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Eclairage

Éclairage diurne. — La question de l'éclairage diurne des locaux scolaires a une importance capitale, et l'on ne saurait lui accorder trop d'attention. Liée de la manière la plus étroite à toutes celles que soulèvent l'hygiène de la vue et le développement physique de l'enfant et de l'adulte, elle a été l'objet d'études approfondies de la part des médecins et des architectes ; elle a même quelquefois donné lieu entre eux à d'ardentes controverses dont on retrouve la trace dans les documents qu'ils nous ont laissés.

Comment doit-on orienter et disposer les fenêtres d'une salle de classe pour que l'élève jouisse pendant toute la durée de ses travaux d'un jour pur et abondant? tel est le problème à résoudre. On en comprendra l'importance si l'on songe que de six à treize ans, c'est-à-dire dans la période qui coïncide avec la croissance et le perfectionnement des organes, l'enfant ne consacre pas à ses études moins de six heures par jour, et si l'on rapproche de la constatation de ce fait les déclarations réitérées des médecins et des oculistes, qui affirment que l'insuffisance de la lumière et le régime de l'école en général peuvent être la cause de graves désordres dans l'organe visuel, qui s'affaiblit par degrés. Les travaux qu'ont publiés depuis nombre d'années les médecins et les oculistes ne laissent subsister aucun doute à cet égard. (Voir Myopie.)

L'insuffisance de l'éclairage est assurément l'une des principales causes de la naissance ou de l'accroissement de la myopie, puisqu'on doit se rapprocher d'autant plus du livre ou du cahier que la clarté qui règne dans la salle est moins vive. Il faut donc contraindre les enfants à se tenir le plus loin possible de leurs cahiers, et pour qu'ils puissent conserver ce maintien il est nécessaire d'éclairer convenablement les locaux qu'on leur destine.

On peut concevoir de différentes manières l'éclairage d'une salle de classe. La lumière peut y pénétrer soit par un plafond vitré, soit par des fenêtres percées à la droite de l'élève, à sa gauche, devant ou derrière lui, quelquefois sur un côté seulement, quelquefois sur deux, trois, quatre côtés à la fois. Quelques-uns de ces modes d'éclairage sont considérés comme défectueux et sont unanimement condamnés : le jour de plafond, notamment. 11 fournit une lumière très abondante, mais qui a de graves inconvénients. Cette clarté qui tombe perpendiculairement fatigue les yeux. La grande ouverture pratiquée au-dessus de la tête des élèves rend la salle trop sensible aux influences de la température extérieure. En été, lorsque celle-ci s'élève, les rayons solaires tombent d'aplomb sur cette large surface vitrée, les stores ne les interceptent qu'insuffisamment ; il devient impossible de maintenir une température fraîche dans la classe, qui absorbe une quantité de chaleur considérable. En hiver, grande déperdition de calorique ; le poêle lutte difficilement contre le froid qui vient de ce plafond et qui descend sur la tête des enfants. Ajoutons qu'en cette dernière saison la neige, dans certains pays, vient recouvrir presque constamment les châssis, et obscurcir le jour. Enfin, certaines observations faites dans les écoles éclairées de la sorte ont permis de constater que les élèves étaient sujets à des maux de tête, migraines, etc., qu'on attribue volontiers à ce mode d'éclairage.

On peut adresser des critiques d'un même ordre au jour que laisseraient passer des fenêtres faisant face aux élèves. Il fatigue les yeux, place dans l'ombre le maître sur lequel tous les yeux doivent être fixés et dont il importe que le visage soit franchement éclairé, car le moindre geste, le moindre jeu de physionomie ajoute au charme, à l'entraînement, à la sévérité de la parole ; il est bon que l'écolier perçoive tout cela. Le regard du maître, si redouté, perd de son action si la figure de celui-ci est plongée dans l'ombre. S'il n'y a de fenêtre que derrière lui, les enfants assis sur les premiers bancs reçoivent seuls une lumière suffisante ; ils assombrissent par l'ombre de leur corps la table placée derrière eux. Si un tableau noir est scellé au mur entre des fenêtres faisant ainsi face à l'élève, l'oeil ébloui n'en peut lire les inscriptions. Toutes ces raisons ont fait proscrire le jour de face.

Celui qui est introduit par des fenêtres placées derrière l'élève offre encore des inconvénients. Il gêne le maître pour la surveillance par une cause analogue à celle qui vient d'être indiquée ; l'instituteur ne voit pas distinctement les visages des enfants. Enfin l'élève voit l'ombre de son propre corps projetée tout entière sur son cahier ; il perd par là une notable quantité de lumière et court le risque de fatiguer sa vue. Employé comme jour supplémentaire, ce mode d'éclairage ne présente plus les mêmes inconvénients ; dans certaines écoles appartenant à des pays peu favorisés au point de vue de la lumière, à Londres notamment, beaucoup de classes prennent jour de trois côtés, à droite, à gauche de l'élève et derrière lui.

