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 Ce mot pourrait être suivi non pas d'un article, mais de tout un volume : car l'histoire de l'école, c'est l'histoire de l'instruction publique, et la théorie de l'école, c'est, peu s'en faut, la doctrine pédagogique tout entière. Presque toutes les questions d'organisation, de méthode ou d'enseignement auxquelles nous consacrons des articles spéciaux auraient pu prendre place à l'article Ecole, s'il s'étendait assez pour les contenir. Afin de rester dans ce cadre du Dictionnaire et d'éviter les répétitions qui ne sont pas indispensables à la commodité des recherches, nous prenons le mot école dans son acception la plus étroite, et indiquons par des renvois les principaux articles auxquels il y aura lieu de se reporter pour les développements que nous supprimons ici.

Que signifie et d'où vient le mot école? Il est moins facile de répondre à cette question qu'on ne serait porté à le croire. Le mot grec scholê désignait le loisir, le repos, la cessation des fatigues physiques, et, par extension, le moment propice à l'activité de l'esprit, à la lecture, aux arts, a l'élude. De ce sens primitif il était aise de passer à celui de lieu d'étude, de lecture, d'exercice intellectuel. Ce fut aussi le sens du latin schola ; mais la preuve que l'idée première subsistait se retrouve dans le mot latin ludimagister, littéralement « maître de jeu », qui est l'une des expressions employées pour désigner le maître d'école. Ainsi, pour les Romains comme pour les Grecs, l'école a été tout d'abord conçue comme un lieu d'agréable repos : l'étude leur semblait un jeu au regard des rudes occupations de la vie extérieure.

Considérée d'une manière générale, en tant qu'école et abstraction faite de la forme ou du degré d'enseignement auquel elle répond, l'école est essentiellement un organe social ayant pour fonction de préparer les individus pour la société où ils doivent vivre. C'est l'institution nécessaire pour établir la transition entre la famille et l'Etat, pour façonner les générations nouvelles non au gré du hasard, des caprices individuels, ou des vues étroites de la famille, mais en vue de la vie commune ultérieure, et en raison des besoins de la société. Telle société, telle école ; et inversement tant vaut l'école, tant vaudra la société qui en sort. Pour l'individu, I école représente un secours offert par la société pour faire de lui un homme, suivant le type que comporte la civilisation de son temps et de son pays. Pour la société, elle représente une mesure de prévoyance et d'utilité publique, une garantie pour le présent et pour l'avenir, un instrument d'assimilation intellectuelle et morale sans lequel une société n'aurait pas de lendemain. Qu'il s'agisse de l'école de Sparte ou de Rome, de celle du moyen âge ou de celle de nos jours, qu'elle soit privée ou publique, élémentaire ou supérieure, l'école répond en soi à la définition très générale que nous venons de donner. Cette définition se précise et se modifie suivant les formes que revêt l'école, et ces formes elles-mêmes dépendent surtout de l'état social. Les passer en revue, ce serait faire l'histoire de l'instruction publique.

Nous renvoyons, pour les considérations d'ordre général, aux articles Education et Instruction publique, et, pour la classification des écoles, aux articles Primaire (Enseignement), Secondaire (Enseignement), Supérieur (Enseignement), et Technique (Enseignement). En outre, on trouvera ci-après un certain nombre de mots de renvoi, indiquant les divers articles spéciaux dans le titre desquels entre le mot Ecole ou Ecoles :

ÉCOLE ALSACIENNE. — Voir Alsacienne (Ecole).

— MONGE. — Voir Monge (École).

— DES MOUSSES. — Voir Mousses (École des).

— NATIONALE DE DESSIN POUR LES JEUNES FILLES. — Voir Dessin pour les jeunes filles (Ecole nationale de).

— NATIONALE DES ARTS DÉCORATIFS. — Voir Arts décoratifs (Ecole nationale des).

— NORMALE DE CLUNY. — Voir Cluny.

— NORMALE DE L'AN III. — Voir Normale de l'an III {Ecole).

— NORMALE SUPÉRIEURE D'INSTITUTEURS. — Voir Normales supérieures d'enseignement primaire (Ecoles).

— NORMALE SUPÉRIEURE D'INSTITUTRICES. — Voir Normales supérieures d'enseignement primaire (Ecoles).

— RÉALE. — Voir Realschule.

— TURGOT. — Voir Paris et Turgot (Écoles).

ÉCOLES ABBATIALES. — Voir Abbatiales (Ecoles).

— ABÉCÉDAIRES. — Voir Abécédaires (Écoles).

— AMBULATOIRES. — Voir Ambulatoires (Ecoles).

— ANNEXES. — Voir Annexe (École).

— D'ANORMAUX. — Voir Anormaux (Enfants).

— D'APPLICATION. — Voir Annexe (École) et Normales primaires (Ecoles).

ÉCOLES D'APPRENTIS. — Voir Apprentis (Instruction primaire des), Apprentissage.

— D'APPRENTISSAGE. — Voir Apprentissage (Ecoles d'), Apprentissage scolaire.

