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Terre-Neuve

 L'île de Terre-Neuve (New-foundland), découverte en 1497 par Jean Cabot, est la première en date des colonies britanniques. Jusqu'en 1813, elle ne fut regardée que comme une pêcherie, non comme un lieu destiné à un peuplement régulier. En 1776, on voulut exclure de l'île tous les marchands qui n'étaient pas des pêcheurs, et en 1783 le gouverneur Elliott demanda au gouvernement britannique d'interdire aux femmes de résider dans l'île. Malgré les obstacles apportés à la colonisation, la population de Terre-Neuve atteignait, au commencement du dix-neuvième siècle, environ 25 000 habitants. Les premiers efforts pour la création d'écoles dans l'île furent dus, à partir de 1726, à la Société pour la propagation de l'Evangile à l'étranger. En 1823 (l'île avait alors 75 000 habitants) fut fondée, par l'initiative de M. Codnei, une Société pour l'éducation des pauvres à Terre-Neuve (devenue plus tard la Colonial and continental Church Society) ; en 1842, cette société avait 60 écoles en activité, avec environ 3500 élèves. En 1832, la colonie reçut un gouvernement représentatif, et en 1836 fut voté par la législature le premier Education Act. Le système actuel d'éducation a été établi par l'Act de 1874 ; cet Act stipule que la somme annuelle votée par la législature pour les écoles doit être répartie entre les catholiques et les protestants au prorata du nombre des adhérents de chaque confession, et que l'allocation accordée aux protestants doit être divisée entre les diverses dénominations proportionnellement au nombre de leurs adeptes. Trois inspecteurs (aujourd'hui appelés surintendants) furent désignés, l'un pour les écoles de l'Eglise d'Angleterre, un autre pour les écoles catholiques, le troisième poulies écoles méthodistes ; quant aux écoles appartenant à des sectes protestantes autres que les méthodistes, leur inspection dut être faite alternativement par l'inspecteur anglican et par l'inspecteur méthodiste. L'autorité supérieure, en matière scolaire, est le gouverneur en conseil ; il n'y a pas de Département d'éducation ou de ministre de l'instruction publique.

Voici les chiffres de la statistique scolaire pour 1S97 :

Eglise d'Angleterre (population, 69 823) : 197 écoles publiques (Board Schools), avec 109 instituteurs et 85 institutrices, et 9511 élèves ; 2 collèges avec 5 professeurs hommes et 3 professeurs femmes, et 238 élèves ; 21 écoles de! la Société anglicane, avec 17 instituteurs et 3 institutrices, et 2069 élèves. La subvention gouvernementale a été de 52 259 dollars ;

Eglise catholique (population, 72696) : 190 écoles publiques, avec 60 instituteurs et 140 institutrices, et 8983 élèves ; 1 collège, avec 6 professeurs (hommes) et 168 élèves ; 3 académies, avec 4 professeurs hommes et 4 professeurs femmes, et 243 élèves ; 21 écoles conventuelles, avec 116 institutrices (religieuses) et 2884 élèves ; 2 écoles de congréganistes hommes, avec 11 instituteurs et 902 élèves. La subvention gouvernementale a été de 54 085 dollars ;

Eglise méthodiste (population, 53 276) : 185 écoles publiques, avec 61 instituteurs et 119 institutrices, et 8890 élèves ; 1 collège, avec 5 professeurs hommes et 9 professeurs femmes, et 260 élèves. La subvention gouvernementale a été de 40 395 dollars ;

Autres églises (population, 4858) : 5 écoles publiques, avec 2 instituteurs et 3 institutrices, et 230 élèves, et 1 collège (presbytérien), avec 1 professeur (homme) et 130 élèves. La subvention gouvernementale a été de 2027 dollars.

Les traitements moyens du personnel enseignant des écoles publiques ont été les suivants eu 1897 (en dollars) :

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Il n'y a pas d'écoles normales.

Les quatre collèges, qui reçoivent des subventions de la législature, sont tous à Saint John's, la capitale. Leur programme d'études est équivalent à celui d'une grammar school anglaise. On y prépare les élèves aux examens de l'université de Londres, qui à cet effet a établi un centre à Saint John's.

En 1895, par un Act to encourage higher éducation, il a été créé un Council of Higher Education, qui a établi un système uniforme d'examens dans la colonie, examens permettant d'obtenir des diplômes, des prix et des bourses.

Il n'existe pas d'université.