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Aux termes de l'instruction du 6 août 1901, il est organisé, dans chaque régiment ou bataillon formant corps, un service d'écoles régimentaires comprenant un cours primaire et un cours préparatoire. Le premier, destiné aux illettrés, est obligatoire et a lieu chaque jour ; il est confié au sergent-major, aidé des moniteurs nécessaires, sous la direction du capitaine. Le cours préparatoire, destiné aux gradés désireux d'atteindre au grade de sous-lieutenant, est divisé en deux degrés. L'enseignement y est confié à des lieutenants choisis en raison de leurs aptitudes spéciales, sous la direction d'un capitaine.

L'enseignement du cours préparatoire comprend les matières suivantes :

A ces matières d'enseignement général s'ajoutent l'éducation et l'instruction militaires données dans la compagnie.

Les leçons sont faites entre novembre et août, à raison de deux ou trois par semaine, et durent de une heure à une heure et demie.

Une commission, présidée par le lieutenant-colonel ou le chef de corps dans les bataillons formant corps, examine, du 5 mars au 1^er avril, les sous-officiers susceptibles d'être présentés pour le grade de sous-lieutenant. Les candidats doivent obtenir comme moyenne 13 points sur 20 et n'avoir pas de note inférieure à 8.

Des programmes d'enseignement sont publiés, et le matériel que doit posséder la salle d'école, et qui comprend un globe terrestre et des cartes, est fixé par les règlements.

Des instructions analogues assurent l'organisation du cours préparatoire dans la cavalerie (Instruction du 1^er avril 1902).

Dans les corps de troupe de l'artillerie et du train des équipages, il est organisé un cours secondaire destiné aux sous-officiers candidats à l'Ecole de Versailles ou aux grades d'officier d'administration ou de gardien de batterie (Instruction du 1^er septembre 1888). L'enseignement comprend : français (20 leçons), arithmétique (20 leçons), algèbre (15 leçons), géométrie (15 leçons), géographie (15 leçons), topographie (10 leçons), dessin (15 leçons), soit 110 leçons. Pour les sous-officiers ne se destinant pas à l'artillerie, les 15 leçons d'algèbre sont remplacées par des leçons d'histoire. Les cours ont lieu trois fois par semaine et durent une heure et demie au moins.

Les cours pour les illettrés ne sont pas règlementaires dans les corps d'artillerie, mais, en fait, ils existent.

Ajoutons que, dans beaucoup de corps, l'habitude s'est introduite d'associer à l'oeuvre d'éducation à la caserne le personnel de l'enseignement primaire. La loi votée en 1910, établissant l'examen des conscrits, aura pour effet de rendre plus stricte, pour les illettrés, l'obligation de suivre le cours primaire, qu'il soit donné au dedans ou au dehors de la caserne.