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Comité consultatif des associations d’enseignement populaire

Les associations d'enseignement populaire public et gratuit se sont groupées à plusieurs reprises, depuis une vingtaine d'années, en vue d'un effort commun : organisation de conférences, bals, fêtes, expositions, congrès, exonération du droit de timbre, diminution du droit sur les successions qu'elles recueillent, etc. ; mais le groupement cessait de lui-même, soit que le but poursuivi eût été ou non atteint, soit encore par suite de dissentiments et de rivalités entre les sociétés. Réunies sur l'initiative du ministère du commerce, elles se sont groupées à nouveau ; mais le groupement se serait émietté encore s'il n'avait été formé un Comité consultatif, dont l'oeuvre est devenue permanente. Ce Comité a élu un bureau, dont le président est M. F. Buisson. Il s'est constitué suivant la loi, en 1906 ; il a pour but essentiel « l'étude et la sauvegarde des intérêts communs aux associations adhérentes en vue de la diffusion de renseignement populaire. Il s'occupe du développement et de l'organisation de cet enseignement, assure l'entente entre les associations, centralise les renseignements dont elles ont besoin. Il se compose des délégués officiellement désignés par les associations adhérentes, à raison de trois délégués par association. Ne sont admises que les associations d'enseignement populaire comptant au moins cinq années d'existence et dont les cours sont publics et gratuits. L'adhésion au Comité laisse entière l'indépendance et l'autonomie de chacune des associations. »

Les associations d'enseignement adhérentes au Comité sont les plus anciennes et les principales de Paris : la Société pour l'instruction élémentaire, les Associations polytechnique, philotechnique, philomathique, l'Union française de la Jeunesse, la Société d'enseignement moderne, le Cercle populaire d'enseignement laïque.

Déjà le Comité a obtenu d'heureux résultats, comme la continuité dans l'entente cordiale et amicale entre les associations, la facilité des relations avec le ministère et la Ville de Paris ; il a été fait, entre autres, une réglementation du chauffage des locaux scolaires et de la rétribution des agents de service des écoles.

Il est certain que les services rendus par ces vaillantes associations d'initiative privée sont considérables, qu'ils ont besoin d'être mieux connus, qu'ils sont précieux pour la Ville et pour l'Etat ; d'autre part, les cours des associations ne peuvent que gagner à être utilement répartis dans Paris et dirigés vers un but commun au grand profit de la population laborieuse et du développement de l'enseignement général et professionnel post-scolaire ; aussi l'action du Comité consultatif est-elle des plus utiles.

É. Rotival