bannière

c

Cumont

 Arthur Decumont ou de Cumont, né à Angers en 1818, fut élu en 1871 à l'Assemblée nationale par le département de Maine-et-Loire. Le 22 mai 1874, il succéda à M. de Fourtou comme ministre de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts. « Le passage au pouvoir de M. de Cumont fut marqué par de piquants incidents extra-parlementaires. Les adversaires du ministre répétaient à l'envi que le nouveau grand-maître de l'Université n'était pas bachelier, et s'amusaient de certaines méprises que lui prêtait la chronique. On lui reprocha, notamment, un discours au Conseil supérieur où il aurait parlé de la « Faculté de l'Académie de médecine », et certaine visite au Collège de France où il aurait demandé à voir les dortoirs de l'établissement. A l'Assemblée, M. de Cumont prit peu de part aux discussions, même à celle du projet de loi sur la liberté de l'enseignement supérieur, qui eut lieu sous son ministère. Il n'y intervint qu'une seule fois, et les journaux hostiles se plurent à relever dans la réponse qu'il fit à M. Laboulaye les phrases suivantes : « Une chose niée ne cesse pas » pour cela d'être vraie. » — « Je suis libéral, mais » j'aime passionnément l'autorité. » — « Je ne veux » pas de la liberté du fleuve qui franchit ses rives et » ravage tout sur son passage. » (Dictionnaire des Parlementaires français.) C'est M. de Cumont qui mit Mme Pape-Carpantier en congé d'inactivité et la remplaça par Mlle Marie Dosquet (1er octobre 1874). Le vicomte de Cumont sortit du ministère le 10 mars 1875. Nous ignorons la date de sa mort.