Dans la première moitié du seizième siècle, les écoles des monastères et celles des presbytères étaient en souffrance, l'Eglise se trouvait en péril : le concile de Trente (1542) prescrivit l'érection de séminaires en collèges ecclésiastiques. Nul ne devait y être admis s'il n'était âgé de douze ans et s'il ne savait lire et écrire correctement (competenter) Or, pour savoir lire, il fallait avoir fréquenté les écoles abécédaires et rudimentaires En conséquence, l'autorité des évêques et des synodes força les gens d'Eglise à pourvoir à l'entretènement de petites écoles : Voir Ecclésiastiques (Ecoles) ; et en même temps celle du roi et des parlements contraignit les consuls, maires, jurats et échevins à créer des petites écoles municipales et publiques. Ces écoles municipales reçurent les subventions de la commune aux conditions d'un traité, bail ou contrat consenti par les magistrats municipaux et par le maître. Une ordonnance royale du 14 mars 1724 confirma et compléta les dispositions des édits antérieurs sur les petites écoles : elle régla ce qui concernait les programmes, les salaires, l'impôt spécial, l'obligation, la surveillance.