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Dampmartin  (Anne-Henri vicomte de)

 Homme de lettres français, né à Uzès en 1755, mort à Paris en 1825. Voué d'abord à la carrière des armes, il consacra ses loisirs aux lettres ; et ayant émigré lors de la Révolution, il fut accueilli par le roi de Prusse qui le chargea d'une partie de l'éducation de son fils. Rentré en France après le 18 brumaire, il devint censeur impérial ; sous la Restauration, il exerça d'abord les mêmes fonctions, puis fut nommé bibliothécaire au bureau de la guerre. Député au Corps législatif sous l'Empire, il fut réélu à la Chambre sous les Bourbons. Il a laissé un certain nombre d'ouvrages, dont plusieurs traitent d'éducation, entre autres les suivants : Esquisse d'un plan d'éducation, Berlin, 1796, in-8 ; Nouveaux essais d'éducation, traduit de l'anglais de Goldsmith, Paris, 1803, in-12 ; Lettre à MM. de la Chambre des députés sur l'éducation publique et sur le choix des instituteurs, Paris, 1815, in-8 (réimprimé l'année suivante). La première phrase de ce dernier écrit en indique suffisamment la tendance : « Les traces de la révolution, dit l'auteur, ne seront effacées et leur retour ne sera prévenu que par l'éducation ». Dampmartin se déclare d'accord avec Couturier pour la remise de l'instruction publique aux mains du clergé ; il exprime toutefois le voeu « qu'aux ecclésiastiques un certain nombre de laïques soit associé ». Dampmartin n'a d'ailleurs aucun mérite comme écrivain ni comme penseur: ses idées sont pauvres et banales, son style diffus et prétentieux.