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 Antérieurement à 1886, on désignait indifféremment sous le nom d'écoles enfantines ou de classes enfantines des établissements formant une sorte d'anneau entre les écoles maternelles, qu'on appelait alors les salles d'asile, et les écoles primaires élémentaires.

Ces écoles enfantines ou classes enfantines, créées sous l'empire de nécessités locales, et sans que leur existence eût été officiellement prévue par les règlements, constituaient des établissements indépendants, recevant séparément ou simultanément des enfants des deux sexes.

L'institution, au moins sous cette forme, ne devait pas survivre à la réforme de l'enseignement primaire. L'article 15 de la loi du 30 octobre 1886, reproduisant d'ailleurs sur ce point des dispositions déjà contenues dans l'article 7 de la loi du 16 juin 1881, ne met, en effet, au nombre des écoles primaires publiques donnant lieu à une dépense obligatoire pour la commune que : « . 3° les classes enfantines publiques comprenant des enfants des deux sexes et confiées à des institutrices ».

Il n'est pas question dans ce texte des écoles enfantines proprement dites. Seules également les classes enfantines sont mentionnées à l'article 1er de la loi organique du 30 octobre 1886, qui énumère les établissements dans lesquels l'enseignement primaire est donné.

Le décret du 18 janvier 1887 a spécifié d'ailleurs, dans ses dispositions transitoires (art. 187), que dans l'année suivante les Conseils départementaux devraient, après avis des conseils municipaux intéressés et des inspecteurs d'académie, statuer sur le caractère à attribuer aux écoles enfantines publiques et classer lesdites écoles soit comme écoles primaires élémentaires, soit comme écoles maternelles.

Les directeurs et les directrices des écoles privées qui existaient sous la dénomination d'écoles enfantines devaient eux-mêmes, aux termes de l'article 188 du même décret, déclarer dans le délai de trois mois s'ils voulaient que leur école fût considérée comme école maternelle ou comme école primaire élémentaire, l'une ou l'autre avec ou sans annexion d'une classe enfantine. (Voir Classes enfantines.)