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Niethammer

 Frédéric-Emmanuel Niethammer, né en 1766 à Beilstein, près de Heilbronn, en Wurtemberg, mort en 1848 à Munich, s'est l'ait une place parmi les pédagogues allemands par sa tentative de réorganisation de l'enseignement secondaire en Bavière. Après avoir fait ses études à Tubingue, il enseigna la philosophie à Iéna, puis la théologie à Würzbourg, et fut appelé en 1808 aux fonctions de conseiller scolaire auprès du ministère de l'intérieur à Munich. Chargé d'élaborer un nouveau plan d'études pour les gymnases bavarois, il publia, pour exposer et justifier sa conception de l'enseignement secondaire, un ouvrage intitulé la Lutte du philanthropinisme et de l'humanisme (Der Streit des Philanthropinismus und Humanismus, Iéna, 1808), dans lequel il se range sans réserve du côté des humanistes. L'humanisme, dit-il, considère dans l'homme le côté spirituel et vraiment humain, il vise à l'éducation de la raison ; le philanthropinisme méconnaît la vraie nature humaine, donne la prépondérance à l'animalité sur la spiritualité, et se contente de faire acquérir un certain savoir-faire tout matériel et extérieur, au lieu de cultiver en l'homme l'homme lui-même. Le plan d'études de Niethammer resta en vigueur pendant huit ans, jusqu'en 1816 ; d'autres influences le firent abandonner alors et remplacer par un programme plus restreint, d'où la philosophie était éliminée. Niethammer était lié avec Schiller, Goethe et la plupart des hommes distingués de l'Allemagne: pendant son séjour à Iéna, il avait publié, en collaboration avec Fichte, une revue philosophique. Pendant la seconde moitié de sa carrière, il se consacra uniquement aux questions d'administration ecclésiastique, en qualité de membre du Consistoire protestant de la Bavière.