— ARABES. — Voir Algérie et Tunisie.

— D'ARRIÉRÉS. — Voir Arriérés (Ecoles et classes d').

— D'AVEUGLES. — Voir Aveugles.

— BUISSONNIÈRES OU FURTIVES. — Voir Buissonnières ou furtives (Ecoles).

— CANONIALES OU COLLÉGIALES. — Voir Canoniales (Ecoles).

— CATHÉDRALES OU ÉPISCOPALES. — Voir Cathédrales (Ecoles).

— CENTRALES. — Voir Centrales (Écoles).

— CHARITABLES OU DE CHARITÉ. — Voir Charité (Ecoles de).

— CHRÉTIENNES. — Voir Chrétiennes (Écoles).

— CLANDESTINES. — Voir Ouverture d'école.

— CLAUSTRALES OU MONASTIQUES. — Voir Claustrales (Ecoles).

— COLLÉGIALES. — Voir Canoniales (Écoles).

— COMPLÉMENTAIRES. — Voir Complémentaire (Enseignement).

— CONSISTORIALES. — Voir Consistoriales (Ecoles).

— DE CUISINE. — Voir Cuisine (Enseignement de la).

— DE DEMI-JOUR. — Voir Demi-jour (Écoles de).

— DE DEMI-TEMPS. — Voir Demi-temps.

— DU DIMANCHE OU ÉCOLES DOMINICALES. — Voir Dimanche (Ecoles du).

— ECCLÉSIASTIQUES, PAROISSIALES OU PRESBYTÉRALES. — Voir Ecclésiastiques (Ecoles).

— ÉLÉMENTAIRES DES ÉQUIPAGES DE LA FLOTTE. — Voir Flotte (Ecoles élémentaires des équipages de la).

— ENFANTINES. — Voir Enfantines (Écoles).

— EPISCOPALES. — Voir Cathédrales (Écoles).

— GARDIENNES. — Voir Gardiennes (Écoles).

— DE HAMEAU. — Voir Hameau (Écoles de).

— INDUSTRIELLES. — Voir Industrielles (Ecoles).

— LIBRES. — Voir Privées (Écoles) et Liberté de l'enseignement.

— MANUELLES D'APPRENTISSAGE. — Voir Apprentissage (Ecoles manuelles d').

— MATERNELLES. — Voir Maternelles (Écoles).

— MÉRIDIENNES. —Voir Méridiennes (Écoles).

— MIXTES A DEUX CLASSES. — Voir Mixtes quant au sexe (Ecoles).

— MIXTES QUANT AU CULTE. — Voir Mixtes quant au culte (Ecoles).

— MIXTES QUANT AU SEXE. — Voir Mixtes quant au sexe (Ecoles).

— MODÈLES PROTESTANTES. — Voir Modèles protestantes (Ecoles).

— MONASTIQUES. — Voir Claustrales (Écoles).

ÉCOLES MOYENNES. — Voir Moyennes (Écoles).

— (PETITES) MUNICIPALES OU MERCENAIRES. — Voir Municipales ou mercenaires (Petites Ecoles).

— MUSULMANES. — Voir Musulmanes (Écoles).

— NATIONALES PROFESSIONNELLES. — Voir Professionnelles (Ecoles nationales).

— NORMALES PRIMAIRES. — Voir Normales primaires (Ecoles).

— NORMALES SUPÉRIEURES D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. — Voir Normales supérieures d'enseignement primaire (Ecoles).

— PAROISSIALES. — Voir Ecclésiastiques (Ecoles).

— PÉNITENTIAIRES. — Voir Pénitentiaire (Colonie ou Maison).

— DE PERFECTIONNEMENT. — Voir Perfectionnement (Ecoles de).

— PIES. — Voir Piaristes.

— PRATIQUES DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE. — Voir Pratiques de commerce et d'industrie (Ecoles).

— PRESBYTÉRALES. — Voir Ecclésiastiques (Ecoles).

— PRIMAIRES ANNEXÉES AUX ÉTABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE. — Voir Primaires annexées aux établissements de bienfaisance (Ecoles).

— PRIMAIRES ÉLÉMENTAIRES. — Voir Primaires élémentaires (Ecoles).

— PRIMAIRES PUBLIQUES FACULTATIVES. — Voir Primaires publiques facultatives (Ecoles).

— PRIMAIRES SUPÉRIEURES. — Voir Primaires supérieures (Ecoles).

— PRIVÉES. — Voir Privées [Écoles).

— PUBLIQUES. — Voir Publiques (Écoles).

— DE RÉFORME. — Voir Mineurs délinquants.

— RÉGIMENTAIRES. — Voir Régimentaires (Ecoles).

— DE SOURDS-MUETS. —Voir Sourds-muets.

— STAGIAIRES. — Voir Stagiaires (Écoles).

— TECHNIQUES. — Voir Technique (Enseignement).

— TEMPORAIRES. — Voir Temporaires (Écoles).

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