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Dupuis (Ferdinand)

Frère du précédent, et Peintre comme lui, il s'était également consacré à enseignement du dessin, fondé sur l'étude de la perspective. Il conduisait les élèves jusqu'au dessin de la bosse et de l'académie.

Il employait au début de ses leçons un procédé de son invention qu'il appelait le polyschématisme ; il consistait dans l'emploi de modèles en fil de fer, supportés sur un pied à articulation mobile, et qui, suivant les positions différentes qu'on leur donnait, plaçaient sous les yeux des élèves une figure géométrique quelconque. Un cercle, par exemple, devenait un ovale, ou une simple ligne droite, selon qu'il était présenté par rapport au plan de l'oeil de l'élève ; un carré apparaissait sous la forme d'un losange, etc. Les élèves devaient reproduire ces figures sous leurs différents aspects.

La même démonstration avait lieu sur des polyèdres, cube, cône, pyramide, sphère, etc., que les élèves dessinaient d'abord au trait, et ensuite aux deux crayons pour s'exercer à l'étude des ombres.

Pendant leur travail, les élèves recevaient du professeur des leçons orales sur la perspective, et étaient fréquemment interrogés pour s'assurer s'ils les avaient suffisamment comprises.

Après un plus ou moins grand nombre de séances, les élèves passaient, suivant leurs aptitudes, d'abord à l'exécution au trait, sur papier de couleur, du bas-relief, puis à celle de la bosse, qu'ils devaient ensuite ombrer aux deux crayons ; et ainsi de suite jusqu'à l'académie et aux animaux d'après les modèles en plâtre.

Quand la saison le permettait, les élèves étaient conduits dans la campagne, où le professeur leur faisait appliquer sur le terrain les leçons de perspective qu'ils avaient reçues dans l'école.

Ferdinand Dupuis enseigna pendant plusieurs an nées, avant et après 1848, dans les écoles communales de la ville de Paris.

P. Chevalier