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Nyon

 Nyon, l'un des membres les plus actifs de la Société pour l'instruction élémentaire à l'époque de l'introduction en France de l'enseignement mutuel, avait rédigé un Précis de la méthode d'enseignement mutuel qui fut publié dans le Journal de la Société, numéro d'avril 1816, pages 17 à 43. Ce travail, auquel son auteur ajouta ensuite de plus amples développements, devint un livre, publié la même année sous le titre de Manuel pratique ou Précis de la méthode d'enseignement mutuel pour les nouvelles écoles élémentaires (2° édition en 1819). Dès l'été de 1815, un cours normal destiné à former des maîtres pour les écoles d'enseignement mutuel avait été ouvert à Paris par le professeur Martin ; après le départ de celui-ci, Nyon continua son oeuvre, qui reçut bientôt un appui officiel : le préfet de la Seine, le comte de Chabrol, créa une école normale, et plaça Nyon, avec le titre de professeur, à la tête de cet établissement, ouvert le 21 août 1816 au n° 4 de la rue Carpentier. De Gérando annonça la chose en ces termes dans son rapport à l'assemblée générale de la Société élémentaire, le 23 août 1816 : « M. Nyon, auteur du Manuel qui a reçu l'approbation de la Société, continuera à expliquer la théorie de l'enseignement mutuel aux instituteurs qui désirent en être instruits. Aucun sujet n'y sera admis qu'autant qu'il offrira les garanties les plus complètes de moralité et de capacité. » L'enseignement de l'école normale dirigée par Nyon consistait en cours d'une durée de quelques semaines. Le premier avait été ouvert le 21 août ; le second dura du 19 octobre au 30 novembre 1816, et fut suivi par 31 personnes ; le troisième eut lieu du 22 janvier au 14 mars 1817, et fut suivi par 42 personnes. Nyon continua de la sorte pendant trois années encore, et fut en outre charge par le préfet de l'inspection des écoles primaires du département de la Seine. On dut constater, au bout d'un certain temps, qu'il n'était pas possible au même homme de remplir ces deux fonctions, et le préfet décida, en avril 1820, tout en maintenant Nyon dans son emploi d'inspecteur, de mettre au concours le poste de professeur de l'école normale : ce fut Sarazin qui l'obtint (juillet 1820). Nous n'avons pu nous procurer sur Nyon d'autres détails biographiques, et nous ignorons l'époque de sa mort.