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Sacristain

 On appelle proprement sacristain la personne qui a soin de la sacristie, c'est-à-dire du lieu de l'église où l'on conserve les vases sacrés, les ornements, les vêtements sacerdotaux, etc. Dans les paroisses rurales, les fonctions de sacristain sont associées à celles de bedeau, de sonneur de cloches, souvent aussi de chantre, et c'est l'instituteur qui, sous l'ancien régime, en était chargé. On lit, par exemple, dans le procès-verbal de la nomination d'un maître d'école à Combs-la-Ville, près Melun, en 1788 : « Le maître d'école est obligé d'assister et de chanter à tous les offices, saluts, processions, et généralement à tout le culte religieux et public. ; plus, d'assister et d'accompagner M. le curé ou le prêtre commis de sa part, dans l'administration des sacrements, soit de jour, soit de nuit, soit dans l'église, soit dans les maisons, et de faire les fonctions de clerc des sacrements et de sacristain ; conséquemment de préparer tout ce qu'il faut et le remettre en place après la cérémonie. » On lit d'autre part, dans un règlement édicté en 1824 pour les « instituteurs clercs-laïques » du diocèse d'Amiens, que ces « clercs-laïques », dont la principale fonction est de « servir l'Eglise », et qui accessoirement exercent le métier d'instituteur, doivent « savoir lire, écrire, chanter, être instruits des principales rubriques et cérémonies de l'Eglise », et que « ils auront un costume plus modeste que le commun des laïques ».

Dans la France du nord-ouest, le sacristain maître d'école, sous l'ancien régime, s'appelait coustre ou contre (du latin custos, en allemand kuster, en flamand koster ; le français cuistre est une des formes du même mot). Souvent en outre le sacristain était en même temps marguillier : Voir Marguillier.