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Halphen

 M. Achille-Edmond Halphen, né en 1825, mort en 1856, juge-suppléant au tribunal de Versailles et secrétaire du consistoire israélite de Paris, a légué, par testament en date du 3 juin 1855, à l'Académie des sciences morales et politiques « une rente annuelle de 500 francs pour les arrérages de ladite rente être décernés en prix tous les ans, tous les deux ou tous les trois ans, à son choix, par l'Académie, soit à l'auteur de l'ouvrage littéraire qui aura le plus contribué aux progrès de l'instruction primaire, soit à la personne qui, d'une manière pratique, par ses efforts ou son enseignement personnel, aura le plus contribué à la propagation de l'instruction primaire ».

L'Académie a décidé que la rente serait accumulée pendant trois ans, pour former un prix d'une valeur suffisamment considérable. Diverses circonstances firent différer jusqu'en 1861 le terme du premier concours.

Le prix Halphen a été décerné en 1861 à M. Rapet, « l'un des hommes qui ont le mieux concouru aux progrès de l'instruction primaire, soit comme directeur d'école normale, soit comme inspecteur, soit comme écrivain » (Rapport de M. Guizot).

En 1864, ce prix a été attribué à M. Barrau, qui a dirigé pendant de longues années le Manuel général de l'instruction primaire, et a publié divers ouvrages relatifs à l'éducation morale.

En 1867, l'Académie a porté son choix sur Mme Pape-Carpantier, directrice du Cours pratique des salles d'asile.

En 1870, elle a voulu « honorer une vie consacrée depuis cinquante-huit ans à l'enseignement de l'enfance », en accordant le prix Halphen à M. Claude-Louis Michel.

En 1873, le prix a été décerné à M. Gréard, alors directeur de l'enseignement primaire du département de la Seine.

En 1876, le prix a été partagé entre M. Hoffet, ancien chef d'institution, à Lyon, et M. Eugène Rendu, ancien inspecteur général de l'instruction publique.

En 1879, le titulaire fut M. Marguerin, l'organisateur des écoles Turgot.

En 1882 le prix fut décerné à M. Maggiolo, recteur honoraire, connu pour ses travaux sur la statistique de l'instruction primaire.

A partir de 1882, les titulaires du prix Halphen, ou des médailles et des mentions qui parfois ont été décernées à divers candidats, ont été les suivants :

1885. — Charles Defodon, rédacteur en chef du Manuel général, et Félix Hément, inspecteur de l'enseignement primaire.

1888. — A. Vessiot, inspecteur général de l'enseignement primaire. Récompense de 1200 francs attribuée à Mlle Elisa Luquin, directrice des cours supérieurs d'enseignement commercial de Lyon.

1891. — Le prix n'a pas été décerné. Trois médailles de 500 francs ont été attribuées à M. Chaumet, inspecteur de l'enseignement primaire, à M. Gustave Ducoudray, professeur honoraire à l'école normale d'instituteurs de la Seine, et à Mlle Malmanche, inspectrice de l'enseignement commercial de Paris.

1894. — G. Jost, inspecteur général de l'enseignement primaire, et Mme Pauline Kergomard, inspectrice générale des écoles maternelles, directrice de l'Ami de l'enfance.

1897. — M. Edouard Petit, agrégé de l'Université, professeur au lycée Janson de Sailly, pour son livre Autour de l'éducation populaire et l'ensemble de ses ouvrages. Récompense de 500 francs attribuée à M. Le-chantre, instituteur public à Saint-Quentin.

1900. — M. Fr. Lucas, inspecteur d'académie honoraire, pour son livre Aux instituteurs et institutrices de France (Saint-Brieuc, 1897).

1903. — M. Boirac, recteur de l'académie de Dijon, et M. Magendie, directeur de l'école normale de Chartres.

1906. — Récompense de 1000 francs à M. Boitel, directeur de l'école Turgot ; récompense de 500 francs aux docteurs Philippe et Paul Boncour pour leur livre Les Anomalies mentales chez les écoliers (Paris, 1905) ; mention honorable à M. Mortier, instituteur à Saint-Rémy-de-Montmorillon (Vienne), pour ses travaux, et à M. Pavette, inspecteur de renseignement primaire à Senlis, directeur de l'OEuvre scolaire agricole de l'agriculture nouvelle.

1909. — M. Jeannot, inspecteur primaire à Paris, pour l'ensemble de son oeuvre et de son action pédagogique.