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Lanthenas

 François Lanthenas, né vers 1740 dans le Forez, exerçait à Paris la profession de médecin lorsqu'éclata la Révolution. Il en adopta les principes, et publia de 1789 à 1792 quelques écrits politiques, entre autres une brochure intitulée Des sociétés populaires considérées comme une branche essentielle de l'instruction publique, Paris, 1791, in-8. Très lié avec Roland et sa femme, il remplit quelque temps (août-septembre 1792) les fonctions de chef de la troisième division du ministère de l'intérieur, que lui avait confiées Roland lors de son second ministère ; puis, élu à la Convention par le département de Rhône-et-Loire, il devint membre du Comité d'instruction publique et fut choisi, par ce Comité, pour rédiger le rapport précédant le projet de décret sur les écoles primaires (décembre 1792). Il se sépara des Girondins lorsqu'il les vit attaquer les Montagnards avec une passion injuste, et il vota, le 14 avril 1793, contre la mise en accusation de Marat ; plus tard, après l'arrestation des meneurs de la Gironde (il se trouvait lui-même sur la liste des députés dont l'arrestation était demandée, mais il en fut effacé par l'intervention de Marat), il publia un appel à la concorde (Motifs de faire du 10 août un jubilé fraternel). Il fit imprimer, au cours de l'année 1793, deux écrits sur l'instruction publique, qui n'exercèrent pas d'influence : Bases fondamentales de l'instruction publique et de toute constitution libre, ou moyen de lier l'opinion publique, la morale, l'éducation, l'enseignement, l'instruction, les fêtes, la propagation des lumières et le progrès de toutes les connaissances au gouvernement national républicain (mars 1793) ; et Censure publique, ou nécessité de confier à un certain nombre de citoyens instruits et vertueux, choisis et périodiquement renouvelés par la nation, la surveillance des moeurs, et de la morale, de l'instruction publique, avec un projet de décret (1er août 1793). En octobre 1793, il fut écarté du Comité d'instruction publique, lors du renouvellement intégral de ce Comité. Il y rentra en germinal an III, et y fut maintenu jusqu'à la fin. Quand la Convention eut terminé sa session, Lanthenas devint membre du Conseil des Cinq-Cents, où il siégea deux ans. Il reprit ensuite l'exercice de la médecine, et publia un dernier ouvrage intitulé : Religion civile proposée aux républiques, Paris, in-12. Il mourut en 1799.