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Tobler

Gustave Tobler, né à Trogen (Appenzell Rhodes-Extérieures) en 1769, fut l'un des premiers collaborateurs de Pestalozzi. Resté orphelin, il fut élevé par des parents de sa famille ; il suivit jusqu'à douze ans les leçons de l'école primaire, essaya de divers métiers, devint sous-maître et répétiteur à Gais, et finit par se décider pour l'étude de la théologie. Agé de vingt-trois ans, et médiocrement préparé, il se rendit à l'université de Bâle. Mais là il dut renoncer à son premier projet, faute de ressources, et devint précepteur dans une famille. Un peu plus tard, il fut chargé de la direction d'une école fondée à Bâle pour l'instruction d'enfants pauvres de la Suisse orientale qui recevaient l'hospitalité clans cette ville. Il exerçait ces fonctions depuis quelque temps, lorsque son compatriote Krüsi vint le solliciter de la part de Pestalozzi de se joindre à celui-ci. Il accepta, et se rendit à Burgdorf dans l'été de 1800. Quand Pestalozzi se fut décidé à créer un établissement d'éducation avec internat, Tobler alla chercher à Bâle une cousine à lui, qui fut chargée, avec la soeur de Krüsi et la soeur de Buss, de l'administration intérieure de la maison. Mais, pour des motifs qui sont peu connus, au mois de mai suivant (1801) Tobler se sépara de Pestalozzi (ou fut congédié par celui-ci, selon un biographe). Il retourna à Bâle, y ouvrit un pensionnat, et s'y maria avec la fille d'un pasteur. En 1803, Pestalozzi, revenant de Paris, alla voir Tobler à Bâle, se raccommoda avec lui, et le décida à revenir à Burgdorf. Lorsque bientôt après l'institut fut transféré à Münchenbuchsee, et que Pestalozzi fut allé s'établir à Yverdon, Tobler se trouva, avec Murait, à la tête de l'institut de Münchenbuchsee. Nous avons raconté ailleurs (Voir Pestalozzi, page 1605) les démêlés des maîtres de l'institut avec Fellenherg, et la façon dont ils quittèrent Münchenbuchsee pour se réunir à Pestalozzi à Yverdon en juillet 1804. Mais Tobler était d'un caractère à ne pas se plaire longtemps dans la même situation. Il se sépara définitivement de Pestalozzi en 1808. A partir de ce moment, il vécut successivement à Bâle, à Mulhouse, puis à Claris, comme professeur à l'école cantonale, à Arbon et à Saint-Gall comme directeur d'un institut ; dans ses dernières années, il se retira à Nyon, où il mourut en 1843. Tobler a laissé quelques écrits : des romans populaires, un manuel de géométrie et de dessin (Formenlehre), etc. Il a publié avec Krüsi, de 1832 à 1835, une revue pédagogique intitulée Beiträge zu den Mitteln der Volkserziehung im Geiste der Menschenbildung.