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Coeducation des sexes

On appelle ainsi le système qui consiste à réunir les garçons et les filles dans la même école et dans la même classe, et à leur donner ensemble une éducation identique. Ce système est à peine toléré dans certains pays, il est librement admis dans d'autres, et préféré dans quelques-uns. En France, on le trouve, chose remarquable, aux deux extrémités de la hiérarchie scolaire : en effet, outre les écoles maternelles, il y a dans nos campagnes quelques milliers d'écoles primaires mixtes, et d'autre part les femmes sont admises à suivre les cours des facultés de médecine et de droit, de la Sorbonne et du Collège de France. Mais c'est, dans l'un et dans l'autre cas, la nécessité seule qui rend la chose admissible, parce qu'il est impossible de créer des établissements particuliers pour chaque sexe. Partout ailleurs, les sexes sont strictement séparés dans nos écoles publiques: la loi défend même aux particuliers d'ouvrir des écoles mixtes, à moins d'autorisation spéciale.

Dans les pays de race germanique et d'éducation protestante, au contraire, où les femmes jouissent d'une plus grande indépendance, et où les sexes se mêlent plus librement, les écoles mixtes sont nombreuses. Dans plusieurs régions de l'Allemagne et de l'Angleterre, dans la plus grande partie de la Suisse, en Hollande et dans les pays Scandinaves, presque toutes les écoles du degré primaire sont mixtes ; partout l'on se montre satisfait de ce système et l'on ne paraît pas songer à en changer.

Mais, dans ces mêmes pays, les sexes sont, sauf de rares exceptions, séparés dans les écoles secondaires et dans les écoles primaires supérieures, c'est-à-dire dès que les enfants atteignent dix ou douze ans.

Ce n'est que dans certaines colonies anglaises, et surtout aux Etats-Unis, que l'on rencontre la coéducation à tous les âges et à tous les degrés, depuis l'école enfantine jusqu'à l'école normale et à l'université, et c'est là qu'il faut l'étudier pour se rendre un compte exact de l'influence qu'elle peut exercer.

Aux Etats-Unis même, toutes les écoles ne sont pas mixtes ; on rencontre constamment les deux systèmes, ainsi que tous les intermédiaires.

Les écoles rurales, à peu près sans exception, sont mixtes ; il en est de même de presque toutes les écoles publiques du degré élémentaire dans les villes, de la grande majorité des écoles publiques intermédiaires, et d'un grand nombre d'écoles primaires supérieures, d'écoles normales, d'établissements d'instruction secondaire, supérieure ou professionnelle. La séparation des sexes se rencontre surtout dans les écoles libres ; les écoles primaires catholiques, en particulier, la pratiquent exclusivement ; mais elle domine aussi, quoique avec des exceptions nombreuses et croissantes, dans les écoles publiques du degré supérieur (high schools), dans les écoles normales, dans les collèges et dans les universités. Enfin, si l'on examine la distribution géographique des écoles mixtes, on reconnaît qu'elles sont nombreuses dans la Nouvelle-Angleterre et surtout dans l'Ouest, c'est-à-dire dans les Etats en général les plus progressifs.

Quelles sont les raisons qui ont fait adopter la coéducation par les Américains?

A l'origine, c'est la nécessité qui l'impose dans les endroits peu peuplés, là où les enfants sont trop peu nombreux pour qu'il soit possible d'avoir des écoles séparées. Là même où il n'y a pas nécessité absolue, le mélange des sexes permet soit de réaliser d'importantes économies, soit d'obtenir une meilleure distribution des enfants : par exemple, si une localité peut avoir un instituteur et une institutrice, on confiera au premier les enfants les plus avancés, à la seconde la classe enfantine, au lieu de les diviser en garçons et en filles. Ce sont ces raisons qui ont généralement amené la fondation des écoles mixtes ; elles se sont perpétuées ensuite, non sans soulever d'assez vives réclamations de la part d'un certain nombre d'éducateurs distingués. C'est surtout en 1871, en 1877 et en 1884 que la question de la coéducation a été discutée à fond ; en 1871, il s'agissait de savoir si les jeunes filles seraient admises à l'université Cornell ; en 1877, si on leur ouvrirait les portes de l'école latine de Boston ; en 1884, si on les exclurait du collège Adelbert (Ohio). Les partisans de la coéducation eurent gain de cause dans le premier cas, furent vaincus dans le second, et l'emportèrent de nouveau dans le troisième.

