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Fabre d’Olivet (Madame)

 Epouse d'un littérateur fort érudit, mais que ses extravagances ont rendu Elus célèbre que ses travaux philologiques, Mme Fabre d'Olivet cultiva de son côté les lettres avec un certain talent. Séparée de son mari et réduite à demander à sa plume des moyens d'existence, elle publia un petit ouvrage intitulé : Conseils à mon amie sur l'éducation physique et morale des enfants, Paris, 1820, 1 vol. in-18. Ce livre s'adresse aux mères ; il est écrit par une mère qui a élevé trois enfants, et qui raconte avec simplicité les expériences qu'elle a faites. Prenant l'enfant à sa naissance, elle traite d'abord de l'hygiène du nourrisson ; les chapitres suivants sont consacrés à l'éducation morale : on y trouve des observations pleines de sens sur l'obéis9ance, la vraie et la fausse pudeur, la gourmandise, la jalousie, la sensibilité, etc. Disciple éclairé de Locke et de Rousseau, Mme Fabre d'Olivet rappelle par plus d'un point Miss Edgeworth ; et l'on trouve chez elle des pages, entre autres celles sur la discipline des « conséquences naturelles », qui font songer à Herbert Spencer. A la fin de son livre, l'auteur annonce que dans un autre écrit elle traitera de l'instruction à donner aux enfants jusqu'à l'âge de sept ou neuf ans ; mais ce second ouvrage n'a pas été publié.