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Herman

 Martial-Joseph-Armand Herman, né à Saint-Pol-en-Artois vers 1750, oratorien, puis avocat, puis substitut de l'avocat général d'Artois, devint, lorsque la Révolution eut aboli les parlements, juge au tribunal du district d'Arras, et fut nommé, en octobre 1793, président du tribunal révolutionnaire à Paris. Le 19 germinal an II, un décret lui confia, en remplacement de Goujon, les fonctions provisoires de ministre de l'intérieur, et le chargea en même temps de la signature du département des affaires étrangères (qu'il ne conserva que deux jours, Buchot ayant été nommé ministre des affaires étrangères le 21). Il exerça les fonctions de ministre de l'intérieur jusqu'au 1er floréal ; c'est en cette qualité qu'il adressa au Comité de salut public, le 21 germinal, une lettre relative aux traitements des professeurs des collèges de Paris, où l'enseignement se trouvait suspendu depuis le premier mois de l'an 2e. A partir du 1" floréal, Herman devint chef de la première Commission exécutive, celle des administrations civiles, police et tribunaux ; il conserva ces fonctions jusqu'au 9 thermidor. Le 9 germinal an III, il comparut devant le tribunal révolutionnaire thermidorien, avec un certain nombre d'anciens membres du tribunal ; condamné à mort le 17 floréal an III, il fut exécuté le même jour.