D'après les adversaires de l'éducation en commun, les inconvénients de ce système sont de trois sortes : intellectuels, physiques et moraux.

Il est bien certain que certaines études, si elles sont également accessibles aux deux sexes, ne leur sont pas également utiles. On se demande, par exemple, en voyant quelques jeunes filles américaines se livrer à l'étude du grec et de la trigonométrie et négliger la couture, la comptabilité et l'économie domestique, si c'est pour elles le meilleur moyen de se préparer à l'accomplissement de leurs devoirs de femmes? Toutefois, on ne peut pas dire que ce soit là une objection péremptoire à opposer à l'éducation mixte, car rien n'empêcherait de réunir les enfants pour certains cours et de les séparer pour d'autres, L’introduction du travail manuel dans quelques écoles américaines, où les garçons travaillent le bois et le fer, pendant que leurs compagnes apprennent à coudre et à tricoter, montre bien quelle devrait être la solution de la difficulté. Mais il faut avouer que les Américains ne s'en inquiètent pas assez. Préoccupés à juste titre de donner aux femmes des facilités de s'instruire égales à celles dont jouissent les hommes, ils oublient volontiers que l'égalité n'est pas l'identité, et qu'une jeune fille peut avoir une éducation aussi complète en son genre qu'un jeune homme sans avoir parcouru exactement le même cercle d'études.

En revanche, un certain nombre d'entre eux se demandent avec inquiétude si la santé des jeunes filles ne soutire pas de la nécessité où elles se trouvent de lutter avec les garçons. Elles parviennent, il est vrai, à égaler, souvent à surpasser ces derniers dans leur travail ; mais n'est-ce pas par l'effet d'un excès d'application, d'une excitation nerveuse et malsaine, qui produira plus tard de déplorables effets? Et ne faut-il pas attribuer à cette cause la détérioration de la santé des femmes américaines? Telles sont les questions posées, en 1873, par le Dr Clarke, dans son livre : Sex in éducation, où il disait : « La coéducation peut être intellectuellement un succès, mais physiquement elle est un échec. L'éducation identique des deux sexes est un crime envers Dieu et l'humanité, contre lequel proteste la physiologie et que l'expérience fait déplorer. » Les partisans de l'éducation mixte répondent que la somme de travail imposée aux élèves américains n'est pas de nature à fatiguer des jeunes filles bien portantes. S'il est vrai que la santé de quelques-unes en souffre, il suffirait, pour y remédier, de réduire quelque peu les occupations mondaines, de développer l'habitude des exercices physiques, et surtout de changer le déplorable régime d'alimentation.

