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Goujon

Alexandre Goujon, né à Bourg en 1766, s'engagea tout jeune dans la marine, voyagea pendant une douzaine d'années, puisse fixa à Meudon 1790). Elu en 1792 député suppléant à la Convention, il devint en brumaire an II membre de la Commission des subsistances et approvisionnements, et le 16 germinal suivant, après l'arrestation de Paré et de Deforgues, reçut le portefeuille de l'intérieur (l'instruction publique relevait du ministère de l'intérieur) et la signature du département des affaires étrangères ; mais trois jours après, le 19, il entra à la Convention pour y remplacer Hérault de Séchelles. Il siégea à la Montagne, fut envoyé en mission à l'armée du Rhin, et, rentré à la Convention après thermidor, il lutta avec énergie contre la réaction. Aux Jacobins, le 29 vendémiaire an III, dans un débat sur l'instruction publique, il s'exprima ainsi : « Heureux celui qui pourrait instruire les hommes à la justice et à la vérité ! On ne verra jamais régner l'égalité, tant qu'on fera de l'éducation un moyen de s'élever au-dessus des autres. » Enveloppé dans les proscriptions qui suivirent les journées de prairial, il fut, avec Romme et plusieurs autres, traduit devant une commission militaire ; condamné à mort ainsi que ses co-accusés, il se tua d'un coup de couteau (29 prairial an III).