Dans le cadre de la présence des élèves à l’école, différentes activités sont organisées et prises en charge par différents adultes. Ces activités sont articulées entre elles sous des formes diverses. La recherche doit identifier ces articulations et choisir celles qui seront particulièrement observées. Elle doit ensuite s’efforcer d’évaluer les effets produits par l’organisation scolaire sur les élèves et en comprendre les processus de réalisation. A partir de là pourront être dégagées des recommandations concernant la pertinence des différentes propositions pédagogiques.

5 Comprendre précisément comment l’organisation scolaire et la gestion du partenariat sont vécues par les élèves et par quels processus les effets observés sont produits. Pratiquer pour cela, des entretiens approfondis avec des élèves et en croiser les informations avec les observations effectuées par ailleurs.

Comprendre les processus de réalisation (tous les outils de cette étape seront repris et d’autres seront développés dans le deuxième livret)

Cette cinquième étape de la recherche doit permettre de comprendre ce qui se passe dans la tête des élèves, c’est à dire :

- comment ils vivent l’organisation scolaire qui leur est proposée,
- par quels processus les effets observés se produisent.

Parmi les outils utilisés par les équipes de recherche pour comprendre ces processus, des entretiens pourraient être conduits.

questions ouvertes, fermées, alternatives (un seul choix), à choix multiples, directes (qu’as-tu appris ?), indirectes (si tu as un moment de libre dans la classe, que fais-tu ?) ou encore projectives (elles invitent la personne à quitter sa réalité immédiate pour se projeter dans une situation fictive, imaginaire).

- traiter un seul problème par question, ne pas y introduire deux idées, deux interrogations, - utiliser une formulation neutre qui ne suggère pas une réponse particulière et n’influence pas l’enquêté, - utiliser un style direct et éviter les formulations négatives, choisir des questions qui ne soient pas trop restrictives dans la formulation du problème, qui ne se situent pas dans un contexte trop spécifique ne correspondant pas au cadre de référence de l’enquêté, - formuler des questions courtes, les questions longues sont rarement mémorisées de façon correcte, - rendre claire et compréhensible pour tous, le sens d’une même question en la centrant sur une réalité concrète et observable, - dans un entretien, les bonnes questions sont souvent celles que l’on trouve spontanément, elles prolongent la production immédiate de l’enquêté, apparaissent naturellement dans le cheminement de son discours et sont souvent les plus pertinentes.