bannière

p

Portalis (Joseph)

 Joseph-Marie Portalis (1778-1850), fils du précédent, remplit diverses fonctions, tant administratives que judiciaires, sous l'Empire et la Restauration, et en 1827 reçut le portefeuille de la justice dans le ministère Martignac. Ce fut en cette qualité qu'il présenta au roi le rapport en suite duquel fut rendue la première des deux célèbres ordonnances du 16 juin 1828 : cette ordonnance constatait que « parmi les établissements connus sous le nom d'écoles secondaires ecclésiastiques, il en existait huit qui s'étaient écartés du but de leur institution, en recevant des élèves dont le plus grand nombre ne se destinait pas à l'état ecclésiastique, » et que ces huit écoles « étaient dirigées par des personnes appartenant à une congrégation religieuse (les jésuites) non légalement établie en France» ; elle disposait que ces huit établissements seraient à l'avenir « soumis au régime de l'Université », et que « désormais nul ne pourrait être ou demeurer chargé soit de la direction, soit de renseignement dans une des maisons d'éducation dépendantes de l'Université ou dans une des écoles secondaires ecclésiastiques, s'il n'avait affirmé par écrit qu'il n'appartenait à aucune congrégation religieuse non légalement établie en France ». En mai 1829, il échangea le portefeuille de la justice contre celui des affaires étrangères, et il sortit du ministère le 7 août, à l'arrivée au pouvoir de M. de Polignac. Il fut alors nommé premier président de la Cour de cassation. Il prit sa retraite en 1852, et entra au Sénat, où il acheva sa longue carrière.