Le jour qui viendrait seulement à la droite de l'élève doit également être condamné, car il projette l'ombre de la main sur le cahier.

Ces divers prohibitions ne laissent en somme subsister que deux modes d'éclairage : l'un, l'éclairage bilatéral, assuré par des fenêtres placées à la droite et à la gauche de l'élève ; l'autre, l'éclairage unilatéral de gauche, dû à des ouvertures pratiquées d'un seul côté, à gauche de l'élève.

Il ne suffit pas, pour assurer à l'enfant un bon éclairage, d'examiner si les fenêtres sont placées à gauche ou à droite de celui qui écrit, s'il n'en existe point devant ou derrière lui. Il faut encore se préoccuper de leur orientation au sud, à l'est, à l'ouest ou au nord ; de leur hauteur et de leur largeur ; de la couleur qui peut convenir pour le mur de la classe. Il faut enfin savoir de quelle hauteur sont les maisons situées vis-à-vis ; de combien de pas elles sont éloignées ; à quel étage est la classe.

Dans son ouvrage sur la myopie, le Dr Colin, de Breslau, a traité de toutes ces particularités, cherchant à se rendre compte de l'influence qu'elles peuvent avoir les unes et les autres sur la santé de l'organe visuel. Voici comment il s'exprime à cet égard :

« Le meilleur jour est à coup sûr celui qui vient du côté gauche seulement, car alors l'écriture est entièrement éclairée.

« Si, outre les fenêtres de gauche, des fenêtres ont été établies derrière l'élève, cela n'a pas d'inconvénient.

« Pour la partie du ciel à laquelle on doit exposer les fenêtres, il est juste de reconnaître que le sud donne plus de lumière que le nord. L'éclat de la lumière dépend de l'orientation ; un certain nombre d'élèves ne pouvaient pas lire le tableau d'essai dans une classe exposée au nord ; ils s'acquittaient de cette tâche dans une autre salle ayant même hauteur de fenêtre et d'étage, à la même distance que la première des constructions voisines, mais recevant la lumière du côté sud.

« Pour les nouvelles constructions, on devra préférer l'orientation du sud ou celle de l'est, car les rayons du soleil du matin réchaufferont la classe, et en été l'on pourra se garantir aisément de la chaleur et des rayons solaires, au moyen de stores de toile. On a quelques raisons de dire des fenêtres situées à l'ouest que l'étude de la journée ne se prolonge pas assez tard pour tirer de cette exposition un véritable avantage.

« La hauteur et la largeur des fenêtres ont naturellement leur importance au point de vue de la clarté de la classe. La hauteur des fenêtres dépendra de la hauteur de la salle. Une classe de 60 à 80 enfants devra, pour recevoir assez d'air respirable, être élevée de 10 à 12 pieds ; les fenêtres auront donc toujours au moins 6 pieds de hauteur et 4 de largeur. De petites fenêtres peuvent occasionner la myopie ; mais il vaut mieux posséder de petites fenêtres, donnant une franche lumière que n'assombrit pas le voisinage de maisons qui auraient été construites vis-à-vis, que de grandes fenêtres qui, pour le motif qui vient d'être indiqué, ne donneraient que peu de lumière. Les classes sont plus sombres dans ce second cas que dans le premier.

« Si l'on donne à la hauteur de la fenêtre 80 à 100 pouces, à la largeur 50 à 60, une telle fenêtre représentera une surface vitrée de 4000 à 6000 pouces carrés. Si l'on compte vingt élèves par fenêtre, chaque élève aura pour sa part 200 à 300 pouces carrés. Dans ces conditions, une salle d'école est convenablement éclairée, si toutefois les bâtiments voisins ne s'opposent pas au libre passage de la lumière.

« Plus l'école est isolée, plus les rues qui l'entourent sont larges, plus l'étage est élevé, plus les bâtiments qui lui font face sont bas, moins il y a de myopes. Les classes installées dans des bâtiments indépendants contiennent de 1, 8 à 6, 6 % de myopes, tandis que celles qui sont enfouies dans des ruelles étroites donnent de 7, 4 à 15, 1 %.

« La couleur des murs est aussi d'une grande importance. Elle ne doit pas être d'un blanc vif ni d'un gris foncé, car la lumière serait en partie absorbée et ne rayonnerait pas assez. Une peinture gris clair souvent renouvelée est salutaire à la vue.

« Un couloir ménagé au milieu de la classe et rompant les longues lignes des tables facilite la surveillance, mais éloigne un grand nombre d'élèves des fenêtres et refoule plus ceux-ci dans la partie sombre de la pièce, si la lumière ne vient que d'un côté. Pour qu'on n'ait pas besoin d'ouvrir des fenêtres dans la paroi opposée, il faut établir de grandes baies et éloigner l'école des bâtiments voisins, afin que tous les élèves puissent recevoir de gauche et de derrière un jour direct. »

Dans la plupart des pays d'Allemagne, en Autriche, dans beaucoup de cantons suisses, l'éclairage unilatéral de gauche a les préférences déclarées de l'administration scolaire.

