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Tempérament

 Il est important de ne pas confondre, en physiologie et en éducation, le tempérament avec la constitution. Ce sont deux facteurs également importants de l'organisation individuelle, qui s'empruntent certains caractères sans cesser d'être bien distincts.

On entend par constitution l'ensemble des circonstances qui déterminent l'énergie des forces physiques. La constitution est fondée sur des caractères antérieurs à ceux qui déterminent et modifient le tempérament. On juge et l'on classe simplement la constitution d'après le résultat général au point de vue de la force ou de la faiblesse.

Souvent il existe un accord remarquable entre la constitution et le tempérament. Ainsi, chez beaucoup de personnes sanguines, les formes sont développées, les organes robustes, les muscles énergiques. Mais ce n'est pas toujours le cas, et l'hygiène intervient très utilement pour rétablir l'harmonie ou pour pallier par le tempérament les désavantages de la constitution.

Littré définit le tempérament : « Le résultat général, pour l'organisme, de la prédominance d'action d'un organe ou d'un système ».

Le mot idiosyncrasie, qui signifie, en grec, tempérament personnel, est employé par les physiologistes avec une signification plus restreinte : il, désigne alors la manière spéciale dont chaque individu est impressionné par les agents extérieurs.

Les divisions adoptées pour le classement des tempéraments sont évidemment arbitraires, car la nature différencie les êtres par une série de nuances insensibles. Aussi ne faut-il pas attacher une trop grande importance au nombre des tempéraments adoptés pour la facilité des explications.

Les physiologistes et les hygiénistes prennent pour terme de comparaison un tempérament idéal, ou plutôt une constitution si bien équilibrée qu'elle ne permet pas de distinguer un tempérament spécial. Chez l'homme répondant à ce type, aucun organe ou système d'organes ne prédomine la santé parfaite résulte de cet état d'équilibre.

On admet quatre tempéraments types le sanguin, le nerveux, le bilieux, et le lymphatique. Les autres n'en sont que des dérivés.

Même dans les cas les moins favorables, l'hygiène peut beaucoup pour modifier les constitutions et les tempéraments. Il est peu d'individus qu'elle ne puisse amener à un état de santé compatible avec une vie longue et heureuse. Chacun apporte en naissant une constitution et un tempérament héréditaires, mais il appartient à l'hygiène de les transformer en une constitution, en un tempérament acquis. Elle travaille ainsi efficacement à l'amélioration des individus et au perfectionnement de l'espèce.