Les objections morales seraient en France les plus sérieuses: elles sont presque nulles aux Etats-Unis : au contraire, ce sont des raisons morales qu'on invoque pour défendre le régime de l'école mixte. Les Américains pensent qu'en apprenant à se connaître et à se voir de bonne heure, les enfants évitent les inconvénients que présente ailleurs le moment où ils entrent dans la vie : ils estiment que les jeunes gens gagnent ainsi en moralité, en douceur, en générosité, que les jeunes filles prennent plus de sérieux, de sang-froid, de raison, sans rien perdre — au contraire — en retenue et, en modestie. « Dans les campagnes surtout, disent-ils, où les élèves sont frères et soeurs, cousins ou voisins, les influences bienfaisantes de la l'a-mille se continuent à l'école ; les élèves plus forts ou plus âgés protègent et conseillent ceux qui sont plus jeunes ou plus faibles. Sous ce régime simple et salutaire, les garçons deviennent moins rudes et moins grossiers, les filles acquièrent plus de courage et de franchise. Les jeunes gens sont à l'école de cinq à six ans jusqu'à seize ans au moins, moment où commencent les devoirs de la vie active. Ainsi, simplement et naturellement, les enfants de ce pays deviennent des hommes et des femmes qui se connaissent mieux et se respectent plus que ne paraissent le faire ceux des autres pays. La moralité publique et privée est des plus satisfaisantes dans les campagnes des Etats-Unis. » (Circular of Education, n° 2, 1883). Et si enfin des attachements naissent entre un jeune homme et une jeune fille, ne vaut-il pas mieux que ce soit « sous l'influence salutaire de la règle de l'école, où tous deux s'efforcent d'atteindre un noble but, le développement de leurs facultés intellectuelles, qu'au milieu des lumières éblouissantes et des parfums enivrants de la salle de bal » ?

« Sans prétendre nous prononcer sur une aussi grave question, nous avouerons — disait M. Paul Passy en 1886 — avoir été frappé, aux Etats-Unis, de l'aspect charmant des écoles mixtes, véritables grandes familles où règne, avec la plus entière liberté, une parfaite convenance, et qui contraste agréablement avec celui de nos internats européens. En tout cas, les raisons données en faveur de la coéducation paraissent concluantes à la majorité des Américains, et chez eux ce système, parti de l'école élémentaire, envahit peu à peu l'ensemble de l'enseignement; il se développe sans concurrence dans l'Ouest, et dans peu d'années, si le mouvement continue, il sera seul en vigueur aux Etats-Unis. Il n'y a rien là que de naturel: dans tous les pays du monde, en effet, l'école est, et doit être l'image de la société. Là où celle-ci sépare soigneusement les deux sexes, l'école mixte serait un non-sens ; là où ils se mêlent librement, elle constitue le mode d'éducation normale. »

Dans une récente étude sur la question (Revue pédagogique, octobre 1906), M. G. Compayré, reprenant à son compte les objections faites aux partisans absolus de la coéducation, les a formulées en ces termes :