L'administration française a, pendant longtemps, proposé comme règle que les classes devaient être éclairées par des fenêtres percées à la fois à gauche et à droite des élèves. Elle désirait surtout qu'une grande quantité de lumière pénétrât dans les salles, estimant que c'était encore le meilleur moyen d'obvier à tous les inconvénients relatifs à la myopie, à la déviation de la taille, etc., et qu'on ne pouvait par un autre procédé assurer à toutes les classes, quelle que fût leur dimension, la quantité de lumière nécessaire aux heures différentes du jour.

M. E. Trélat, directeur de l'Ecole spéciale d'architecture, avait vivement combattu ce système d'éclairage, qui, selon lui, présente de graves inconvénients. Il prit à tâche de les signaler, dès 1875, dans deux opuscules intitulés Lettres à M. le préfet de la Seine.

L'auteur pense d'abord que cet éclairage n'est pas sain pour l'oeil au point de vue de sa conservation. Des fenêtres opposées engendrent de doubles lumières et de doubles ombres qui s'entre-détruisent. De là un éclairage faux qui trouble la vue de l'enfant et l'oblige à se rapprocher de l'objet de son travail. D'où, comme conséquence, la déformation du cristallin, I l'approfondissement du globe oculaire, le développement de la myopie, avec complication de déviation corporelle. M. Trélat considère en outre que ce mode de répartir la lumière porte atteinte à l'épanouissement de certaines facultés qu'il importe de développer chez l'enfant et dont il y a lieu de s'occuper à l'école au moins autant qu'à l'atelier. C'est ce qu'il appelle l'éducation plastique de l'oeil. Il entre dans quelques détails à ce sujet, et insiste sur les avantages qu'en peut retirer une race aussi particulièrement douée que la nôtre au point de vue artistique. Le développement donné, depuis quelques années, dans nos programmes d'enseignement à l'étude du dessin témoigne de semblables préoccupations. Avant d'apprendre à dessiner, il faut apprendre à voir. On ne peut apprendre à bien voir que dans un milieu correctement éclairé ; il faut donc fournir aux jeunes écoliers des salles d'étude dans lesquelles le sens de la vue s'exerce à saisir les éléments qui constituent la forme et la couleur. Ce n'est qu'avec de telles précautions que la capacité de distinguer les formes se développera en eux.

« Une salle qui reçoit le jour de deux côtés se trouve relativement aux ondes lumineuses dans les mêmes conditions qu'un bassin où l'eau, pénétrant de toutes parts, clapote sans cesse entre des courants qui se heurtent. Les silhouettes rompues ne se dégagent pas ; les reliefs sont appauvris, les modelés sont perdus dans des valeurs effacées. La forme et la couleur se dérobent. Le regard se noie. L'oeil fatigué d'avance se replie et ne fonctionne plus qu'à la défensive. Il est impossible de considérer ces classes comme des locaux propices à l'éducation visuelle. Ce sont des milieux pernicieux où l'oeil ne s'exerce qu'au détriment de la vue, où le sens plastique se pervertit.

« Enfin, au point de vue pédagogique même, cette bonne direction que reçoit la lumière a son importance. L'élève doit rencontrer dans la salle d'études tout ce qui favorise le travail et commande l'application : le bien-être, le calme, le silence, l'absence de distractions. On doit donc y préparer une lumière calme, fixe, sans violence et sans éclats ; les jours croisés de l'éclairage bilatéral, la lumière du midi, de l'est, de l'ouest ne peuvent assurer cet éclairage calme, plein et constant. La lumière qui vient du nord peut seule le donner, car seule elle a ces qualités. Cette partie du ciel ne donnant jamais de lumière violente, puisque le soleil n'y paraît pas, l'éclairage y est d'une grande égalité, parce qu'il n'est modifié que par la plus ou moins grande densité aqueuse de l'atmosphère. C'est par ces motifs que l'artiste éclaire son atelier d'un jour pris au nord ; c'est ce qu'il faut faire pour l'école, aussi bien pour ménager la santé de l'oeil que pour favoriser son éducation. »

M. Trélat demandait que la salle d'école fût éclairée par un jour unilatéral assez élevé pour laisser plonger la lumière jusqu'aux parties profondes de la pièce.

Plusieurs objections ont été faites à ce système.

I. On a craint que la classe, éclairée d'un seul côté, ne reçût pas une quantité de lumière suffisante, et qu'elle ne fût pas éclairée également dans toutes ses parties ; on s'est demandé, par exemple, si les élèves placés au fond d'une salle qui aurait six à huit mètres de profondeur, mesure commune à un grand nombre de classes, ne demeureraient pas dans une obscurité relative par rapport à ceux dont les pupitres seraient disposés le long des fenêtres. On n'admet pas sans regret qu'on renonce ainsi volontairement à la quantité de lumière que procureraient les ouvertures pratiquées à la droite de l'élève, lumière qui viendrait, vers le soir surtout, renforcer avec tant d'opportunité celle qui diminue inévitablement de l'autre côté.

