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Zeller

 Christian-Henri Zeller, né en 1779 à Hohen-Entringen (Wurtemberg), fut destiné par sa famille à l'étude du droit ; mais il se sentait attiré vers la vocation d'éducateur, et à l'âge de vingt-deux ans il entra comme précepteur dans une famille noble d'Augsbourg. Il dirigea ensuite une école à Saint Gall pendant six ans, puis devint en 1809 inspecteur des écoles de Zofingue (canton d'Argovie). Ce fut dans cette ville que ses sentiments religieux s'exaltèrent jusqu'à se transformer en un mysticisme qui rendit Zeller suspect au gouvernement argovien. Des membres de la Société des missions de Bâle avaient songé à créer un orphelinat où seraient recueillis des enfants abandonnés, et où des jeunes gens seraient formés à la profession d'instituteurs des pauvres. La direction de cet établissement fut offerte à Zeller, qui accepta et quitta Zofingue en 1820. L'orphelinat fut installé dans le château de Beuggen, au bord du Rhin, sur le territoire badois, à trois lieues en amont de Bâle. Zeller resta pendant quarante années à la tête de cet établissement, qu'il rendit célèbre. Les résultats qu'il y obtint lui valurent les éloges de Pestalozzi, dans une visite que celui-ci, fit à Beuggen en 1826. Zeller a laissé quelques écrits, dont les principaux sont intitulés : Enseignements de l'expérience pour les instituteurs chrétiens de la campagne et des pauvres (Lehren der Erfahrung fur christliche Land-und Armenschullehrer), Bâle, 1827, 3 vol. ; et Courte psychologie, fondée sur l'Ecriture et l'expérience (Kurze Seelenlehre, gegründet auf Schrift und Erfahrung), Stuttgart, 1846. Il est mort à Beuggen en 1860.

Son frère aîné, Charles-Auguste Zeller (1774-1840), théologien et pédagogue, mais resté étranger à la tendance piétiste, et disciple de Pestalozzi, auprès duquel il séjourna à Yverdon en 1807, fut inspecteur des écoles en Wurtemberg, puis en Prusse, et contribua à la diffusion de la méthode pestalozzienne eu Allemagne.