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Saint-Marin

 La petite république de Saint-Marin ou San Marino est le plus ancien des Etats actuels de l'Europe : elle date du quatrième siècle, époque où un maçon dalmate, nommé Marino, que l'Eglise a canonisé depuis, fonda la bourgade qui porte son nom au sommet du Mont Titano, à 15 kilomètres de Rimini. La république de Saint-Marin (superficie, 61 kilom. carrés) compte 11 000 habitants, presque tous adonnés à l'agriculture ; la capitale de l'Etal n'en contient que 1600. Saint Marin n'a pas eu de constitution écrite avant le treizième siècle ; cette constitution a été révisée en l'an 1600, puis en 1834. La république est gouvernée par un Conseil souverain, composé de 60 membres nommés à vie ; lorsqu'un vide se produit, le Conseil élit lui même le remplaçant. Le pouvoir exécutif est confié à deux capitaines, élus pour six mois par le Conseil souverain ; ils sont assistés de deux secrétaires d'Etat.

L'instruction publique coûte annuellement à la république plus de 50 000 francs sur un budget total d'environ 400 000 francs. Il existait, en 1910, treize écoles primaires, savoir : dans la ville (Città) de Saint-Marin, 4 écoles de garçons et 2 écoles de filles ; dans le bourg (borgo), 2 écoles de garçons et 3 écoles de filles ; dans la bourgade (borgata) de Serravalle, 1 école de garçons et 1 école de filles. Dans la ville, il y avait en outre une école technique de trois classes, et, pour l'enseignement classique, un gymnase de cinq classes auquel fait suite un lycée de trois classes. Lorsqu'un enfant montre des dispositions remarquables, la république lui accorde une bourse qui lui permet d'achever ses études à l'université de Bologne.

Les traitements de début des instituteurs des classes élémentaires sont de 940 francs, avec une augmentation d'un dixième tous les six ans ; ceux des instituteurs des classes supérieures sont de 1120 francs, avec les mêmes augmentations sexennales. Les instituteurs ont droit à une pension de retraite après trente-cinq ans de services.

Les autorités de Saint-Marin font de grands efforts pour le développement de l'instruction, et ne reculent pas devant les sacrifices pour faire venir de Bologne ou d'autres villes d'Italie de bons professeurs. D'après une convention faite avec l'Italie, les diplômes délivrés à Saint-Marin sont considérés comme valables dans tout le royaume, mais pour les citoyens de la république seulement.