L'irradiation solaire procure certains avantages à la classe, qui, bien ensoleillée, est plus agréable, plus gaie, et à coup sûr plus saine. N'est-il pas étrange de l'en priver? N'est-il pas illogique d'orienter au nord la salle de classe où l'enfant est assis à son banc et demeure dans une immobilité presque absolue pendant plusieurs heures, tandis que le préau, où l'enfant peut jouer et courir sans avoir à redouter le froid, aura l'exposition du midi ? Bien que l'éclairage soit unilatéral, on pratique néanmoins, dans le mur opposé aux fenêtres, des baies destinées à l'aération et à l'insolation de la classe ; ces baies seront garnies de volets pleins qu'on ouvrira après le départ des élèves. Mais peut-on compter que l'instituteur observera fidèlement cette prescription? Dans un si court intervalle, le soleil pénétrera-t-il dans la classe assez de temps pour l'aérer et pour la réchauffer?

III. Avec des baies d'égales dimensions et disposées d'un seul côté, l'orientation au nord donnera beaucoup moins de clarté que celle au midi. Et d'ailleurs peut-on orienter de même toutes les classes d'une école?

IV. La classe étant éclairée au nord, ne souffrira-t-on pas de la réflexion de la lumière du midi provenant des bâtiments qui font face aux fenêtres? On sait que cette lumière réfléchie est autrement intolérable et dangereuse pour la vue que la lumière directe.

V. Si une vue fatiguée craint la lumière solaire un peu vive, les yeux des enfants en seraient-ils égale ment affectés ?

Telles sont les principales objections que rencontre ce système. Elles ont été formulées à peu près dans ces termes par le rapporteur de la commission ministérielle qui a préparé les éléments du règlement du 17 juin 1880 et devant laquelle la question a été longuement discutée.

Il a été répondu que la lumière solaire nous est envoyée de trop loin pour que l'on ait à se préoccuper d'une distance aussi minime que celle qui sépare les fenêtres de la classe du mur qui leur est opposé. Que sont, par rapport à la distance du soleil à la terre, les 8 ou 10 mètres de largeur de classe que le rayon lumineux devra franchir pour pénétrer jusqu'au mur opposé aux fenêtres? On peut être assuré que le jour sera aussi pur. aussi abondant au fond de la classe que près des fenêtres, si l'on a donné à celles-ci une hauteur suffisante : une suite de calculs fort simples permet de déterminer le rapport qui doit exister entre la profondeur de la salle et la hauteur des ouvertures.

M. Trélat établit ce rapport de la manière suivante :

« 1° Le linteau de la baie d'éclairage devra être placé au-dessus, du parquet à une hauteur égale aux soixante-six centièmes de la mesure totale qui exprime la profondeur de la classe augmentée de l'épaisseur du mur. Ainsi, pour une classe de 7 mètres de profondeur avec des murs de 0m, 50 d'épaisseur, le linteau sera placé à la hauteur qu'indique la formule ci-dessous :

H = (7m, 00 + 0, 50) X 0, 66 = 4, 95.

« 2° L'appui des baies d'éclairage doit dégager la lumière à 45 degrés sur les premières places des tables situées du côté de ces ouvertures ; cela implique la nécessité de ne jamais élever l'appui à une hauteur qui dépasse celle des tables augmentée de la largeur du passage réservé le long du mur. Ainsi, pour des tables de 0m, 70 et un passage de 0m, 80, l'appui sera placé au-dessus du parquet à une hauteur maximum de 1m, 20 (0, 70 + 0m, 80).

« 3° Il ne doit pas y avoir de trumeau dans le flanc d'éclairage de la classe. La baie d'éclairage doit être unique et séparée par des meneaux. Elle devra embrasser dans sa largeur le profil total des tables diminué de la largeur du dernier banc.

« Si, dans la construction, les trumeaux ne peuvent être évités, leur largeur ne doit pas excéder la distance d'une table à l'autre (on ne tient pas compte des bancs), augmentée de la largeur du passage réservé le long des fenêtres. On est ainsi assuré que le trumeau ne porte ombre sur aucune des extrémités des tables.

« Enfin, comme dernière garantie, les espaces extérieurs sur les flancs des classes devront être dégagés de tout obstacle pouvant nuire à l'efficacité de l'éclairage ou de l'insolation. »

La formule suivante, empruntée par M. Trélat au Dr Javal, précise cette règle:

« Si on trace une ligne droite qui s'appuie sur l'extrémité supérieure de la table la plus éloignée du jour et sur l'appui des fenêtres, et qu'on prolonge cette ligne au dehors, aucune construction ne doit en aucun point dépasser cette ligne en hauteur. »

Ces prescriptions diverses observées, on est assuré, selon les partisans de l'éclairage unilatéral, de posséder une lumière abondante sans être excessive, simple, régulière, égale dans les diverses parties de la salle, tombant directement et sans obstacles sur les tables de travail, favorable aux yeux, car l'élève n'en voit pas la source quand il lit, écrit, ou écoute le maître. La classe éclairée de la sorte par des fenêtres d'une hauteur suffisante n'a nul besoin d'un jour supplémentaire venant du côté opposé. Tant que la clarté subsiste au dehors, le fond de la classe' sera aussi clair que la partie antérieure, en hiver même à l'époque des jours les plus courts.

