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Patronnesses (dames)

 En plaçant les salles d'asile sous l'autorité des comités locaux et d'arrondissement institués par la loi du 28 juin 1833 pour prendre soin de tout ce qui intéresse l'enseignement primaire, l'instruction du 9 avril 1836 indiquait comme « auxiliaires indispensables » à ces comités, pour les questions relatives aux salles d'asile, « un certain nombre de dames habituées à s'occuper des besoins de l'enfance, et dont rien ne remplacerait l'admirable dévouement et l'aptitude toute spéciale à exercer une pareille surveillance. Toutes celles qui forment les diverses commissions chargées en ce moment des salles d'asile, ajoutait l'auteur de la circulaire, seront invitées à continuer leurs honorables travaux en qualité de dames inspectrices. »

Telle est l'origine des « comités locaux de patronage », institués en 1855.

Dans la législation de 1882, l'idée de la salle d'asile s'est transformée : l'école maternelle est un établissement d'éducation où sont conviés les enfants de toutes les classes. La réglementation en est précise : tous les efforts tendent à la mettre sur le même pied que l'école primaire ; les institutrices d'écoles maternelles sont recrutées dans le même personnel, elles sont placées à leur véritable rang d'éducatrices ; l'indépendance leur est rendue avec l'entière responsabilité de leur oeuvre, et si des comités de dames patronnesses peuvent être établis, c'est avec « l'attribution exclusive de veiller à l'observation des prescriptions de l'hygiène, à la bonne tenue de l'établissement et au bon emploi des fonds ou des dons en nature recueillis en faveur des enfants » (Décret du 2 août 1881, art. 10 ; décret du 18 janvier 1887, art. 10).

Les dames patronnesses sont nommées par le préfet, sur la proposition de l'inspecteur d'académie et après avis du maire. Elles se réunissent en comité sous la présidence du maire. (Décret du 18 janvier 1887, art. 10.) Il y a aussi une présidente du comité de patronage (art. 7 du règlement modèle du 18 janvier 1887).

Aux termes du règlement modèle des écoles maternelles du 18 janvier 1887, l'exclusion d'un enfant de l'école maternelle ne peut être prononcée par l'inspecteur d'académie qu'après avis du comité de patronage.

En cas d'absence réitérée d'un enfant, la directrice en donne avis à la présidente du comité de patronage, qui fait visiter, s'il v a lieu, cet enfant dans sa famille. (Ibid., art. 7.)

Il y a aussi un comité de patronage auprès de chaque école primaire supérieure publique (Décret du 18 janvier 1882, art. 42). Des dames patronnesses font nécessairement partie des comités de patronage institués auprès des écoles primaires supérieures de filles (Arrêté du 18 janvier 1887, art. 33).