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Jahn

 Louis Jahn, né en 1778, en Poméranie, mort en 1852, à Fribourg en Brisgau, a été en Allemagne l'apôtre national de la gymnastique. Avant lui déjà, Gutsmuths avait remis en honneur les exercices corporels ; mais Jahn, en s'emparant de cette idée, lui donna une portée toute nouvelle : il donna à la gymnastique une signification essentiellement patriotique, et voulut faire des sociétés de gymnastes les instruments de la régénération politique de l'Allemagne. Il prit une part considérable au mouvement national de 1813 contre la domination française, fit la campagne de 1814 à la tête d'un bataillon de volontaires, et, à la paix, il continua son active propagande en faveur des sociétés populaires de gymnastique. Mais les tendances politiques de ces sociétés étant devenues suspectes au pouvoir, Jahn fut accusé de pactiser avec les démagogues. En 1819, le gouvernement prussien prononça la dissolution des Turnvereine, et Jahn fut enfermé dans une forteresse. Rendu à la liberté après plusieurs années d'emprisonnement, il se retira à Fribourg, où il devint professeur à l'université. Il reparut un moment sur la scène politique en 1848, comme membre du Parlement de Francfort. Jahn a laissé plusieurs écrits politiques, et un ouvrage intitulé : La Gymnastique allemande, Berlin, 1816.