Nous consacrons dans ce Dictionnaire des articles spéciaux à quelques ordres monastiques qui se sont occupés d'éducation, et aux principales congrégations enseignantes. Nous nous bornons ici à une énumération qui permettra au lecteur de se reporter aux articles indiqués entre parenthèses. Le plus ancien des ordres monastiques est celui des Bénédictins, fondé au sixième siècle ; à cet ordre se rattache celui des religieuses bernardines, institué en 1128, dont la maison la plus connue lut le célèbre monastère de Port-Royal (Voir Port-Royal). Les Dominicains, institués en 1215, et connus en France sous le nom de Jacobins, ne se sont occupés d'éducation que de nos jours, après qu'ils eurent été réintroduits dans notre pays en 1841 par Lacordaire. Les Hiéronymites ou Frères de la vie commune, fondés en Flandre au quatorzième siècle par Gerhard Groote, exercèrent pendant un siècle et demi une grande influence dans les pays du Rhin (Voir Hiéronymites). Au quinzième siècle naquirent les Minimes, variété des Franciscains (Voir Minimes). Le seizième siècle vit fonder la société de Jésus (Voir Jésuites), et la congrégation de la Doctrine chrétienne (Voir Doctrine chrétienne). Au dix-septième siècle, Pierre de Bérulle fonde les Oratoriens (Voir Oratoire) ; et à la même époque apparaissent pour la première fois des congrégations destinées à l'enseignement des enfants pauvres : celle des Piaristes, fondée par Calasanz (Voir Piaristes) ; celle des religieuses de Notre-Dame, fondée par le P. Fourier (Voir Fourier) ; celle des dames de la Providence, appelées aussi Barrettes, fondée par le P. Barré, de l'ordre des Minimes (Voir Minimes) ; celle des Frères des Ecoles chrétiennes, fondée par J.-B. de La Salle (Voir La Salle et Frères des Ecoles chrétiennes). On trouvera au mot Frères le liste des congrégations enseignantes autorisées d'hommes qui s'étaient constituées en France depuis la Révolution.