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Fabry (Jean-Baptiste Germain)

Avocat et écrivain français, né en 1770, mort en 1821. Il publia de 1805 à 1812 un recueil périodique intitulé Le Spectateur français au dix-neuvième siècle (12 vol. in-8), avec la collaboration d'écrivains catholiques et royalistes tels que de Bonald, Dussault, Felelz, Geoffroy. Après la chute de l'empire, il fit paraître divers pamphlets anonymes contre Napoléon. L'ouvrage qui lui vaut une mention dans ce Dictionnaire parut aussi sans nom d'auteur ; c'est un recueil en trois volumes, sous ce titre un peu long : Le Génie de la Révolution considéré dans l'éducation, ou mémoires pour servir à l'histoire de l'instruction publique depuis 1789 jusqu'à nos jours ; où l'on voit les efforts réunis de la législation et de la philosophie du dix-huitième siècle pour anéantir le christianisme. Les deux premiers volumes, qui parurent en 1817, renferment, dit la préface, « l’histoire des plans d'éducation et d'instruction publiques des cinq premières assemblées, depuis l'Assemblée dite constituante jusqu'au Corps législatif et au Consulat inclusivement». Le premier volume contient une analyse, généralement inexacte et écourtée, des débats qui eurent lieu de 1789 à 1802 dans les assemblées délibérantes, relativement à l'organisation de l'instruction publique. Le second volume est entièrement consacré à la reproduction d'un certain nombre de documents parlementaires plus ou moins bien choisis. Le troisième volume, publié en 1818, s'occupe de l'Université impériale, dont l'auteur est un détracteur acharné. L'ouvrage de Fabry est, croyons-nous, le premier essai qu'on ait tenté d'une histoire de l'instruction publique pendant la Révolution ; mais le parti pris de l'auteur, son absence de sens critique, la pauvreté de son savoir historique, ôtent à son oeuvre toute valeur.