« Nous ne voyons pas d'inconvénient majeur à ce que la coéducation soit appliquée pour les enfants jusqu'à l'âge de onze ou douze ans. Mais nous estimons que de douze à dix-huit ans elle ne peut avoir que des conséquences fâcheuses, si du moins on ne veut pas dénaturer le caractère de chaque sexe, efféminer les jeunes hommes, viriliser les femmes, et détourner les uns et les autres de leur vraie destination dans le monde. Il y aurait d'ailleurs à distinguer le coenseignement, qui n'est que l'association aux mêmes études, et la coéducation intégrale, qui est la vie commune dans l'internat. Même le coenseignement ne saurait être accepté sans réserve. Poullain de la Barre, le premier en date des écrivains féministes français, se trompait, quand il écrivait en 1674 dans l'Avertissement de son livre De l'éducation des dames : « Les « ouvrages qui se font pour les hommes servent également aux femmes, n'y ayant qu'une méthode pour « instruire les uns et les autres, comme étant de même « espèce ». Sans discuter ici la question de savoir si la méthode d'instruction ne doit pas être elle-même modifiée selon le sexe des personnes que l'on instruit, et adaptée aux aptitudes diverses des esprits, il est certain tout au moins que les matières de l'enseignement ne sauraient être absolument identiques, qu'il y a des choses qu'il faut enseigner aux hommes seuls, d'autres aux femmes seules. Mais surtout la coéducation complète, pour les adolescents, dès l'âge où commence la puberté, présente des difficultés autrement graves et ce n'est pas sans surprise qu'on apprend qu'elle est devenue l'usage courant aux Etats-Unis. — Nous ne saurions donc admettre que la coéducation soit l'idéal, ni qu'elle convienne à tous les âges. Mais, ceci dit, nous n'hésitons pas à penser qu'elle a conquis définitivement l'Amérique du Nord, et que n'importe quelle objection ne pourra prévaloir contre elle dans l'opinion publique des Etats-Unis. D'abord, parce que ce régime est. moins coûteux que tout autre, parce que l'habitude en est prise, et qu'une longue expérience l'a consacrée ; mais surtout, pour remonter aux causes dernières, parce que les moeurs américaines ne ressemblent pas aux nôtres, parce que de longs siècles de galanterie mauvaise et frivole ne pèsent pas sur l'âme américaine, et que chez un peuple sain et vigoureux on a raison plus qu'ailleurs d avoir foi dans la nature humaine et dans la liberté. — En France, rien ne fait prévoir que l'on renonce à la vieille tradition de la séparation des sexes. Et les créations les plus récentes de notre organisme scolaire témoignent hautement que nous marchons de plus en plus dans un sens contraire à la coéducation. L'institution et le développement des lycées et des collèges féminins, des écoles normales d'institutrices, des écoles primaires supérieures de filles, sont en opposition directe avec la tendance américaine. Notre enseignement secondaire se constitue chaque jour davantage sur la base des études distinctes et séparées pour les deux sexes. Reste, il est vrai, le vaste champ de l'instruction primaire, celle qui est donnée dans les lycées et les collèges, aussi bien que dans les écoles élémentaires, et ici l'avenir nous réserve peut-être des surprises. Au congrès de Lille, le directeur de l'enseignement primaire, M. Gasquet, disait : « Il n'y a pas « de raison de principe qui puisse nous interdire « l'extension de la coéducation. Mon opinion est qu'elle « peut s'étendre, que ce sera un jour une nécessité de « la favoriser.» Ce jour, encore lointain assurément, serait celui où, les instituteurs hommes se faisant rares, il faudra, comme en Amérique, confier à des institutrices le plus grand nombre des écoles : car, il ne faut pas l'oublier, c'est l'institutrice américaine qui a fait le succès des écoles de coéducation aux Etats-Unis. »

En opposition à l'opinion exprimée par M. Compayré, il convient de placer celle qui a été émise successivement par deux Congrès, en 1900 et en 1905.

En 1900, au deuxième Congrès international des oeuvres et institutions féminines, à Paris, la troisième section (éducation individuelle, éducation sociale, pédagogie), siégeant sous la présidence de Mme Kergomard, a adopté, à la suite d'un rapport de M. H. Dietz sur l'éducation identique de l'homme et de la femme, et d'un rapport de M. J. Gaufrès sur la coéducation des deux sexes, les résolutions suivantes :

« I. — Le Congrès émet le voeu :

« 1° Qu'une entière égalité de culture intellectuelle et morale soit donnée, à l'école primaire, aux garçons et aux Olles, admettant même l'identité des programmes dans cet ordre d'enseignement ;

« 2° Qu'il soit donné, dans l'enseignement secondaire des filles, une culture qui développe surtout la personnalité, et qui adapte de plus en plus les programmes, par les additions et les sacrifices nécessaires, à cette fin dominante ;

« 3° Que tous les concours des universités et écoles supérieures et tous les examens et concours auxquels prépare le haut enseignement, soient ouverts aux femmes. »

« II. — Le Congrès émet le voeu :

« Que le système de la coéducation soit appliqué dans les externats de tous les ordres d'enseignement. »

En septembre 1905, le quatrième Congrès des Amicales des instituteurs de France et des colonies, réuni à Lille, a voté les voeux ci-après, présentés par la commission qui avait été chargée de l'étude de la coéducation :

« I. Voeu de principe. — A. — La coéducation deviendra progressivement le régime de l'éducation publique.

« B. — Dans les écoles mixtes, on ne se contentera pas de faire du coenseignement, on fera de la coéducation.

