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Mathias

 Mathias, principal du collège de Langres, qui vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, est l'auteur d'un livre publié à Paris en 1776 sous ce titre : De l'enseignement public, par M***. Dans sa préface, il critique les études des collèges et indique les principes d'après lesquels il conviendrait de les réorganiser. « Les études des collèges, dit-il, m'ont paru faites sans plan et au hasard. J'ai cru cependant qu'il devait y avoir un ordre relatif à notre esprit, et qu'on pourrait le trouver. Je l'ai donc cherché avec toute l'application dont je suis capable. Il est raisonnable d'occuper d'abord les enfants d'objets physiques, de les introduire par là à la connaissance des langues ; de continuer par les historiens, les orateurs, les poètes, et de faire marcher de front le français, le grec et le latin. Les humanités formeront ainsi un cours d'histoire et de littérature grecque, latine, française, et on finira par les sciences dans lesquelles on aura aussi l'attention de ne passer à ce qui échappe à nos sens qu'après s'être familiarisé avec ce qui est palpable et sensible. » L'ouvrage, qui semble avoir été inspiré par les écrits de La Chalotais, du président Rolland et de Guyton de Morveau, ne s'élève pas au-dessus d'une honnête médiocrité. Il se termine par un prospectus de la pension du collège de Langres.