelle entre les acteurs ? La coéducation peut-elle changer l'école ? Comment familles très pauvres et Ecole se voient-elles l'une l'autre ? Un partenariat est-il possible ?
Les relations " école et familles " pour une réelle coéducation. Le Courrier des Maternelles, revue de l'AGIEM, n° 103, mai 1999, pp. 2-28.
Ce numéro de la revue des institutrices et instituteurs de maternelle montre les changements intervenus dans la famille ainsi que la diversité des situations. Il propose des pistes pour aller vers une nouvelle coéducation école-familles, enfant-adulte, dans le respect et l'écoute de chacun. Un chapitre est consacré à l'organisation en commun (parents, école, enfant, commune) des premiers pas de l'enfant à la rencontre du social et de l'école (pourquoi et comment préparer l'accueil, accueillir et faire participer). Des outils de communication (cahier de liaison, cahier de vie, livret d'évaluation) sont décrits. En conclusion, les auteurs affirment que pour que le partenariat en coéducation avec les parents réussisse, il doit être basé sur le volontariat, mené au profit de l'enfant et centré sur les apprentissages. Enfin, le rôle de chacun, instituteurs et parents, doit être clairement défini.
Des outils et des actions
BLANCHI Alain, LEROY Denis. Livret de communication : Ecole maternelle, cycle
I. Marseille : CNDP - CRDP d'Aix-Marseille, 1998, 55 p.
Ce livret a pour finalité de faire connaître aux familles les objectifs pédagogiques fixés à l'école maternelle et les démarches utilisées pour les atteindre, et ainsi de " modifier les représentations " que certaines se font de l'école maternelle, l'identifiant à un lieu de garderie, sans objectifs d'apprentissage et sans contraintes. Les capacités à acquérir au cycle I (apprendre à parler et à construire son langage, s'initier au monde de l'écrit, apprendre à apprendre, vivre ensemble, etc.) sont illustrées par des exemples d'activités (au moyen de photographies montrant des situations de classe) qui les mettent en œuvre.
DARBI Valérie (dir.), FERMANEL Didier (réal.). La
rencontre des loyautés : l'accueil des parents à l'école. Cassette vidéo
de 21 minutes et livret. Mont-Saint-Aignan : CRDP de Haute-Normandie, 2000.
Comment accueillir les parents à l'école ? La proximité des parents avec celle-ci est-elle nécessaire et est-elle un gage de réussite scolaire pour les enfants ? Ce document vise à éclairer cette problématique par des témoignages d'enseignants, de parents et d'experts (Dominique Glasman, Léa Cosperec) ainsi que par la présentation de situations d'accueil de parents à l'école.
HUVELIN Maurice, OUDIN Jean-Philippe. École pour tous. Vidéo réalisée avec la participation du FAS, de la DRAC Centre et de l'Éducation nationale.Orléans : Synopsis/Cinekut, 1997.
La vie d'un cours préparatoire commentée par des élèves : cette vidéo de 11 minutes est destinée à démarrer une réunion de parents d'élèves en ZEP ou ailleurs : " A l'école, on travaille " dit une petite voix. On le voit, en effet, comme on voit le triangle école/parents/enfants fonctionner dans un rapport apaisé, quelles que soient les cultures présentes.
Inspection académique des Bouches du Rhône. 100 Actions Parents-Ecole (écoles et collèges). Paris : FAS - CNDP Migrants, 1995, 165 p.
La centaine de fiches-actions Ecole-Familles présentées dans ce document a été réalisée par des équipes (CEFISEM, MAFPEN, FAS, associations de quartiers, travailleurs sociaux) travaillant dans les zones sensibles de l'académie de Marseille et est une invitation à la réflexion et à l'action autour de projets de même nature. Chaque fiche, conçue comme une recherche, décrit, en adoptant une démarche critique et en n'oubliant pas les risques de dérive, l'historique du projet, les objectifs enfants et les objectifs parents, les moyens d'action et l'évaluation du projet par les acteurs. Citons, parmi les grands axes d'orientation : l'ouverture de l'école sur le quartier, la réflexion autour de l'acte d'apprendre, la démystification de l'institution scolaire, l'intervention des parents dans l'école, y compris pour ce qui concerne directement les apprentissages, la confection d'outils de communication, etc. On trouvera, dans la première partie de l'ouvrage qui décrit les procédures de recueil, de tri et de traitement des actions par le groupe de pilotage, les textes des communications des universitaires qui ont participé aux travaux (F. Lorcerie, E. Rogovas-Chauveau, J.-F. Simonpoli, J.-Y. Rochex, D. Glasman).
MANCEL Martine, PILET Dominique, PERRIER Didier.
Parents : quel est le problème ? Dialogue, n° 96-97, 2000, pp. 42-46.
Partant des travaux de recherche qui montrent tous les fortes attentes des parents des milieux populaires pour leurs enfants en matière de réussite scolaire, et ce malgré la complexité et l'opacité de l'école et les fréquents malentendus avec les enseignants, les auteurs rendent compte de leur manière d'organiser la réunion de rentrée avec les parents dont les enfants entrent en classe de CP (sa préparation, ses objectifs, l'accueil proprement dit). Ils analysent le questionnaire qu'ils leur ont proposé et qui a trait essentiellement à ce qu'ils pensent du rapport à la lecture de leurs enfants et à ce qu'ils font avec eux autour du livre et de l'écrit. Ils font ensuite le récit d'une autre action en direction des parents menée dans le cadre de la " Semaine des parents à l'école " (les parents sont invités à assister à des séquences de lecture dans la classe de leurs enfants), puis ils dressent le bilan de l'ensemble des rencontres. Ils notent une plus grande confiance entre enseignants et parents et une meilleure compréhension chez ces derniers des attentes des enseignants.
" Pour que les Parents ne baissent pas les bras " : Actions menées par les Ecoles des Parents et des Educateurs en soutien à la parentalité. Etude réalisée pour la Délégation Interministérielle à la Ville. Paris : Ecole des Parents et des Educateurs, novembre 1998.
Sous forme de fiches synthétiques, ont été rassemblées une quarantaine d'expériences dynamiques menées avec des parents d'origines diverses et souvent défavorisés socialement et économiquement. On trouvera ainsi des actions de mise en place de groupes de parole avec des parents en quartier sensible, des actions d'accompagnement des parents dans la scolarité de leurs enfants, des actions visant à redynamiser des parents marginalisés, des actions dont le but est de désamorcer la violence, des dispositifs d'échanges entre parents et adolescents, des actions de soutien aux jeunes mères et aux jeunes parents. Ces actions qui ne se veulent ni des recettes, ni des leçons, ont pour objectif la lutte contre la dévalorisation de soi et les formes multiples de " déresponsabilisation " parentale.
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