Quelques personnes ne partagent pas cette opinion. L'expérience leur a démontré que le soir surtout, quand la lumière baisse, si les élèves rapprochés des fenêtres voient difficilement, ceux qui sont installés au fond de la classe ne distinguent plus rien.

Convaincues des avantages du jour unilatéral, elles ont voulu les conserver, tout en créant une lumière de secours au fond de la classe pour les élèves placés à l'opposé des grandes fenêtres. Admettant, comme les partisans du jour unilatéral, qu'à la gauche des élèves on dispose une très grande partie vitrée mesurant par exemple 10 mètres de surface, ils proposent d'établir à leur droite un second jour d'importance secondaire que procurerait un châssis mesurant seulement 5 mètres. Ce serait alors un éclairage bilatéral, mais avec intensités lumineuses différentes, ce qui remédierait aux inconvénients du jour bilatéral équivalent.

Avec des croisées de dimensions semblables placées à droite et à gauche des élèves, disent les partisans de ce système intermédiaire et tout de conciliation, la lumière ne peut être pure si le côté droit est exposé au midi ; la grande intensité de la lumière produit une ombre gênante du côté gauche et des croisements de lumière qui fatiguent la vue.

En supprimant l'équivalence des intensités lumineuses opposées, le mal cesse, et un éclairage commode, avantageux en résulte, car l'intensité la plus vive subsiste du côté gauche, l'ombre est portée de gauche à droite ; il n'y a pas de croisement lumineux, résultat identique à celui que procure l'éclairage unilatéral.

Ce procédé d'éclairage a été surtout patronné par M. Ferrand, architecte, sur les conseils du Dr Galezowski.

Aux arguments des défenseurs soit de l'éclairage bilatéral équivalent, soit de l'éclairage bilatéral différentiel, on peut répondre ce qui suit :

I. L'insuffisance d'éclairage reconnue à certaines heures, dans des classes qui ne reçoivent le jour que d'un côté, s'explique aisément. Dans ces classes l'éclairage unilatéral est le résultat du hasard. Il n'a pas été établi dans des conditions de nature à assurer son bon fonctionnement. La hauteur des fenêtres n'a pas été proportionnée à la profondeur de la pièce. La lumière n'est insuffisante que parce qu'elle a été mal distribuée et non point parce qu'elle vient d'un seul côté. Quant à l'éclairage bilatéral différentiel, il a tous les inconvénients des éclairages bilatéraux à fenêtres semblables des deux côtés. Ces derniers sont même tous différentiels, quant à la valeur de la lumière, sinon quant à la dimension respective des baies opposées. Une lumière d'égale intensité ne peut venir de deux points opposés de l'horizon. Une classe qui a des fenêtres au nord et au midi, ou bien à l'est et à l'ouest, sera par là même dotée d'un éclairage bilatéral différentiel. Dans l'un comme dans l'autre cas, les ombres portées seront plus fortes d'un côté que de l'autre, et elles varieront notablement d'après les heures de la journée. L'éclairage bilatéral, différentiel ou non, ce qui revient au même, subsiste donc seul avec ses avantages et ses inconvénients en présence de l'éclairage unilatéral.

II. Les partisans de ce dernier mode d'éclairage défendent leur système d'orientation au nord en faisant remarquer que la classe ne sera pas privée de l'action bienfaisante des rayons solaires, puisque les baies, qui, d'après les principes posés par eux, doivent toujours être ménagées dans la paroi opposée aux fenêtres, recevront pendant les classes le soleil sur leurs volets et seront ouvertes dans l'intervalle des leçons pour le laisser pénétrer à l'intérieur. Dans l'état actuel, ne recommande-t-on pas aux instituteurs d'aérer la classe, dès que les élèves l'ont quittée, en ouvrant toutes les fenêtres? En quoi la prescription d'ouvrir les volets diffère-t-elle de cette règle établie depuis si longtemps? pourquoi serait-elle inexécutable?

III. Si toutes les classes d'une école sont placées à la suite les unes des autres au rez-de-chaussée, non dans une rue étroite, mais au milieu d'un espace libre, l'orientation au nord ne rencontrera plus de difficulté, et, si elle donne moins de clarté que celle du midi, elle procurera au moins à l'élève cette lumière calme, simple et toujours égale, favorable aux yeux au double point de vue ci-dessus indiqué.