« C. — La coéducation des deux sexes sera pratiquée dans les écoles maternelles, et des instructions seront données pour que le groupement des élèves, la discipline, les jeux et les travaux ne reposent pas sur la différenciation des sexes, plus factice là que partout ailleurs.

« Dans toutes les écoles mixtes, les élèves seront placés suivant l'âge et le développement intellectuel, et non séparés par sexe. Pendant les récréations, il n'y aura aucune séparation entre filles et garçons.

« Transformation des écoles spéciales [à un seul sexe], à une classe, en écoles mixtes à deux classes. — Les écoles spéciales [à un seul sexe] actuelles seront immédiatement transformées en écoles mixtes :

« 1° Lorsque l'instituteur est marié avec l'institutrice ;

« 2° Lorsqu'il y a entente à ce sujet entre maîtres et maîtresses et l'administration, et en particulier lors d'une création nouvelle d'école.

« Ecoles à plusieurs classes. — Les écoles urbaines seront, par voie de pénétration lente, en commençant par la dernière classe, transformées en écoles mixtes.

« Ecoles normales et personnel. — Les normaliens et normaliennes seront mis à même de remplir dès à présent leurs fonctions d'éducateurs des deux sexes. Une école mixte sera annexée à chaque école normale.

« Les écoles normales seront progressivement transformées en écoles mixtes externes. En attendant, des cours, des conférences, des jeux et des soirées réuniront les élèves-maîtres et les élèves-maîtresses.

« L'instituteur et l'institutrice, suivant les circonstances, enseigneront à l'école mixte en attendant que la République, réalisant l'éducation rationnelle et harmonieuse, mette à la tête de chaque école le couple éducateur.

« Les écoles mixtes à une classe seront confiées indistinctement aux maîtres de l'un et l'autre sexe, et de préférence aux institutrices.

« Dans toute école de ville ou de campagne, composée de deux ou plusieurs classes, chaque maître conservera la responsabilité totale de sa classe.

« Dans chaque école à plusieurs classes où la coéducation sera de règle, un maître ou une maîtresse sera, chaque année, délégué par ses collègues pour la besogne administrative. L'ancien régime monarchique de la Direction serait ainsi remplacé par le Conseil des maîtres [et transformé] en un régime démocratique, le seul propre au personnel enseignant d'une démocratie.

« Les traitements, les droits et les devoirs des instituteurs et des institutrices seront absolument les mêmes.

« II. Voeux divers. — 1° Qu'il soit créé une Commission d'études pour préciser la méthode coéducative. Cette Commission sera composée d'instituteurs et d'institutrices ; il lui sera permis, à titre consultatif, de s'adjoindre des personnes compétentes qui puissent représenter les parents éducateurs.

« 2° A l'avenir, dans tous les projets de construction, acquisition ou aménagement de maisons d'école pour les communes rurales, l'Etat devra exiger que les dispositions soient prises en vue de permettre la coéducation.

« 3° Les programmes d'enseignement seront conçus dans un esprit tel qu'ils puissent permettre une même éducation générale, qu'il s'agisse de garçons ou de filles. A côté de cette éducation générale, il sera donné une éducation spéciale conduisant à des réalités pratiques.

« 4° Il sera créé des internats primaires mixtes à tournure familiale, dans la banlieue de Paris et des grandes villes.

« 5° La coéducation commencera dès la famille, où les parents élèveront leurs enfants des deux sexes absolument en commun, pour l'éducation proprement dite, l'hygiène et les travaux familiers.

« Pour cela, l'hygiène sexuelle doit devenir à brève échéance l'objet d'un enseignement régulier dans les casernes, les universités populaires, les lycées, les écoles normales, les écoles primaires supérieures, etc.

« 6° Le Congrès, considérant que le principe de la coéducation et l'égalité des droits des enfants devant l'instruction impliquent une égalité plus complète entre la situation sociale de l'homme et celle de la femme, invite le Parlement à inscrire dans la loi l'égalité civile et politique des droits de l'homme et de la femme. »