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Chauffage

Le chauffage des écoles est obtenu de deux façons : appareils distincts pour chaque pièce (poêles), ou calorifères à foyer central. Ce dernier mode de chauffage, qu'il soit à air chaud, à vapeur ou à eau chaude, était naguère encore exclusivement réservé aux importantes écoles urbaines. Aujourd'hui, grâce aux simplifications apportées dans la construction de ces appareils, il est devenu très simple de les installer, sans grands frais, même dans les plus petites écoles.

Si donc on a vraiment le souci de l'hygiène, on renoncera définitivement aux poêles, toujours sales et malsains. On renoncera aussi, et pour les mêmes raisons, aux calorifères à air chaud, bien qu'à un moment ils aient réalise un progrès.

On utilisera soit le chauffage obtenu par une circulation de vapeur à très basse pression, soit le chauffage obtenu par une circulation d'eau chaude. L'économie d'entretien et de combustible fait largement compensation à la dépense première d'installation, plus élevée que lorsqu'il s'agit des poêles.

Dans les écoles un peu importantes, c'est le chauffage à vapeur à basse pression par radiation directe que l'on emploiera. Ce système consiste à placer en sous-sol une ou plusieurs chaudières d'où le fluide chauffant est envoyé dans une série de surfaces de chauffe (radiateurs ou ailettes) en fonte lisse, placées dans les différents locaux. Un robinet d'arrêt devra commander chacune de ces surfaces de chauffe, derrière lesquelles il est essentiel de placer une prise d'air (ventouse) munie d'une bouche de réglage permettant de combiner la ventilation et le chauffage. L'air vicié sera évacué par d'autres ouvertures placées près des plafonds et munies également de bouches de réglage. Une telle installation, bien conçue, bien étudiée, et bien établie, doit donner un excellent chauffage, et assurer en même temps une ventilation parfaite.

Dans les écoles rurales, ou dans les petites écoles urbaines, c'est le chauffage à eau chaude que l'on emploiera. La circulation de l'eau chaude s'obtient par des thermosiphons dont l'usage est aujourd'hui général en Suisse et en Allemagne. Ces thermosiphons sont constitués par une petite chaudière à eau chaude placée soit au sous-sol, soit au niveau même des locaux, laquelle alimente des radiateurs installés dans les mêmes conditions que précédemment. Le fonctionnement et l'entretien sont de la plus grande simplicité, et le prix de l'installation peu élevé. Les radiateurs, lisses, devront toujours être à pieds élevés, de façon à ne pas gêner le nettoyage des locaux.

François Lecoeur