IV. Cette condition d'un espace libre autour de l'école est indispensable, aussi bien pour permettre au jour introduit d'un seul côté de plonger au fond de la salle, que pour éviter la réflexion de la lumière du midi produite par des maisons voisines, situées en face des fenêtres.

V. La lumière solaire directe doit être évitée avec le plus grand soin. Si elle est justement redoutée des vues fatiguées, les enfants eux-mêmes doivent en être préservés. L'action des rayons solaires est telle qu'on prend, chacun le sait, toutes les mesures possibles pour s'en garantir. Des rideaux ou stores sont généralement placés dans les salles éclairées de deux côtés devant les fenêtres exposées au midi. On les tire quand les rayons du soleil pénètrent dans la classe. Les volets en bois qu'on fermera pendant les heures d'étude tiendront lieu de stores.

Tels ont été les éléments de la discussion soulevée par cette question de l'éclairage des classes dans la commission ministérielle qui s'est réunie en 1879 et 1880.

De savants spécialistes, les docteurs Liebreich, Gavarret, Gariel et Javal, ont été successivement entendus par elle. Ils ont cru devoir faire certaines réserves sur plusieurs des arguments émis par M. Trélat en faveur de l'éclairage unilatéral.

D'après leur opinion, l'éclairage bilatéral ne présentera aucun danger, si des stores translucides arrêtent les rayons solaires directs ou permettent d'établir une différence d'éclairement entre les deux côtés, au cas où celle qui se produirait naturellement ne serait pas jugée suffisante. Dans tous les cas, la lumière venant de gauche devra être la plus intense.

Le système d'après lequel l'éclairage bilatéral passe pour nuisible à la conservation de la vue ne repose sur aucune base théorique Avec l'éclairage bilatéral, les courants d'air nécessaires à la ventilation seront faciles à établir, et l'insolation se fera largement.

L'éclairage unilatéral est sans inconvénient pour une classe dont la largeur ne dépasserait pas 4 mètres. Pour les salles plus larges, il convient d'ouvrir de nouvelles baies du côté opposé. Ces fenêtres auront de chaque côté une hauteur au moins égale à la moitié de la largeur de la classe.

L'axe de la classe, dirigé du nord au sud, donnera des fenêtres à l'est et à l'ouest, système qui présente l'avantage d'éclairer au mieux pendant les courtes journées d'hiver. On pourrait même incliner l'axe plutôt vers le nord-est que vers le nord-ouest, pour recevoir le soleil plus longtemps le matin que le soir. Autant que possible, le maître fera face au midi pour qu'il reçoive, pendant les jours courts, la lumière plutôt par derrière que par devant.

Il faut éviter les constructions trop rapprochées de l'école. Si l'on réserve de part et d'autre de l'axe de l'école un espace libre, d'une largeur au moins égale au double de la hauteur des plus grandes constructions en usage dans la contrée, on aura amplement satisfait aux exigences d'un bon éclairage bilatéral.

La commission a pensé, de son côté, qu'il n'y avait aucun inconvénient à admettre en principe les deux modes d'éclairage, qui sont appelés l'un et l'autre à rendre des services, suivant la disposition des classes, leurs dimensions, etc.

L'arrêté du 18 juin 1880, imposant les conditions à exiger des communes pour la construction et l'ameublement des maisons d'école, avait réglé de la façon suivante ce qui concerne l'éclairage diurne :

« ART. 15. — L'éclairage unilatéral sera adopté toutes les fois que les conditions suivantes pourront être réunies :

« 1° Possibilité de disposer d'un jour suffisant ;

« 2° Proportion convenable entre la hauteur des fenêtres et la largeur de la classe (art. 24) ;

« 3° Etablissement de baies percées sur la face opposée à celle de l'éclairage (lm X 2m) et destinées à servir à l'aération et à l'introduction du soleil pendant l'absence des élèves.

« Lorsque l'éclairage sera unilatéral, le jour viendra nécessairement de la gauche des élèves.

« ART. 16. — Lorsque les conditions qui précèdent ne pourront être réalisées, on aura recours à l'éclairage bilatéral, avec éclairage plus intense à la gauche qu'à la droite.

« ART. 17. — On ne percera jamais de baies d'éclairage dans le mur qui fait face à la table du maître, ni, à plus forte raison, dans celui qui fait face aux élèves.

« ART. 18. — L'éclairage par un plafond vitré est interdit.

« ART. 19. — Les fenêtres seront rectangulaires.

« En cas d'éclairage unilatéral, le linteau des fenêtres sera placé au moins à une hauteur égale aux deux tiers de la largeur de la classe. Dans tous les cas, le dessus du linteau des fenêtres devra atteindre le niveau du plafond (art. 24).

« ART. 20. — L'appui des fenêtres sera taillé en glacis sur les deux faces et élevé de lm, 20 au-dessus du sol.

« ART. 21. — Que la classe soit éclairée d'un côté ou de plusieurs côtés, par une baie unique ou par plusieurs fenêtres, les dimensions de ces ouvertures devront toujours être calculées de façon que la lumière éclaire toutes les tables.

