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Spiess

 Adolphe Spiess, né en 1810, dans la Hesse, a rendu d'éminents services à l'enseignement de la gymnastique comme professeur et comme théoricien. Son père, pasteur à Offenbach, avait fondé un établissement d'éducation où l'enseignement était donné selon la méthode de Pestalozzi : le jeune Spiess fit ses études dans l'institut paternel jusqu'à l’âge de dix-huit ans, et c'est là qu'il prit le goût de la gymnastique. Il passa ensuite trois années et demie aux universités de Giessen et de Halle, fut quelque temps précepteur, et, en 1833, accepta une place d'instituteur dans les écoles de Burgdorf (canton de Berne), où enseignaient à ce moment Froebel et ses amis Langethal et Middendorf. Là il fut chargé entre autres des leçons de gymnastique ; il eut à enseigner aussi la gymnastique aux élèves de l'école normale de Münchenbuchsee, distante de trois lieues. Les succès qu'il obtint l'engagèrent à publier un Traité de gymnastique (Turnlehre), qui parut en quatre parties, de 1840 à 1846, et qui opéra une véritable révolution dans l'enseignement de cet art. En 1844, il reçut à Bâle la place de professeur de gymnastique au gymnase et à la Realschule. Enfin, en 1848, ses compatriotes le rappelèrent à Darmstadt comme professeur de gymnastique, avec le titre d'assesseur du conseil des études. Il fit paraître, en deux parties, un second ouvrage destiné à servir de manuel aux maîtres (Turn'buch fur Schulen, 1847-1851). Atteint d'une maladie de poitrine, il dut prendre sa retraite en 1855, et mourut en 1858.