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Commission de l’instruction publique

 L'ordonnance du 17 février 1815, oeuvre de la passion politique, avait supprimé la charge de grand-maître de l'Université, et remplacé l'Université unique par dix-sept universités provinciales. Après les Cent-Jours, les vues des hommes au pouvoir s'étant un peu modifiées, l'ordonnance du 15 août 1815 abrogea celle du 17 février, maintint provisoirement les académies telles que les avait instituées le décret de 1808, et institua une commission de cinq membres, appelée Commission de l'instruction publique, chargée d'exercer, sous l'autorité du ministre de l'intérieur, les pouvoirs précédemment attribués au grand-maître et au Conseil de l'Université, ainsi qu'au chancelier et au trésorier. Les cinq membres de la Commission furent: Royer-Collard, président, Georges Cuvier, Silvestre de Sacy, l'abbé Frayssinous, et Guéneau de Mussy. En 1816, Frayssinous, s'étant trouvé en conflit avec Royer-Collard, démissionna, et fut remplacé par l'abbé Eliçagaray. En 1819, Royer-Collard fut remplacé à la présidence par Cuvier (13 septembre), et l'année suivante, ayant été éliminé du Conseil d'Etat, il sortit de la Commission de l'instruction publique. L'ordonnance du 22 juillet 1820 ayant porté à sept le nombre des membres de la Commission (que la démission de Royer Collard avait réduit à quatre), trois nouveaux membres y entrèrent : l'abbé Nicolle, Ambroise Rendu, et le mathématicien Poisson.

Le 4 octobre 1820, la présidence de la Commission fut donnée à l'ancien maîstre Lainé ; et quelques jours plus tard l'ordonnance du 1er novembre disait que la Commission de l'instruction publique prendrait le titre de Conseil royal de l'instruction publique, et restituait au président de ce Conseil une partie des prérogatives autrefois attribuées au grand-maître de l'Université. — Voir Conseil royal de l'instruction publique.