« Dans le cas d'éclairage bilatéral, les baies placées à la gauche des élèves seront au moins égales en largeur à l'espace occupé par les tables.

« ART. 22. — La largeur des trumeaux séparant les fenêtres sera aussi réduite que possible.

« ART. 23. — Les fenêtres seront divisées en deux parties. La partie inférieure, dont la hauteur sera égale aux trois cinquièmes de la hauteur totale, s'ouvrira à battants. La partie supérieure, formée de panneaux mobiles, s'ouvrira à l'intérieur.

« ART. 24. — La hauteur sous plafond sera au moins de quatre mètres.

« Si l'éclairage est unilatéral, cette hauteur devra être au moins égale aux deux tiers de la largeur de la classe augmentés de l'épaisseur du mur dans lequel les fenêtres sont percées. »

Les rédacteurs du règlement de 1880 ont pensé qu'il était indispensable de tenir compte des conditions particulières que l'emplacement ou la proximité de hautes bâtisses imposent parfois à l'architecte, privé par là d'une certaine liberté ; ils se sont rappelé, en outre que la France est un pays d'un climat tempéré, mais dont le territoire est assez étendu pour que certaines de ses régions soient plus favorisées que d'autres sous le rapport du soleil et de la lumière ; ils ont renoncé, en conséquence, à l'adoption d'une formule uniforme, applicable en toute circonstance.

Il est incontestable que l'éclairage unilatéral, assuré par de hautes et larges fenêtres, donne une lumière agréable, favorable à la vue, éminemment propre à faciliter le travail. Deux écoles ont été construites dans ces conditions, en 1876 : l'une à Essonnes, par M. Simonet, sur les indications de M. Trélat ; l'autre à Saint-Denis (cours Chavigny), par M. Laynaud. On peut les considérer comme des types d'écoles éclairées unilatéralement. Le jour y est abondant, et une disposition particulière, qui consiste dans la forme paraolique donnée au plafond, a pour effet de rendre la lumière aussi égale que possible dans toutes les parties de la classe. A Essonnes, les baies d'éclairage sont exposées au midi ; leur hauteur atteint la moitié de la profondeur de la salle. A Saint-Denis, le bâtiment principal est orienté au midi, les ailes latérales à l'est et à l'ouest ; il y a dans chaque classe deux fenêtres de 4 mètres de hauteur sur 2 mètres de largeur ; le linteau est à 5 mètres du sol ; la salle est carrée et mesure 7m, 70 sur 7m, 70.

Si des données analogues ne pouvaient être, pour un motif quelconque, acceptées par un architecte, si, par exemple, les chiffres fixés ci-dessus pour la profondeur des salles devaient être dépassés, si des constructions voisines ou des arbres empêchaient le libre accès de la lumière, il est douteux que des baies ouvertes d'un seul côté procurassent un jour suffisant aux élèves placés près de la paroi opposée aux fenêtres.

Selon les préceptes de M. Trélat, une salle de 8m, 50 de largeur suppose une élévation sous plafond de 6 mètres au moins, la baie devant atteindre cette hauteur. Cet agrandissement du vaisseau ne facilite guère le chauffage ; on n'obtiendra qu'avec plus de temps et de dépense, dans les grands froids, les 15 degrés centigrades règlementaires ; ajoutons qu'il n'est guère plus favorable au maître, qui aura quelque peine à parler sans fatigue pendant six heures par jour dans ce vaste espace.

En pareil cas, il ne faudrait pas, selon nous, hésiter à recourir à l'éclairage bilatéral, seul admissible dans les grands locaux, l'éclairage unilatéral convenant plutôt aux classes petites et moyennes.

Quant à l'orientation, celle du nord présente à nos yeux de graves inconvénients. Nous conseillerons celle de l'est ou du nord-est. On profitera de la sorte, dès le matin, de l'action bienfaisante des rayons solaires ; ils contribueront sensiblement à échauffer la température de la classe.

[A. DETHOMAS.]

L'arrêté du 17 juin 1880 a été rapporté et remplacé par l'Instruction spéciale concernant la construction, le mobilier et le matériel d'enseignement des écoles primaires élémentaires, du 28 juillet 1882, qui n'a pas de caractère impératif et dont les dispositions n'ont été publiées qu'à titre d'indication.

Voici les articles de cette instruction relatifs à l'éclairage :

« ART. 19. — Les dimensions des baies seront calculées de façon que la lumière éclaire toutes les tables. La largeur des trumeaux sera aussi réduite que possible.

« Les fenêtres seront rectangulaires ou légèrement cintrées.

« L'intervalle entre les parties hautes de la fenêtre et le niveau des plafonds sera d'environ 0m, 20.

« Les appuis seront taillés en glacis sur les deux faces et élevés de 1m, 20 au-dessus du sol.

