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Vaublanc

 Vincent-Marie Viénot de Vaublanc, né à Fort-Dauphin (Saint-Domingue) en 1756, suivit d'abord la carrière militaire. Elu en 1791 député de Seine-et-Marne à l'Assemblée législative, il fit partie du Comité d'instruction publique, et, en politique, fut un des chefs de la droite. Il se cacha pendant la République, participa à l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire, et fut condamné à mort par contumace, en même temps qu'il était élu député aux Cinq-Cents. Sa condamnation ayant été annulée, il prit séance en fructidor an V, et quelques jours après se réfugia en Suisse. Il revint après le 18 brumaire, siégea au Corps législatif, puis fut nommé préfet de la Moselle et créé baron (la Restauration devait le faire comte). Au retour des Bourbons, il fut maintenu dans sa préfecture ; il suivit Louis XVIII à Gand, et le 24 septembre 1815 devint ministre de l'intérieur dans le ministère Richelieu. Il garda son portefeuille jusqu'au 8 mai 1816, et fut alors remplacé par Lainé. Pendant qu'il était, comme ministre de l'intérieur, à la tête de l'instruction publique, il s'était signalé par diverses mesures dans le sens du parti ultra, telles que la réorganisation de l'Institut (restauration des anciennes académies), par l'ordonnance du 21 mars 1816, et la dissolution de l'Ecole polytechnique (3 avril 1816). Il entra à la Chambre des députés en 1820, mais ne fut pas réélu en 1827. Il passa ses dernières années en dehors de la politique, et mourut en 1845.