« Lorsque l'éclairage sera unilatéral, le jour viendra nécessairement de la gauche des élèves, et les conditions suivantes sont exigées :

« 1° La hauteur de la classe devra être égale aux deux tiers environ de sa largeur ;

« 2° Des baies d'aération seront percées dans la face opposée à celle de l'éclairage.

« Dans tous les cas, la distance de la face ou des faces d'éclairage aux constructions voisines ne sera jamais inférieure à huit mètres.

« ART. 20. — On ne percera jamais de baies d'éclairage dans le mur qui fait face à la table du maître ni dans celui qui fait face aux élèves.

« L'éclairage par un plafond vitré est interdit. »

2. Eclairage artificiel ou nocturne. — Dans les écoles primaires rurales, les classes finissent avec le jour ; elles n'exigent pas, par conséquent, d'éclairage artificiel ou nocturne. Dans les écoles urbaines, au contraire, certaines leçons spéciales, certaines classes destinées aux élèves les plus avances (sans parler des cours d'adultes), ont lieu le soir, ou ne finissent pas, en hiver, au moment précis de la chute du jour. Il est donc nécessaire de prévoir, dans ces établissements, un mode d'éclairage spécial pour le travail du soir.

Pendant longtemps, on s'est contenté, pour atteindre le résultat désiré, de suspendre au plafond des appareils d'éclairage alimentés par l'huile ou le gaz. Ce procédé, encore en usage dans la plupart de nos écoles, offre des inconvénients faciles à comprendre. Si les appareils sont placés bas, ils échauffent beaucoup la tête des élèves ; s'ils sont placés haut, ils ne les éclairent pas. Ils les éclairent par en haut, en arrière, à droite ou à gauche, au hasard, comme la chose se présente. Cette situation s'est modifiée depuis qu'on a commencé à se préoccuper de l'installation des bâtiments scolaires. Le point de départ des recherches faites a été le désir très sage de disposer l'éclairage nocturne suivant les mêmes principes que l'éclairage diurne.

En Allemagne, en Autriche, en Belgique, des expériences ont été faites à ce sujet. A Prague, des classes de 6 mètres de largeur sont éclairées au moyen d'une rampe à gaz, ou plutôt de foyers à gaz placés au milieu des trumeaux des fenêtres, aux deux tiers environ de leur hauteur. Ces appareils sont munis de réflecteurs et entourés de globes en verre légèrement fumé. Cette combinaison est assez ingénieuse : mais les élèves placés au premier rang sont incommodés par l'excès de lumière et de chaleur ; ceux qui sont placés au dernier y voient à peine suffisamment. Si on augmente la production de la lumière, les élèves du premier rang ne peuvent rester à leur place ; si on la diminue, les élèves du dernier rang ne voient plus rien.

A Berlin, on avait essayé de remplacer les appareils à gaz par une série de lampes accrochées à côté et devant les fenêtres au moyen de supports mobiles enlevés durant le jour. Ces lampes occupaient, sur deux rangs, toute la longueur de la classe ; la chaleur et la lumière qu'elles produisaient étaient donc ainsi plus également réparties.

On a tenté, à Bruxelles, l'emploi d'une rampe à gaz placée au-dessus du linteau des fenêtres.

Ces procédés varient dans l'application, mais leur principe reste le même ; aussi ne peuvent-ils donner des résultats pratiques satisfaisants. Les appareils à gaz ne répartissent pas assez la lumière, puisqu'ils ne peuvent que difficilement être placés au-devant des fenêtres et doivent rester dans les trumeaux. L'entretien, la mise en place et l'enlèvement d'un grand nombre de lampes est une cause de gêne, d'embarras et de malpropreté. Ces moyens sont trop compliqués, trop coûteux, d'un emploi trop difficile, pour pouvoir entrer dans la pratique.

Un procédé plus simple consiste à placer les appareils d'éclairage au-dessus des passages réservés entre les bancs des élèves ; ils ne descendent qu'à un mètre des tables, et peuvent, en cas de besoin, se relever pendant le jour. Chaque appareil n'est destiné à éclairer que deux tables (quatre élèves) ; la lumière vient à la gauche des élèves. Un réflecteur en augmente l'intensité à gauche et empêche en même temps qu'elle ne vienne gêner les élèves du rang voisin en les éclairant à droite. Ce n'est pas là un éclairage unilatéral absolu, niais un éclairage bilatéral différentiel. Les appareils n'ont besoin d'aucune combinaison spéciale autre que en cas d'explosion, reçoivent les débris de verre et les empêchent de tomber sur les élèves ou sur le sol. celle de l'agencement du réflecteur. La manière de les disposer, seule, offre une différence avec celle qui est ordinairement en usage.

Comme conditions générales, il faut ajouter que l'emploi des lampes à huile minérale doit être absolument interdit ; que l'emploi des verres dépolis est mauvais, parce que les verres de cette nature diffusent la lumière d'une façon blessante pour les yeux (Dr Liebreich) ; que, dans le cas d'appareils à gaz, le dessous des tubes doit être garni de petites corbeilles métalliques qui,

Félix Narjoux